Street fighter zero
Street fighter alpha (usa)
Gouken et Gouki ont tous deux appris une forme très mortelle de karaté de leur maître principal. Ce modèle de combat dangereux peut réveiller le ‘Satsui no Hadou' : la colère peut engendrer chez ses praticiens une terrible force dévastatrice et incontrôlable. Gouken a essayé d'enlever cet élément redoutable quand il a enseigné son style de combat à Ryu et Ken. Mais Gouki a succombé au mal et a tué Gouken bien avant de réussir.
Quelques années plus tard, Ryu et Ken se réunissent sur la tombe de leur maître. C'est à ce moment précis que Ryu commence alors à sentir le ‘Satsui no Hadou' s'emparer de lui. Mais les deux amis sont bien plus étonnés quand un garçon nommé Shun fait son apparition en prétendant être le frère de Ryu. Juste au moment où un tournoi se prépare...
"Street Fighter Zero" fait partie de ces nombreuses adaptations qu'a connu le jeu vidéo Street Fighter (au même titre que le très bon "Street Fighter 2"). A la vue de l'histoire, il pourrait paraître presque évident que ce dessin animé n'innove pas et propose son lot de combat comme pour toutes les autres adaptations. Grosse erreur.
Le film offre une large palette d'émotions et de registres aussi divers que variés : désespoir, humour, colère, violence, déphasage total, etc… ceux-ci étant judicieusement placés de manière à ce que le spectateur se laisse emporter dans l'aventure. On passe d'une situation tragique qui laisse pantois, à une blague qui nous fera esquisser un sourire. C'est bien la première fois qu'une adaptation de Street Fighter propose un aussi large éventail de sentiments sans paraître niais.
Cependant, les musiques et les décors sont loin d'être nombreux. Toutes les actions et les discussions tournent donc autour de quelques lieux principaux truffés de détails et agencés d'une telle manière qu'ils mettent en valeur les personnages et leurs émotions. Témoins, les scènes se déroulant dans la forêt ou lors des scènes de combats.
Kaoru Tanifuji (responsable des effets spéciaux pour le D.A "Princesse Mononoké") a fait un gros travail sur les effets de lumière et l'on comprend bien pourquoi lorsque l'on regarde les rixes, tout simplement impressionnantes…
Les combats sont quant à eux très énergiques et violents (bien qu'il n'y ai que peu de sang), mais feront pâlir les fans hardcore du jeu vidéo. En effet, à partir de la première heure, on a l'impression que l'on se retrouve face à une sorte Dragon Ball Z tant les boules d'énergie (et les destructions de bâtiments) sont omniprésentes. Mais la comparaison s'arrête là.
On regrettera cependant que certains protagonistes comme Vega ou encore Zangief ne combattent pas très longtemps, ainsi que l'absence de nombreux personnages. Exit Bison – le puissant et mégalomane guerrier –, Sagat, Blanka, etc… puisque le film ne tourne pratiquement qu'autour du trio Ryu/Ken/Shun.
Au final, bien que ce "Street Fighter Zero" comporte quelques anomalies au niveau du dessin (les yeux de Ryu qui sont tantôt bleus, tantôt bruns), il n'en reste pas moins que ce manga est une excellente surprise (même pour les néophytes) qui ravira sans doute les fans.
* Gouken n'est autre qu'Akuma dans le jeu vidéo.