Affiche française
Croce dalle sette pietre - la | Croce dalle sette pietre - la | 1987
Affiche originale
Croce dalle sette pietre - la | Croce dalle sette pietre - la | 1987
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Croce dalle sette pietre - la

Croce dalle sette pietre - la

Cross of the Seven Jewels

De passage à Milan pour voir sa cousine, Marco Sartori est victime d'un vol qui le laisse bien dans l'embarras. L'objet dérobé est un pendentif en forme de croix sur lequel se trouve 7 pierres précieuses. Voulant absolument retrouver son pendentif, Marco tente de remonter la piste des voleurs, ce qui l’entraîne dans le milieu des trafiquants de drogue, devenant ainsi une personne suspecte au yeux de la Camorra, qui pense être en présence d'un infiltré. Si Marco Sartori a une bonne raison de vouloir retrouver son médaillon, c'est qu'il s'agit en fait d'un talisman l'empêchant de se transformer en... loup-garou !

Croce dalle sette pietre - la | Croce dalle sette pietre - la | 1987

L'AVIS :

Eh ben ! Si vous pensiez avoir vu les nanars les plus improbables avec des films comme "Yor Chasseur du Futur", "Megaforce", "L'Homme Puma", "Troll 2", "Le Lac des Morts Vivants" ou bien encore "Hurlements 2", c'est avec une frénésie toute particulière que vous allez vous lancer dans l'aventure de "La Croce dalle Sette Pietre", film italien de 1987 qui s'en va tâter les hautes sphères nanaresques ! Réalisation de Marco Antonio Andolfi, on peut dire que ce metteur en scène nous offre ici le chant du signe du cinéma d'horreur italien, déjà bien en décrépitude à la fin des 80, et ça n'ira pas en s'arrangeant, on pense par exemple à "L'Attaque des Morts Vivants" de Claudio Lattanzi, qui sortira en 1988. Mais avec "La Croce dalle Sette Pietre", Andolfi parvient à un sommet du kitsch, du ringard, du nanar, peut être supérieur à tous les autres titres précités dans ce texte ! Je ne sais pas de combien de budget il a disposé, pas beaucoup assurément. Un manque de moyen assumé néanmoins, pour un projet certainement dû à un passionné, puisqu'on le retrouve au poste de réalisateur, scénariste, acteur et aux effets-spéciaux ! Reste que le résultat final n'a pas l'envergure voulue, ce qui explique peut-être que "La Croce dalle Sette Pietre" soit son unique film. Allez, entrons dans le vif du sujet, je vous devine la bave aux lèvres devant votre écran !

Ça démarre d'entrée de jeu avec une messe satanique nous présentant quelques couples s'adonnant à des plaisirs lubriques, guidés par un grand maître de cérémonie qui n'est autre que l'acteur Gordon Mitchell qui devait passer dans le coin et s'est dit "pourquoi pas palper un peu de blé pour ma retraite". Une cérémonie qui voit apparaître un gros démon qu'on peut comparer à la Créature du Marais mais avec une tête de gorille. Vous voyez le tableau. Hop, ellipse temporelle, on se retrouve une bonne trentaine d'années plus tard, pour faire connaissance avec notre héros, Marco Sartori, qui est donc joué par Marco Antonio Andolfi. A partir de là, il va falloir vous armer de patience parce que les aventures de Marco vont s'apparenter à la prise d'un somnifère. Il va rencontrer sa cousine en la personne d'une charmante jeune fille, puis de faire voler le fameux pendentif du titre qu'il porte autour du cou, ce qui va vraiment le perturber. Est-ce un médaillon qui appartenait à sa famille, a-t-il une grosse valeur sentimentale ? On pourrait le supposer puisqu'il va tout faire pour le récupérer. Bien sûr, nous, spectateurs, avons vu l'affiche du film et comme on si connaît un peu en cinéma fantastique, on a de suite compris de quoi il en retourne. Les plus malins auront trouvé le titre italien alternatif du film, Il Lupo Mannaro contro la Camorra, ce qui efface tout mystère en effet ! Le Loup-Garou contre la Camorra, rien que ça ! Bon, plus qu'à attendre les scènes de transformations incroyables et d'attaques sanglantes maintenant !

Ah oui, calmons nos ardeurs, on a oublié que le budget du film était celui d'une bouteille de Coca ! On va donc plutôt resté en compagnie du héros, qui demande l'aide de la police pour retrouver son précieux, qui rencontre une autre charmante jeune fille, interprétée par l'actrice Annie Belle, cette dernière décidant de l'aider dans ses recherches. L'enquête permet de remonter jusqu'au petit dealer qui serait en possession du bijou. Manque de bol, il l'a déjà écoulé aux mains d'un plus gros bonnet. Pour la peine, comme il est minuit, bah Marco va se transformer en horrible monstre poilu ! Enfin, pas trop poilu non plus puisqu'on se contentera de la moitié du visage, des mains et de l'entrejambe ! Même le budget "poils" était tout riquiqui ! Déjà que le look de notre loup-garou tout nu vaut son pesant de cacahuètes, le réalisateur en rajoute dans l'incroyable en faisant fondre sa victime ! Bah pourquoi ? Comment ? Bonne question, on ne le saura jamais ! Mais avouez que ça met l'eau à la bouche hein ! On repart pour de longues minutes avec notre Marco (qui retrouve ses vêtements dès la fin de la transformation au fait !), qui va donc faire connaissance avec des truands de la Camorra, ces derniers le prenant pour un indic ou un infiltré alors que Marco, il veut juste son pendentif anti-transformations ! Encore pas mal de bla-bla avant d'avoir (enfin) une seconde transformation, en fondu enchaîné, comme dans les films des années 30/40 ! Bon, là, les victimes ne fondent pas, allez savoir pourquoi mais ce n'est pas grave en fin de compte. Ils ont sûrement eu un arrêt cardiaque en voyant un mec à poil avec des poils à quelques endroits se la jouer "loup-garou" !

Ah, j'ai omis de préciser qu'entre tout ça, on revoit parfois Gordon Mitchell ainsi que des passages de la messe noire du début, qui était en fait un flashback nous expliquant pourquoi Marco est victime d'une telle malédiction. Je vous laisse la surprise, si vous êtes restés devant votre écran jusque là bien sûr. Possible que ce ne soit pas le cas. Tant pis pour vous. La grande question qui vous taraude depuis le début, je le sais, c'est bel et bien "mais va-t-il le récupérer son bijou en forme de croix ?" Mystère, mystère ! Seule solution pour le savoir, respirer un bon coup, acheter pas mal de pop-corn et de boissons alcoolisées ou non pour vos amis, boire des litres de café avant et s'installer confortablement pour essayer de survivre à la vision de "La Croce dalle Sette Pietre" ! Une tâche assez ardue je le reconnais, mais devant tant de pugnacité de la part de son homme-orchestre, Marco Antonio Andolfi, qui a tout fait pour livrer un film comme il le pouvait, avec ses moyens et son sens de la mise en scène, très approximative c'est vrai, il faut tenir le choc et garder les yeux ouverts jusqu'au générique de fin ! Et si vous êtes vraiment amateurs de nanars à micro-budget, impossible de passer à côté de ce film.

Croce dalle sette pietre - la | Croce dalle sette pietre - la | 1987
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Bande-annonce
Note
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Stéphane Erbisti