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HEADLESS | HEADLESS | 2015
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HEADLESS | HEADLESS | 2015
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Reality-TV
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oui

Headless

Headless

Le nombre de corps grimpe au fur et à mesure qu'un tueur masqué se bat contre ses démons dans ce slasher "oublié" de 1978...

HEADLESS | HEADLESS | 2015

"Found" de Scott Schirmer a marqué les esprits lors de son apparition en 2012. Un excellent film psychologique indépendant suivant l'histoire d'un jeune garçon de 12 ans amateur de films d'horreur et dont le frère est en réalité un serial killer.
Ce qui a réellement marqué le spectateur, c'est le film "Headless" découvert par Marty dans la chambre de son frère, un film des années 78 oublié.
Lors du visionnage avec son ami David, les extraits nous sont montrés de manière frontale et déversent une certaine quantité de sang et mettant en scène un tueur au masque de squelette prenant plaisir à manger des globes oculaires et à violer une tête décapitée.

Au vu de l'efficacité de la violence de ces quelques minutes, l'équipe du film n'en est pas restée là et a demandé l'aide de financement d'un projet de long métrage de "Headless" via le Kickstarter.
Projet abouti, le film voit enfin le jour !
C'est le responsable des effets spéciaux de "Found" qui s'est chargé de la réalisation tandis que Scott Schirmer est resté dans la participation au métrage en tant que coproducteur et corédacteur en chef.
Le résultat s'avère plus que convenable; il surpasse les attentes des fans impatients sans s'imposer de limite dans la déviance.

Après une bande d'annonce d'un certain "Wolf-Baby" à la manière d'un Grindhouse, le film démarre avec un générique de début montrant le meurtre de l'extrait sur VHS que regardait Marty afin de souhaiter la bienvenue comme il se doit aux spectateurs. "Headless" aborde parfaitement le style des années fin 70, début 80 que ce soit dans l'aspect de l'image granuleuse, les décors seventies ou les personnages typiques des bons vieux slashers de l'époque.
Le film ne traîne pas en ce qui concerne les meurtres gore. En effet, le premier annonce la couleur avec une perversion et une brutalité inouïes sans que la caméra ne cesse de multiplier les plans gore et dérangeants.
L'impact sera tout aussi puissant que l'extrait du film de Scott Schirmer, les effets gore à l'ancienne sont à savourer pendant que notre victime féminine endure une sévère et lourde souffrance qu'aucune femme ne souhaiterait subir.
Le premier quart d'heure fait gicler le sang pour nous avertir devant quel genre d'immondice nous allons nous trouver durant 1h20.

C'est ainsi que notre tueur masqué Skullboy continuera de faire couler le délicieux liquide rouge à l'aide de sa machette avant d'engloutir de nombreux globes oculaires et à satisfaire ses besoins avec les têtes. Comme si chaque meurtre avait son rituel final que l'on pourrait considérer comme une libération complète de l'esprit du tortionnaire impitoyable sans cesse pris d'étranges hallucinations dues au passé traumatisant qu'il a enduré. Le genre d'enfance similaire à celle du tueur de "See No Evil" ou "Perseveration" engendrant un monstre assoiffé de sang ne sachant se nourrir que de hurlements, de cris d'agonie, de démembrements, d'énucléations, de décapitations, etc.
On notera la présence d'un esprit sous forme d'un petit garçon à la tête « squelettisée » guidant les faits et gestes du psychopathe sanguinaire comme le ferait son inconscient.

Là où "Headless" montre le travail acharné de l'équipe du film, c'est dans le soin de ses décors et de la générosité des scènes chocs parfois accompagnées de séquences hallucinatoires à l'ambiance onirique absolument fascinantes. Même si certaines minutes sont consacrées à quelques personnages et à leur relation amicale, ce n'est que pour revenir dans l'esprit des vieux slashers que chaque personne ne visionnait que pour les meurtres et les apparitions du tueur.
Et pour cela, personne ne doit s'en inquiéter car, même si les mises à mort peuvent parfois donner une impression de déjà-vu à force de se répéter, elles restent tout aussi gore et ignobles les unes que les autres et la beauté des plans sur la chair ensanglantée rend le plaisir visuel encore plus agréable.
Toutefois, attention aux esprits sensibles qui risquent d'être retournés par certaines scènes dignes d'un film extrême respirant la pourriture, la débauche et le vice.

Par ailleurs, l'excellent jeu d'éclairage offrira des images aussi glauques que somptueusement morbides. On retiendra particulièrement la chute d'une pauvre victime sur une bonne vingtaine de corps sans vie et charcutés, enfouis dans un fossé livrant une atmosphère absolument cauchemardesque. Une vraie vision de l'enfer qui reviendra lors d'un final colossal et inoubliable rappelant fortement "Massacre à la tronçonneuse" mais surpassant littéralement l'intensité de la violence psychologique et visuelle d'un grand nombre de slashers anciens et récents. Là où le final de "Found" jouait sur l'imagination du spectateur, "Headless" fait exactement le contraire et nous en met plein la vue que ce soit sur les éclaboussures de sang à tout va, la présence de têtes décomposées magnifiant la beauté macabre de la pièce ou encore la sensation d'être dans un espace surnaturel reflétant une poésie morbide aussi effrayante qu'ensorcelante. Certainement la meilleure fin (traumatisante) qu'on ait vue dans un slasher depuis longtemps.

Au final, le film inspiré de l'extrait de "Found" s'inscrit parmi les meilleurs slashers de la décennie, s'élève à un niveau de violence bien plus haut que "The Orphan Killer" ou "Cross Bearer" et atteint la hauteur de la déviance de "Murder set pieces".

Le slasher gore parfait que l'on attendait depuis des années.

HEADLESS | HEADLESS | 2015
HEADLESS | HEADLESS | 2015
HEADLESS | HEADLESS | 2015

* Disponible en BOOKBOX DVD chez TETRO VIDEO (sold out !) avec un making of de 88 minutes !

Note
5
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Nicolas Beaudeux