Affiche française
GRAVE ENCOUNTERS | GRAVE ENCOUNTERS | 2011
Affiche originale
GRAVE ENCOUNTERS | GRAVE ENCOUNTERS | 2011
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Grave encounters

Grave encounters

Lance Preston et son équipe de l'émission de téléréalité "Grave Encounters" visitent des lieux où se sont déroulés des évènements inexpliqués. Cette fois-ci, les jeunes gens décident de se faire enfermer toute une nuit dans un hôpital psychiatrique désaffecté que nombreux disent hanté. En effet, il aurait été vu des spectres et entendu des rires et des cris des anciens pensionnaires de l'hôpital.
C'est donc en partant de ce constat et de ces témoignages peu rassurants que Lance Preston et ses compères se lancent dans cette aventure atypique d'une nuit, à parcourir les longs couloirs sinistres du bâtiment. Une nuit qu'ils ne sont pas prêts d'oublier car très vite, cet ancien hôpital dévoile ses secrets…

GRAVE ENCOUNTERS | GRAVE ENCOUNTERS | 2011

Sacrés found footages, quand tu nous tiens! Depuis le succès mondial de "le projet Blair Witch", on ne compte plus le nombre de films appartenant à cette catégorie du cinéma d'horreur. Pour ceux qui ne connaissent pas le terme "found footage" que l'on retrouve à nouveau un peu partout depuis quelques années suite au succès (incompréhensible) de "paranormal activity", ce dernier signifie "métrage trouvé". De manière simple, un film classé dans le registre "found footage" nous dévoile une vidéo réalisée par des personnes disparues suite au tournage de cette dernière. Un registre maintenant fortement exploité qui malheureusement compte bien plus de ratages aujourd'hui que de véritables bons divertissements (parmi ces derniers on peut citer les bons "rec", "rec 2" ou encore "cloverfield" ces dernières années).

C'est donc dans cette période post "paranormal activity" que deux réalisateurs, Colin Minihan et Stuart Ortiz, décident de tourner "grave encounters", nouveau found footage en provenance directe du Canada. Surnommés "the Vicious Brothers", nos deux réalisateurs travaillaient depuis plus de six ans dans l'industrie de l'image (séries télé, clips vidéo, publicités…) et avaient même déjà écrit des scénarios avant de se lancer dans l'aventure "grave encounters".

Après un petit buzz sur le net (merci Youtube et compagnie) permis par des trailers aguicheurs dévoilant des passages "chocs" du film (apparitions fantomatiques, personnages en pleine crise de panique courant dans des couloirs sombres et étroits…), nombreuses étaient les personnes à vouloir voir le film lors de sa projection au festival Fantastic'Arts 2012, à en croire les diverses discussions que j'entretenais dans les files d'attentes à Gérardmer (du moins ceux ne se l'ayant pas déjà procuré sur la toile).

Etant un peu blasé par cette vague horrifique consistant à nous montrer des scènes plus ou moins chocs filmées caméra à l'épaule avec tout ce que ça engendre comme gêne et fatigue visuelle (tremblements, cadrages approximatifs, zooms incessants…), je décide toutefois d'assister à la première projection de "grave encounters" lors de la 19ème édition du festival du film fantastique.

A contrario des autres films du même registre, il est intéressant de noter que le film canadien dont il est question aujourd'hui démarre de bien belle façon, originale et fort plaisante. En effet, le premier quart d'heure flirte gentiment avec la comédie fantastique en nous présentant quelques répliques amusantes (le plan fait sur un trou dans une porte et le caméraman qui s'écrie "glory hole!", la séquence où l'équipe de l'émission paie un jardinier du coin pour que ce dernier affirme devant la caméra qu'il a effectivement vu des choses étranges dans cet hôpital abandonné…) ou encore un médium totalement à côté de la plaque, à fond dans ses croyances et ses visions (on ne peut s'empêcher de pouffer de rire lors de la présentation de ce personnage un brin débile et lors de ses interventions auprès de l'équipe de l'émission).

Une ambiance décontractée et bon enfant qui va malheureusement être effacée à l'instant même où les portes de l'ancien hôpital vont définitivement se fermer le temps d'une nuit. J'ai bien dit "malheureusement" car on va vite regretter ces quinze-vingt premières minutes : finis les amusements et gentilles moqueries (devant tant de débilités il faut bien le dire) et place au… néant!
Longuet, répétitif et ennuyeux, on parcourt les couloirs sombres de la bâtisse et visite les diverses pièces sans trop rien apercevoir de bien croustillant. Une fenêtre qui s'est ouverte, une mèche de cheveu qui s'est dressée, une chaise roulante qui bouge toute seule (on la voyait venir de loin celle-là!)… C'est mince, très mince même, et on commence à se demander où sont les fameuses séquences entrevues dans les divers trailers diffusés sur la toile.

Après une traversée longue et ennuyeuse à travers les entrailles de ce "grave encounters", nous voici enfin face à deux trois fantômes tant attendus… et quelle déception! Petit budget clairement mis en évidence, les effets spéciaux sont pathétiques et attirent une fois de plus les moqueries du public (Oh le beau pantin soulevé en l'air! Et que dire des visages numérisés de certains fantômes fort mal modélisés…). Malgré une fin sympathique rappelant "la maison de l'horreur", on ne retiendra pas grand-chose de ces fameuses scènes chocs promises, à part peut-être la séquence où notre chef d'équipe tabasse et dévore un rat en gros plan (une séquence amusante et répugnante à la fois). Là encore, c'est maigre, très maigre.

Au final, rien de bien nouveau dans le registre des found footages. Au contraire, "grave encounters" s'avère même bien moins intéressant qu'une bonne grosse poignée de ses aînés. Long, ennuyeux et maladroit dans la majeure partie de ses scènes chocs (déjà bien peu nombreuses), voilà bien un found footage qui, à contrario des autres métrages de sa catégorie, ne vaut que pour ses quinze-vingt premières minutes. Amusantes, affligeantes et débiles à souhaits, on peut en effet prendre du plaisir à regarder à plusieurs les premières minutes de cette mauvaise farce canadienne (bien que j'aie passé là un bien meilleur moment que devant l'assommant et pathétique "paranormal activity", soit dit en passant).

GRAVE ENCOUNTERS | GRAVE ENCOUNTERS | 2011
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Présenté à la 19ème édition du festival du film fantastique de Gérardmer en hors-compétition, section "extrême".

Note
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David Maurice