2001 maniacs

2001 Maniacs

Au lieu de se soucier des dissertations qu'ils ont à rendre comme punition, un groupe de jeunes étudiants fonce vers le Sud Américain pour rejoindre la Floride. Rencontrant furtivement un auto-stoppeur dégénéré et un inquiétant pompiste, les trois jeunes avortons prennent un raccourci et atterrissent dans la ville de Pleasant Valley, rapidement rejoint par un autre groupe de fêtards qu'ils avaient déjà rencontré auparavant. Une curieuse petite ville sudiste en pleine célébration, accueillant ainsi ses hôtes à bras ouverts…dommage que ces villageois soient des spectres assoiffés de vengeance et de chair humaine…

2001 MANIACS | 2001 MANIACS | 2005

Première réalisation du jeune Tim Sullivan (qui écrit les dialogues de "La chose" dans un passé lointain…), ce "2001 Maniacs" n'est pas une suite, contrairement à ce que laisse entendre le titre, mais une modernisation du vieillot (mais sympathique) film gore de Herschell Gordon Lewis. Un remake nécessaire, diront certains…
Ce "Brigadoon" de l'horreur méritait bien une remise à neuf permettant ici de souligner encore plus le gore et l'humour noir qui faisaient le charme du film de Lewis.

C'est donc râpé pour ceux s'attendant à la nouvelle vengeance des spectres, qui devait se dérouler en 2046. Dans ce remake nouvelle génération, les Sudistes timbrés reviennent tous les ans et non tous les 100 ans, ce qui leur permet de massacrer du Yankees en nombre plus conséquent.
Le changement s'applique également aux protagonistes, cette fois huit et non six comme dans l'original, mais aussi plus jeunes et plus…actuels : Andersen, héros du film et romantique dans l'âme ; Cory, le puceau ; Nelson, l'obsédé ; Malcom & Leah, le black et l'asiatique adeptes des plaisirs SM ; Kat, l'allumeuse de service ; Ricky, le gay et enfin Joey, la gentille blonde. Bref, de bons gros stéréotypes…

Toujours plus psychopathes, nombreux et consanguins (voire même zoophiles…)que jamais, les habitants de Pleasant Valley se trouvent deux leaders en la personne de la faussement charmante Mammy Boone et de l'inquiétant Maire Buckman, incarnés par Lin Shaye et Robert Englund, s'éclatant aussi bien l'un que l'autre. Si la soif de meurtre habite toujours autant les villageois sudistes, le cannibalisme vient se joindre à leurs principaux vices, puisque la fête se doit d'être conclue dans un barbecue saignant à souhait, et pleinement garni en chair humaine.
Autant dire que les victimes sont carrément recyclées, puisque après avoir succombé à de terribles sévices, celles-ci sont démembrées et utilisées pour diverses "activités". Et en parlant de sévices, rien de mieux qu'une bonne rasade de gore (le film de Lewis est donc dépassé…mais voilà une affaire qui ne se révèle pas bien dure !!) avec de nouvelles morts juteuses à souhait : seul l'écartèlement chevalin est conservé, ce qui donne une exécution particulièrement douloureuse, bien plus que celle de l'original. Double décapitation, lavage d'estomac à l'acide sulfurique, empalement anal, visage rétamé à coups de pied de biche et autres joyeusetés sont à prévoir. Un vrai délice.

Le ton décomplexé du film permet d'apporter une touche sexy, absente de l'opus précédent, avec un défilé de bimbos (dont deux lesbiennes incestueuses affriolantes) et de jolis garçons louchant très fortement vers le cinoche de DeCoteau. Amusant…
Producteur et parrain du film, Eli Roth semble avoir grandement influencé Sullivan et n'hésite pas à retrouver son personnage de Justin (remember "Cabin Fever" ; dont le côté gore/potache n'est pas très éloigné de ce "2001 Maniacs") dans un caméo aussi surréaliste que sanguinolent ; même l'étrange Giuseppe Andrews (le sheriff très "space" du premier long de Roth) trouve sa place en gentleman démoniaque.
Une vraie bonne surprise et de l'horreur R-Rated "so funny" !!

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Note
5
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Jérémie Marchetti