Night of horror Volume 1 - a

Night of horror: Volume 1 - a

Une jeune femme se réveille dans un lieu bizarre à côté de l’étrange sculpture d'un masque géant. Alors qu'elle se promène dans une pièce attenante, elle se retrouve nez à nez avec une autre œuvre macabre et une peinture accrochée au mur. C'est ainsi que commence le film qui aura toujours le même déroulement : à chaque changement de pièce par la jeune femme et la découverte d’un objet artistique distinct, un court-métrage débutera. Des indices disséminés sur ce que sera le segment à venir sont placés dans chaque pièce dans laquelle la jeune femme déambule. Des zombies, des entités démoniaques, de la chirurgie esthétique, de l’autopsie, des fantômes, des tueurs en série et bien plus encore nous attendent ainsi dans les coins sombres de cette anthologie de l'horreur indépendante composée d’une dizaine de récits différents en provenance de pays comme l'Australie, le Canada et l'Amérique, à découvrir...

Night of horror Volume 1- a | Night of horror: Volume 1 - a | 2015

Comme vu dans le résumé ci-avant, c’est le court Life imitates qui constituera le fil rouge entre les différentes histoires et dans lequel une jeune femme se réveille dans une grande maison pleine de tableaux et d’œuvres artistiques morbides symbolisant des événements horribles. En tant que segment autonome, ce voyage d'orientation ferait certainement défaut car il est un peu limité, mais il nous sert finalement à nous emmener d'un segment à l'autre de manière relativement efficace. Toutefois, sa fin un peu abrupte pour les uns et prévisible pour les autres aura tôt fait de nous le faire oublier malgré la présence de l’australienne Bianca Bradey (vue dans "Road of the dead ") qui nous guide à travers une nuit d’horreur censée être terrifiante.

C’est ainsi Hum qui ouvre le bal macabre de ce film omnibus et narre l'histoire d'un bourdonnement provenant de l'intérieur des murs d'un appartement. La jeune fille qui y vit pense qu'elle devient folle, car elle semble être la seule personne à pouvoir entendre ce bruit. Cependant, après avoir appelé le concierge de l’immeuble, elle se dit qu'elle n'est peut-être pas si folle…

Cette mise en images d’une obsession menant aux confins de la folie n’est pas trop mal et surtout, on peut y voir, à la fin, un des monstres les plus dérangeants jamais vus !

Dans Point of view, une médecin légiste passe la nuit dans une morgue avec le cadavre d'une vieille femme. Cette histoire constitue ni plus ni moins ce qui se fait de mieux dans A Night of horror Volume 1 car non seulement elle rappelle un peu l’ambiance oppressante du génial "The Jane Doe identity", mais également l’univers plus cocasse de "Evil dead 3 - L’armée des ténèbres" voire de la série Ash vs Evil Dead grâce surtout à l'attitude de la morte-vivante qui s'amuse à effrayer la doctoresse en se figeant constamment façon « 1, 2, 3, Soleil ! » en prenant des pauses bien menaçantes. Un pur régal alliant l’angoisse et le comique de gestes !

Suivra I am undone montrant une chirurgienne esthétique prête à tout pour être belle et qui se fait plein d'injections. Mais ce ne sera pas sans conséquences ! C’était assez sympa mais trop court et surtout devinable quant à son dénouement !

On continue avec Dark origins dans lequel une psychiatre a un entretien enregistré avec une jeune fille dérangée voyant des ombres maléfiques et se sentant persécutée. Vu et revu maintes fois ad nauseam donc sans intérêt !

On enchaînera avec Priest narrant les déboires d’une femme adultère de retour à la maison dans un train de banlieue et qui est confrontée à un prêtre bizarre et menaçant.

Même s’il paraît de prime abord très moralisateur, ce récit montrant un homme d’église bien glauque qui prend le métro pour tourmenter les pêcheurs est très agréable à visionner et se situe dans le haut du panier des segments de ce long-métrage grâce notamment à : son synopsis assez original, son croquemitaine bien trouvé et une fin pas forcément attendue.

Dans Ravenous (à ne surtout pas confondre avec le chef-d’œuvre d’Antonia Bird à des années-lumière qualitativement parlant !), une fillette vit avec sa mamie qui semble manger des animaux crus dans une maison sise dans un endroit reculé, à moins que ce ne soit de la chair humaine…

Personnellement, je me suis grave ennuyé. Voir une gamine vivant avec sa grand-mère à la limite de la sauvageonne, le tout mal filmé et sans qu’on ne sache vraiment le pourquoi du comment était sans grand intérêt. Seul point positif : les effets sonores dégoûtants aidant pas mal à faire comprendre le visuel de la viande crue déchirée par des dents humaines, mais c’était bien trop peu !

C’est ensuite à Scission de prendre le relais avec l’histoire d’un père de famille sujet à moult cauchemars et qui pète les plombs façon "Amityville" du pauvre. Mais tout cela n’a-t-il pas été fantasmé ? A moins que je n'ai tout simplement pas compris car je n'étais pas sûr de ce dont je venais d'être témoin !? On ne le saura jamais et surtout, on s’en contrefiche royalement tellement ce court est affligeant au possible, vite la suite !

La suite justement, c’est le dernier segment intitulé Flash et montrant des jeunes qui font la fête dans un chalet au milieu de la forêt alors qu’une menace semble tapie dans l’ombre…

Bienvenue dans le monde des clichés ! Histoire bateau, protagonistes stéréotypés et actions incohérentes sont de mise dans cette partie qui aurait pu être un tantinet sympa, s’il y avait eu une vraie fin et un minimum de temps consacré à la nature de la menace !

Présenté le 26 novembre 2015 au festival du film « A night of horror » à Newtown, en Australie, A Night of horror Volume 1 n’a jamais connu de suite et on comprend pourquoi au vu de ses quelques pépites (peu !), mais aussi de ses ratés (beaucoup !) ! Pour être franc, environ 60% des histoires étaient communes, rébarbatives voire carrément mauvaises. Et c'est ce qui fait que pour certains, ce film pourra constituer une réelle épreuve à traverser ! Pourtant, certaines histoires valent la peine avec dans l’ordre : celle avec l’autopsie de la zombie, celle avec le prêtre moralisateur, celle avec la chirurgie esthétique ou encore celle avec la jeune fille obnubilée par un bruit provenant de ses murs. Toutefois, le reste des récits ne valait tout simplement pas le coup. Si vous aimez les anthologies d'horreur, il existe de bien meilleurs choix disponibles dans le genre. Et je ne peux, en toute honnêteté, pas trouver une seule raison valable pour vous suggérer de prendre le temps voire de faire l'effort et encore moins de payer pour visionner ce métrage ! « J'ai tout de même bien souffert donc tu n'as pas à le faire ! » sera ma conclusion bienveillante !

Night of horror Volume 1- a | Night of horror: Volume 1 - a | 2015
Night of horror Volume 1- a | Night of horror: Volume 1 - a | 2015
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Bande-annonce
Note
2
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Vincent Duménil