Affiche française
INTRUDER | INTRUDER | 1989
Affiche originale
INTRUDER | INTRUDER | 1989
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Intruder

Intruder

Un supermarché ferme ses portes pour la journée et les employés apprennent peu de temps après qu'ils vont se retrouver au chômage car le magasin a été racheté. C'est à ce moment là qu'un ex petit- ami de l'une des employées refait surface. Son attitude violente inquiète le personnel,qui se retrouve assassiné dans des conditions atroces.

INTRUDER | INTRUDER | 1989

Avec "Intruder", ce que l'on appelle communément la famille "Evil Dead" frappe un grand coup dans l'univers du slasher (innovations techniques et meurtres généreusement gores). Alors que les derniers avatars de la série des "Vendredi 13" se laissent aller à une certaine morale bien pensante, et en édulcorant le plus possible les meurtres, les auteurs de cet "Intruder" ne lésinent pas sur les effets chocs. Bourrin du début à la fin, la marque de fabrique du slasher de Scott Spiegel (réalisateur de "Une nuit en enfer 2" et qui a failli l'être pour "Halloween 6", et producteur d' "Hostel"), consiste à focaliser l'attention du spectateur sur une mise en scène innovante et inventive. On sent bien que l'élève Spiegel, a été influencé par Sam Raimi (qui joue d'ailleurs aux cotés de son frère Ted) et ses "Evil Dead". Certes, modeste copieur, il propose une vision de l'action qui sort de l'ordinaire (au travers d'un caddy, d'un téléphone, etc).

Pour le reste, il n'est en rien question de bouleverser les codes d'un genre, connus de tout un cercle de fans. Avec ses dialogues bêtes à manger du foin ("Une pagaie ?" demande une brave petite employée qui se voit asséner une réponse de cet acabit : "Oui, une pagaie pour pagayer!") et ses personnages stéréotypés qui ne sont là que pour servir de chair à canon à un tueur vicieux, qui utilise à merveille les outils qu'il a sous la main. Irrévérencieux, le film l'est jusqu'à se moquer ouvertement des forces de l'ordre avec deux flics à côté de la plaque.

Venus se faire tuer devant la caméra quelques acteurs / actrices plus ou moins habitué(e)s des séries B à commencer par la charmante Elizabeth Cox ("La nuit des sangsues"), mais aussi Renée Estevez ("Massacre au camp d'été 2", "L'arme fatale"), Dan Hicks ("Evil dead 2"), David Byrnes ("Witchcraft 7 & 9") ou encore Craig Stark ("2001 maniacs"). Des noms peu connus en dehors des initiés mais qui remplissent parfaitement ce qu'on leur demande : mourir dans d'atroces souffrances.

C'est là qu'entrent en action Gred Nicotero, Robert Kurtzman et Howard Berger (KNB) avec des corps explosés, découpés, une énucléation et autres boucheries (une belle tête écrasée). Pourtant, tout semblait commencer de manière traditionnelle avec un premier meurtre suggestif, renvoyant au classique "Halloween, la nuit des masques". En effet, nous voyons un long couteau s'abattre sur une jeune femme, tout juste éclairée par la lumière de la lune.

Si la peur n'est pas au rendez-vous (mais était-ce vraiment le souhait de Spiegel ?), on a droit aux mêmes vieilles ficelles comme le sursaut lors de l'apparition soudaine d'une personne ou d'un bras. "Intruder" est le dernier grand slasher avant son retour en grâce à l'occasion de la mise en abîmes du genre par "Scream". Assez méconnu, il mérite pourtant une place de choix parmi les amateurs, de par sa réalisation loin d'être académique (Spiegel promettait beaucoup avant de décevoir) et de par une générosité sanguinolente, face à la frilosité de la concurrence. Un slasher généreux en meurtres et qui transcende sans peine le peu d'intérêt que suscite les protagonistes, plus bêtes les uns que les autres.

INTRUDER | INTRUDER | 1989
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INTRUDER | INTRUDER | 1989
Note
4
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Gérald Giacomini