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| Chapitre I : Début de carrière Fils d'un sergent de l'armée américaine et d'une mère comédienne, Michael Andrew FOX naît le 9 juin 1961 à Edmonton, au Canada. Après une enfance rythmée par la cadence infernale de maints déménagements, il emménage finalement à Vancouver à l'âge de 10 ans, avec son frère et ses trois sœurs. Très tôt, il se découvre une passion pour la télévision et le théâtre qui lui susciteront de remplacer "Andrew" par la lettre "J" devant son nom, en hommage au comédien Michael J. POLLARD ("bonnie and clyde", "4 de l'apocalypse", "the american way", "arizona dream", "the patriot"…). Cinq ans plus tard, le jeune adolescent obtient son premier rôle dans une série télé : "leo and me". Cette embauche sera pour lui l'élément déclencheur de sa carrière : plus motivé que jamais, l'oiseau quitte son nid et part pour Los Angeles, la capitale américaine du cinéma, alors qu'il n'a que 18 ans. Là -bas s'ensuit alors de 1979 à 1982 une période sombre dans la vie de la future star, le jeune homme enchaînant les petits rôles pour la télévision mais rien ne semblant lui présager un grand avenir d'acteur. Il faudra attendre 1982 pour que Michael J.FOX lance sa carrière internationale. En effet, à 21 ans, notre canadien ambitieux se voit proposer le rôle d'Alex KEATON dans une sitcom de NBC qui deviendra célèbre par la suite : "sacrée famille". La série, clôturée le 14 mai 1989, connaîtra 7 saisons de succès et hissera le jeune acteur parmi les stars américaines des années 80 alors que Michael n'était pourtant pas le premier choix des producteurs de "sacrée famille", ceux-ci lui préférant au départ Matthew BRODERICK qui refusa le rôle car il ne voulait pas de contrat à longue durée. Une véritable aubaine pour Michael car, pour son rôle d'Alex KEATON, il fut nommé 5 années consécutives dans la catégorie "Meilleur acteur dans un second rôle pour une série comique" puis "meilleur acteur dans une série comique". Il remporta la statuette trois fois : en 1986, 1987 et 1988. Ajoutons à cela un Golden Globe, toujours pour sa prestation dans la série télé. Chapitre II : 1985, une année clé pour l'acteur sur grand écran Fier de son succès grandissant sur le petit écran grâce à la série "sacrée famille", Michael J.FOX envisage sérieusement de s'attaquer au cinéma. Après une apparition dans le choquant "class 1984" qui narre l'histoire d'un prof seul contre des bandes de jeunes voyous dans l'enceinte d'un lycée, notre jeune star est loin d'imaginer que l'année 1985 sera certainement l'une des plus importantes de sa vie d'acteur. Chapitre III : entre succès, désillusions et maladie… Après un semi-succès dans "le secret de mon succès" en 1987, Michael J.FOX apparaît en 1989 dans le film "outrages" (avec Sean PENN) du grand Brian DE PALMA à qui l'on doit déjà en ce temps-là le classique "phantom of the paradise" (1974), le somptueux "carrie au bal du diable" (1976) et le très médiatisé "blow out" (1982). Malheureusement, "outrages" ne remboursera même pas son budget sur le sol américain, en raison peut-être du sujet du long-métrage : la guerre du VietNam… Passé ce semi-échec, Michael J.FOX reprend cette même année le rôle de Marty dans le second opus de la trilogie des "retour vers le futur". Le film sort en salles le 22 novembre 1989 et fait un véritable carton! S'ensuit sans tarder (quelques mois plus tard) le troisième opus de la saga à succès : le public sera à nouveau au rendez-vous mais beaucoup moins nombreux que lors des deux opus précédents, c'est décidé il n'y aura pas de quatrième épisode… Quoiqu'il en soit, les chiffres parlent d'eux-mêmes : la saga des "retour vers le futur" aura généré près d'un milliard de recettes au box-office mondial! Mais le malheur va progressivement s'abattre sur notre jeune prodige du septième art. Nous sommes alors dans la dernière décennie du 20ème siècle. La mort frappe son père, William, en 1990 : pour Michael J.FOX c'est le début d'une longue et lente descente aux enfers… En 1991, l'acteur constate un tremblement d'un de ses doigts durant le tournage de "doc hollywood". Ce n'est que quelques temps après qu'il décide de se rendre chez un médecin. Il s'avère que ce tremblement n'est pas bénin, la nouvelle tombe telle une sentence fatidique dans un tribunal : l'acteur Michael