COUP DE PROJECTEUR : MAURICE DEVEREAUX

COUP DE PROJECTEUR : MAURICE DEVEREAUX

Nouveau rendez-vous hebdomadaire, nous vous proposons dans cette rubrique de parler chaque semaine d’un(e) cinéaste ou d’un(e) acteur/actrice qu’une partie de l’équipe (voire parfois même toute l’équipe) affectionne tout particulièrement à Horreur.com et que vous, amateurs de fantastique, vous connaissez (très) probablement mais qui échappe bien souvent au Grand Public malheureusement.

Vous ne verrez donc pas ici de Steven Spielberg, de John Carpenter, de Wes Craven et autres Sam Raimi et Peter Jackson. Nous parlerons de personnes bien moins médiatisées mais dont nous avons voulu parler le temps de quelques rapides lignes, sans vous faire une biographie ou une filmographie exhaustive, histoire de vous faire découvrir ou redécouvrir cet(te) artisan(e) du cinéma que nous aimons tant.

L’occasion de lui rendre un hommage par le biais de ce rapide article et de proposer quelques liens sur notre site par la même occasion pour (re)découvrir son univers…

AUJOURD’HUI : MAURICE DEVEREAUX

Intéressons-nous aujourd’hui au cinéaste canadien Maurice Devereaux.

Scénariste, réalisateur et producteur de films canadiens (entre autres), Maurice Devereaux nous avait concocté quatre longs-métrages quasi inconnus du Grand Public mais bien loin d’être inintéressants. Des films qu’il a décidé lui-même de produire afin de rester dans cette volonté de ne faire aucune concession : il veut avoir la main sur toutes ses réalisations.
Nous allons ici nous intéresser surtout à deux d’entre eux qui entrent dans notre ligne éditoriale bien évidemment (nous ne reviendrons pas ici sur « Blood symbol » sorti en 1992 et « Lady of the lake » de 1998, assez mal perçu bien que parrainé par Fangoria à l’époque).

Le premier, intitulé « Slashers », confrontait 6 candidats d’un jeu à 3 tueurs appelés Charlie le tronçonneur, le Révérend et le Dr Dépeceur.
Fait avec un budget très limité (et cela se ressentait bien évidemment : un casting composé de débutants, des décors piqués à un paintball, musique affreuse, rafistolages effectués…), cette caricature de la télé-réalité (qui donna ensuite naissance à pas mal d’autres films sur la même thématique) était en 2001 un vrai petit bijou confectionné avec les moyens du bord ! Comme le disait notre ancien rédacteur Stéphane Jolivet dans sa critique disponible sur le site (vous trouverez comme d’habitude le lien en bas de l’article) : « C’est drôle, cynique, gore et réellement flippant ». On a d’ailleurs l’impression que bien plus tard un certain Rob Zombie ait été influencé par « Slashers » pour réaliser ce qui est peut-être pourtant son plus mauvais film : « 31 »…

Le second film de Maurice Devereaux qui nous intéresse ici est « End of the line ». Bien mieux distribué en France que « Slashers » (mais toujours pas de sortie en salles, tout passe par le direct-to-vidéo chez notre canadien), ce dernier nous plonge dans les sous-sols d’un métro guère hospitaliers. Une vraie réussite que voilà et encore une fois Maurice Devereaux nous surprenait avec un budget loin d’être extraordinaire (hé oui quand tu n’as pas de producteur, tu fais avec des moyens très limités) et nous offrait un film diablement efficace qui faisait monter le tensiomètre dans les galeries souterraines avec nos amis pris en chasse par des tarés sortis tout droit de l’on ne sait quelle secte.

Malheureusement, comme le disait Maurice Devereaux en interview, ce quatrième film sorti en 2007 (hé oui le temps passe…) ne s’est pas fait sans mal. Le cinéaste canadien n’a pas abandonné le cinéma mais reconnait que faire un film c’est très difficile, surtout quand tu décides de le produire toi-même, de le financer et de tout superviser. Maurice Devereaux a payé « End of the line » de sa poche et a surtout perdu beaucoup d’argent.
« Le film a ramassé beaucoup d’argent mais pas moi » disait-il à nos confrères d’HorreurQuébec en 2021. « Les distributeurs sont gourmands et de nos jours avec les torrents on mange la volée. Dans le temps d’ « End of the line », les vidéoclubs aidaient aussi. Ils demandaient de fournir une grande quantité de films en échange d’un pourcentage généreux sur les locations. J’aurais pu faire beaucoup d’argent rapidement. 15 000 copies de mon film, payées de ma poche, se sont retrouvées sur les étagères et… ils ont fait faillite ».

C’est probablement ce genre de mésaventure qui poussa notre ami à mettre un peu de côté (mais pour combien de temps ??) le cinéma pour d’autres projets, notamment de la bande dessinée.
En espérant revoir rapidement Maurice Devereaux, cet artisan canadien talentueux, avec un nouveau film fantastique…

LES QUELQUES LIENS QUI VONT BIEN :

Rendez-vous sur notre critique de « Slashers » en cliquant sur le lien ci-dessous :
->ICI

Rendez-vous sur notre critique de « End of the line » en cliquant sur le lien ci-dessous :
->ICI

COUP DE PROJECTEUR : MAURICE DEVEREAUX
David Maurice