L'Avis :

La saga Kamen Rider se poursuit, et "Kamen Rider Super-1" succède en 1981 à la série "Kamen Rider (Skyrider)". Avec une évolution de taille : là où les motards masqués étaient, depuis 1971, les victimes d'expériences ou de transformations imposées par des organisations criminelles, Kazuya Oki est ici volontaire pour subir l'opération de chirurgie cybernétique. Adieu donc l'aspect sacrificiel qui aura imbibé films et séries jusqu'ici. Ce changement de ton sera particulièrement visible dans le film centré autour du personnage, "Kamen Rider Super-1" se montrant beaucoup plus léger que ses aînés.

On va ainsi avoir une oeuvre beaucoup plus colorée (notamment au niveau du groupe d'ennemis principaux), où les enfants vont être largement mis en avant pour aider Super-1 à vaincre la menace du Royaume de Dogma, l'organisation maléfique du moment. De même, pas vraiment de menace de fin du monde ou de destruction à grande échelle : si les méchants commencent leurs méfaits en attaquant un village puis une ville, entraînant même quelques victimes, leurs motivations vont ensuite disparaître, et ils vont surtout se promener à bord de la forteresse du Dragon Volant, incapables de vraiment menacer Kamen Rider ou les enfants.

Cet aspect aventures reste néanmoins agréable, avec une ambiance proche du film historique, en recentrant l'histoire sur un Rider unique (ou presque) et en multipliant les morceaux de bravoure. Les scènes de combat rapprochés sont ainsi très réussies, et les effets pyrotechniques comme toujours très impressionnants. On s'amuse d'ailleurs beaucoup avec ces ennemis colorés... qui ne sont donc absolument pas menaçants.

Au final, ce "Kamen Rider Super-1" se montre assez quelconque. Rien d'exceptionnel à se mettre sous la dent, mais rien de honteux non plus : on suit les aventures du héros incarné par Shunsuke Takasugi avec un certain plaisir, mais sans s'impliquer outre mesure. Tout juste pourra-t-on réagir à la surprise finale, même si elle n'a aucun sens si on a vu la fin de la série "Kamen Rider (Skylander)".