J.FOX est atteint de la parkinson! Fauché en pleine gloire par la maladie, l'acteur décide de se battre et tourne dans 8 films entre 1993 et 1995, dont "brooklyn boogie" et "le président et miss wade". Mais le temps passe et Michael sait qu'il ne lui reste qu'une poignée d'années avant d'être handicapé à un seuil trop critique pour lui permettre de continuer sa carrière d'acteur… Chapitre IV : 1996, un nouveau départ Si l'on devait retenir une deuxième date dans la carrière de Michael J.FOX après celle de 1985 qui le propulsa sur le grand écran, ce serait 1996. En effet, terrassé par la maladie, l'alcool et les disputes au sein du nid conjugal, il trouve encore la force de tourner dans des films et renoue avec le genre qui l'a fait connaître au cinéma, à savoir la comédie fantastique. Sont produits cette année-là deux films qui resteront dans les annales de la vie de l'acteur. Le premier est "mars attacks!" de Tim BURTON ("beetlejuice", "batman", "edward aux mains d'argent", "sleepy hollow", "charlie et la chocolaterie"…) : un long-métrage qui nous narre des invasions d'extraterrestres un brin fous-fous sur notre chère planète. Le deuxième film mettant en scène Michael J.FOX est "fantômes contre fantômes" de Peter JACKSON ("bad taste", "braindead", "le seigneur des anneaux", "king kong"…) : l'histoire d'un architecte qui arnaque les habitants de sa ville avec l'aide de ses amis fantômes. Cette même année 1996 (le 17 septembre précisément) est l'occasion pour l'acteur de revenir sur le petit écran en incarnant le personnage de Mike FAHERTY dans une nouvelle série diffusée par ABC qui deviendra par la suite culte au même titre que "sacrée famille" : "spin city". Cette sitcom lui permettra d'être nominé 4 fois pour l'Emmy Award et de remporter à nouveau la statuette en 2000, 12 ans après la dernière obtenue pour son rôle dans "sacrée famille". Et le meilleur reste à venir : il obtiendra, grâce à "spin city" toujours, 3 Golden Globes (1998, 1999 et 2000)! Chapitre V : Rétrospection Le 23 mai 2000, la veille de la diffusion du dernier épisode de "spin city" avec la présence de son acteur vedette, Michael J.FOX fonde The Michael J.FOX Foundation for Parkinson's research (= la fondation de Michael J.FOX au profit des recherches sur la maladie de Parkinson). Grâce à cette fondation, les recherches scientifiques sur cette maladie neurologique de plus en plus fréquente pourront compter sur des fonds monétaires plus importants. Depuis novembre 2000, la fondation de Michael J.FOX a récolté plus de 90 millions de dollars! Le rêve de l'acteur? Que l'on trouve un remède, un médicament miracle, contre la Parkinson dans un délai de 10 ans, à compter du jour de création de la fondation. Bien que n'étant plus devant la caméra, Michael J.FOX ne renonce pas au cinéma : aujourd'hui, il prête volontiers sa voix à certains long-métrages : la souris de "stuart little" (2000) et "stuart little 2" (2002), ainsi que l'explorateur Milo dans la production Disney "atlantide, l'empire perdu" (2001). En avril 2003, Michael J.FOX publie son autobiographie "La chance de ma vie" (aux éditions Encre de nuit). Le livre est fort bien accueilli par les critiques et l'ouvrage connaît un succès fou en librairie, celui-ci se classant n°1 de la liste des bestsellers du New York Times. Une partie de l'argent récolté par les ventes de l'autobiographie est versée à la fondation de l'acteur pour la lutte contre la maladie de Parkinson, encore une preuve du courage et de la générosité de Michael J.FOX. Coup de théâtre en 2006 : l'acteur, de plus en plus rongé par la maladie, trouvera la force de jouer un rôle secondaire dans une série intitulée "boston justice", prestation qui lui vaudra une nouvelle nomination à l'Emmy Award! Michael J.FOX, de part son talent, sa générosité, son courage et sa ténacité, reste l'une des icônes du cinéma de la fin du 20ème siècle, notamment dans la comédie fantastique où il nous aura fait rire aux éclats dans des films tels que "teen wolf", "retour vers le futur" ou "mars attacks!". Souhaitons-lui encore un bel avenir et pourquoi pas un retour devant la caméra si sa fondation née en 2000 trouve un remède à ce terrible fléau qu'est la Parkinson, maladie qui prive entre autres ce brillant acteur au destin tout tracé d'une continuation sur le grand écran. David Maurice |