Affiche française
GAPPA, LE DESCENDANT DE GODZILLA | DAIKYOJU GAPPA | 1967
Affiche originale
GAPPA, LE DESCENDANT DE GODZILLA | DAIKYOJU GAPPA | 1967
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oui
Musique de

Gappa, le descendant de Godzilla

Daikyoju Gappa

Gappa the triphibian monster

Sur l'île de l'Obélisque, un séisme fait s'écrouler une immense statue, ce qui révèle une grande caverne. Alors que les scientifiques l’explorent, ils découvrent un bébé reptile à l'intérieur. La créature est rapatriée au Japon où elle subit des tests divers. C’est alors que les parents du reptile capturé commencent à attaquer le Japon à la recherche de leur enfant.

GAPPA, LE DESCENDANT DE GODZILLA | DAIKYOJU GAPPA | 1967

Pour les amateurs de kaiju eiga, 1967 est une année particulièrement riche puisque, en plus du Godzilla ("Le Fils de Godzilla") et du Gamera ("Gamera vs Gyaos") annuels, plusieurs studios historiques du Japon ont tenté de surfer sur le succès du film de monstre. Côté Shochiku, c'est l'inénarrable "Itoka, le monstre des galaxies" qui vient nous offrir son indescriptible faciès. Côté Nikkatsu, ce sera l'étrange Daikyojū Gappa, que nous connaîtrons en France sous le titre racoleur de... "Gappa, le descendant de Godzilla".

Evidemment, il ne sera à aucun moment question de Godzilla dans le film. Si l'on doit lui trouver une filiation, c'est même plutôt avec le "Gorgo" d'Eugene Lourié, les synopsis des deux films étant similaires. Le film de Haruyasu Noguchi n'oublie cependant pas de piocher du côté de la Toho, reprenant quelques éléments chez "Mothra", "King Kong contre Godzilla" ou encore "Mothra contre Godzilla" avec cet industriel prêt à tout pour faire du profit, ou sa tribu indigène vénérant une créature géante.

Gappa ne cherche ainsi jamais à réinventer le genre, et se contente de reprendre les grandes lignes des films de l'époque. Un peu d'exotisme et d'aventures, un peu d'humour, une bonne dose de naïveté et un méchant abusant des clichés (il va même jusqu'à torturer bébé-Gappa, le salaud !), le tout avec quelques passages de destruction. Et pourtant, le film est bien plus recommandable que pas mal de kaiju eiga des années 60 et 70.

En effet, le rythme est plutôt soutenu, les personnages attachants et, si les monstres ont une apparence assez grotesques, ils sont plutôt bien mis en valeur : d'une première "apparition" rappelant "20000 lieues sous les mers" à quelques effets de réalisation bien pensés (quelques superbes travellings, une utilisation régulière de la contre-plongée ou du point de vue subjectif), en passant par quelques jolis plans avec le mont Fuji en arrière-plan, le couple de monstres s'en sort plutôt bien... à condition de ne pas être trop exigeant.

Car leur apparence de volatile géant demeure assez grotesque (et je ne parle pas de leur enfant : peut-on vraiment aimer une telle progéniture ?), l'anthropomorphisme du final risque de provoquer quelques malaises chez les plus cyniques, et certains effets spéciaux, certaines maquettes et miniatures trahissent des moyens assez limités. On en retiendra néanmoins la destruction du village indigène, ou celle d'un complexe industriel, ou ce petit tsunami accompagnant les ablutions du couple monstrueux dans la baie de Tokyo.

Ce "Daikyojū Gappa" / "Gappa the triphibian monster" / "Gappa, le descendant de Godzilla" n'est finalement pas la pire des copies de "Godzilla". Il demeure néanmoins réservé aux amateurs du genre, qui apprécieront de voir des acteurs en costume de piaf géant piétiner des maquettes afin de retrouver leur bébé torturé par un méchant homme d'affaires.

GAPPA, LE DESCENDANT DE GODZILLA | DAIKYOJU GAPPA | 1967
GAPPA, LE DESCENDANT DE GODZILLA | DAIKYOJU GAPPA | 1967
GAPPA, LE DESCENDANT DE GODZILLA | DAIKYOJU GAPPA | 1967
Bande-annonce
Note
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Steeve Raoult