Affiche française
Doom asylum | Doom asylum | 1987
Affiche originale
Doom asylum | Doom asylum | 1987
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oui

Doom asylum

Doom asylum

Judy et Mitch, un couple d'amoureux qui mène la grande vie, ont un grave accident de voiture. Judy décède et Mitch est envoyé à la morgue pour une autopsie. Seulement, il n'est pas mort et assassine les deux médecins légistes. Totalement défiguré et dans un état corporel monstrueux, il reste caché dans l'hôpital qui sera abandonné après le drame. Dix ans plus tard, un groupe d'amis se rend dans le bâtiment désaffecté pour y passer le week-end. Les cinq camarades doivent cohabiter avec un trio de punkettes qui vont les embrouiller. La présence des intrus va réveiller la colère de Mitch qui va les assassiner un à un...

Doom asylum | Doom asylum | 1987

L'AVIS :

Après avoir mis en scène "Death Mask" en 1984 et quelques épisodes de série-télé, dont certains pour" Les Contes de la Crypte", le réalisateur Richard Friedman se fait remarquer avec "Abraxas", film de maison hantée datant de 1987. La même année, il tourne avec un budget dérisoire ce "Doom Asylum", qui ne laissera pas de grand souvenir chez ceux qui l'ont vu, à juste titre d'ailleurs. Un slasher ultra low-cost, qui dénote avec sa réalisation précédente, qui, elle, avait un certain cachet esthétique. Tout le contraire de "Doom Asylum", qu'on pourrait presque considérer comme un film fait au hasard entre potes. Est-ce que le réalisateur a découvert ce bâtiment abandonné au cours d'une balade et s'est dit chouette, faisons un film d'horreur là-dedans ? C'est possible tant l'amateurisme respire pleinement durant les 78 minutes trop longues que dure ce film. Le scénario, d'une banalité exemplaire, n'est pas forcément à pointer du doigt. C'est un scénario lambda de film d'horreur, comme il en existe des centaines.

La mise en scène est par contre d'une faiblesse abyssale, bourrée de maladresse, de faux raccords, d'éléments absents dans un plan et qui apparaissent dans le suivant (le fauteuil roulant vers la fin par exemple), bref, c'est pas fameux à ce niveau. Le casting n'est pas en reste malgré la présence de la ravissante Patty Mullen, qui interprète deux rôles, Judy dans la scène introductive et Kiki dans le reste du film, et qu'on reverra avec grand plaisir en 1990 dans le "Frankenhooker" de Frank Henenlotter dans lequel elle interprète le rôle principal. Les autres acteurs se démènent comme ils peuvent, surjouant à l'extrême et rendant les scènes assez drôles dans l'ensemble, surtout lorsqu'ils doivent prononcer des dialogues qui ne peuvent que prêter à rire. Le but du réalisateur était-il de faire une sorte de comédie horrifique ou un film d'horreur sérieux ? Je penche pour la première solution, ce qui fait qu'on peut accorder un peu plus de clémence à "Doom Asylum". Non parce que certaines situations sont quand même à hurler de rire !

Kiki, dont Judy était la mère, n'a toujours pas digéré la mort de cette dernière, même si dix ans se sont passés. Elle demande donc à son petit ami si elle peut l'appeler "maman" pour atténuer sa peine ! Et quand ce dernier veut profiter de sa petite amie, elle lui rétorque vigoureusement que ce serait de l'inceste !! Impayable ! Je ne vous parle pas du groupe de nénettes punks dont la chef de bande passe son temps à rire comme une démente (Ruth Collins a bien du s'amuser avec ce rôle, surtout quand elle nous montre sa charmante poitrine dénudée). Tout est à l'avenant et on est plus souvent consterné qu'amusé devant l'écran. Le scénario n'étant pas plus épais qu'une feuille de cigarette, le réalisateur a eu l'idée de faire de son tueur monstrueux un cinéphile, histoire d'allonger la durée du film. Notre monstre, entre deux meurtres, va donc s'installer face à sa télé et visionne différents films avec l'acteur Tod Slaughter, dont "The Demon Barber of Fleet Street", "The Face at the Window" ou "Maria Marten, or the Murder in the Red Barn" entre autres. Des scènes qui allongent certes la durée du film mais ramollissent considérablement son rythme, déjà pas bien élevé !

Alors, que reste-t-il de potable dans Doom Asylum au juste ? Et bien, on prendra plaisir à assister à ce petit catalogue de meurtres assez sympathiques, tout comme on appréciera le masque en latex monstrueux que porte Michael Rogen en guise de visage ravagé suite à l'accident de voiture de son personnage. Le gore s'invite gentiment durant les meurtres, dont on retiendra un sectionnement d'orteils à la pince coupante, un visage en partie découpé à l'aide d'une scie chirurgicale, un foret de perceuse enfoncé dans un crâne ou une tête plongée dans de l'acide par exemple. Tout le budget a été alloué aux maquillages, c'est certain. Bref, si vous êtes amateurs de nanars, ruez-vous sur Doom Asylum, ça devrait vous faire passer une bonne soirée de rigolade. Les autres peuvent passer leur chemin sans souci...

Doom asylum | Doom asylum | 1987
Doom asylum | Doom asylum | 1987
Doom asylum | Doom asylum | 1987
Bande-annonce
Note
1
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Stéphane Erbisti