Affiche française
JU-ON | JU-ON | 2000
Affiche originale
JU-ON | JU-ON | 2000
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Ju-on

Ju-on

Plusieurs segments nous proposent de suivre des personnages ayant eu contact au moins une fois dans la demeure de la famille Saeki. Tout débute par le professeur Shunsuke Kobayashi chargé de rencontrer tous les parents de ses élèves. Mais il reste bloqué sur la famille Saeki dont le fils Toshio ne vient plus en cours depuis longtemps. Il appelle la famille à leur domicile mais aucune réponse. Il décide alors de s'y rendre lui-même. Arrivé sur place, il découvre le petit Toshio, les bras pendant à l'extérieur d'une fenêtre barré. Il rentre dans la demeure et découvre une maison plutôt mal rangée. Il remarque des blessures sur Toshio concluant qu'il doit se faire battre. Le petit garçon parle très peu, un miaulement se fait de plus en plus remarquer, le professeur regardant par la fenêtre pour voir le chat responsable de ce vacarme. Mais avec stupéfaction, il s'agit non pas d'un chat mais du petit Toshio.

"Cette malédiction est née de la haine ressentie par une personne juste avant sa mort. Le lieu de sa mort s'est imprégné de sa rancoeur. Quiconque sera touché par cette malédiction, perdra la vie, et une nouvelle malédiction naîtra."

JU-ON | JU-ON | 2000

Après l'engouement porté par le succès phénoménal du "Ring" de Nakata, le Japon est submergé d'une vague de film de "kwadain" (dit de fantôme) plus ou moins réussis. Parmi l'une des réussites, on trouve ce fameux "Ju-on" doué d'une réputation exemplaire. Mais que cache donc ce film de si spécial par rapport à ses homologues ?
En fait, la série des "Ju-on" se base sur une construction décousue assez déboussolante pour le spectateur, et une recherche constante sur les procédés pour instaurer la peur. Takashi Shimizu montrant qu'il est un réalisateur doué qu'il faudra à coup sur surveiller de très près.
C'est donc en 2000 que sort le tout premier "Ju-on" tourné en DV en vue d'une exploitation télévisuelle. Le format DV étant un point intéressant pour la notion de peur étant donné que l'image est brute et loin d'être esthétisante. Parfait pour faire naître une tension.

Intéressons nous tout de même à l'histoire, bien que familière par rapport aux métrages qui arriveront plus tard, ce premier "Ju-on" se focalise sur différent personnages ayant eu un rapport ou vivant dans la fameuse maison où à vécu la famille Saeki.
Il faut bien insister sur le "ayant eu un rapport" car dans sa narration ce premier "Ju-on" est encore moins explicatif, ce qui peut dérouter assez facilement. Par exemple prenons la jeune fille qui se fait attaquer en dehors de la maison à savoir dans l'école, la première question venant à l'esprit est : "Mais pourquoi une attaque en dehors de la maison et sur cette jeune fille que l'on connaît pas et qui ne vit pas dans la maison ?". En effet difficile de comprendre, il s'agit en fait de la petite amie du jeune homme qui habite dans la demeure des Saeki, elle a eu donc un rapport avec la demeure. Certes c'est assez compliqué mais voulu.
On peut aussi remarquer que le film débute par un segment consacré non pas à une victime mais au petit garçon "Toshio". Provoquant ainsi encore moins d'explications sur le pourquoi du comment de cette famille, puisque le jeune garçon à l'air tout à fait normal jusqu'au plan terrifiant où on le voit miauler !

Au niveau des frissons, "Ju-on" a matière à proposer et nous offre quelques passages d'anthologie. Tous les segments sont réussis, ma préférence allant sur celui de la jeune fille habitant dans la demeure. Une réelle leçon de flippe, un monument de terreur. Oublier la scène où la mère descend des escalier (référence à "L'exorciste") est également impossible tant on est pétrifié par les images, jouissant de plus d'un graphisme nettement plus appuyé.
En effet au contraire des deux versions 35 mm, "Ju-on" est graphique, n'hésitant pas à tomber dans un léger gore bienvenu, la vision de cette jeune fille n'ayant plus sa mâchoire étant tétanisante et formidable illustré par une musique excellente résultant du travail de Sato qu'il faut souligner. "Ju-on" ne proposant pas une musique jouant sur les effets faciles mais une musique d'ambiance ultra angoissante en osmose complète avec les images qu'elle accompagne.

Nous pouvons maintenant comparé les deux "Ju-on". Faut-il voir les deux ?
Je pense que l'intérêt est multiple puisque Shimizu ne s'est pas contenté d'une redite pour sa version cinéma. Les deux "Ju-on" premier du nom, ont en fin de compte très peu de ressemblance. Le seul gros point majeur commun étant la scène de l'escalier évoqué plus haut qui est à l'identique dans les deux versions.
Les personnages sont différents, la structuration encore plus compliquée, le film est plus graphique se reposant moins sur le jeu de composition picturale (vous allez me dire en filmage DV c'est pas facile) et les effets chocs totalement différents.
Maintenant il est difficile de dire lequel des deux est le meilleur, je crois que chacun aura son propre avis, pour ma part j'ai quand même une préférence pour la version cinéma étant donné que j'ai eu plus de frissons avec celle-ci.
Mais ce tout premier "Ju-on" reste un monument de pétoche qu'il serait franchement regrettable de ne pas pouvoir apprécier.

JU-ON | JU-ON | 2000
JU-ON | JU-ON | 2000
JU-ON | JU-ON | 2000
Note
5
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