Scare package II : Rad Chad’s revenge

Scare package II: Rad Chad’s revenge

Faisant suite aux événements du premier métrage, l’histoire débute lors des funérailles de Rad Chad Buckley, gérant d’un vidéoclub et fan de films d’horreur ayant causé sa perte. Très vite, les individus ayant été conviés à l’enterrement, qu’ils soient des survivants de l'anthologie précédente ou de nouveaux venus, vont devoir regarder une cassette vidéo laissée par Chad en guise de dernier adieu avant qu’un gaz soporifique ne remplisse les lieux désormais verrouillés. Les participants se réveillent alors pour découvrir qu'ils sont piégés dans une sorte de jeu de vengeance façon "Saw" et dirigé par Chad depuis la tombe. Les personnages, pendant qu’ils sont enfermés, vont ainsi devoir visionner des courts-métrages sélectionnés par Rad Chad et s'unir en mettant leurs différends de côté afin d’utiliser les règles de l'horreur pour survivre à ce jeu sanglant prenant la forme d’une série élaborée de pièges mortels centrés sur les films préférés de Chad.

Scare package II : Rad Chad’s revenge | Scare package II: Rad Chad’s revenge | 2022

L'AVIS :

On commence alors les hostilités avec le segment Welcome to the 90’s (« Bienvenue dans les années 90 »), une parodie de slasher se déroulant dans une université où pullulent les sororités et dans laquelle Tony, un tueur au masque de bébé, est à la chasse… mais cette fois, il s’occupera exclusivement des « Final girls » (les « dernières filles », celles qui survivent toujours à la fin) et ignorera complètement la maison de la fête et de la débauche, la « Sure to Die » (« sûres de mourir ») ! Pas ultra sanglant, pas forcément drôle, ce pastiche des slashers des années 80, même s’il est référentiel quant aux prénoms de ses héroïnes (Buffy, Laurie, Nancy…), qu’il détourne les codes et stéréotypes relatifs au déroulé de son intrigue, n’est franchement pas terrible. Et même si les effets spéciaux sont plus que convenables et qu’il se veut dans l’ère du temps en étant ultra-féministe, il en a oublié de présenter un scénario convenable car des ersatz de Jason Voorhees et Michael Myers, on en a vu des tas alors quand il s’agit de parodies, si ce n’est pas au moins aussi drôle que les deux premiers "Scary movie", ça en devient vite ridicule, surtout quand c’est extrêmement bavard comme ici !

Après un bref retour vers nos convives essayant de contourner les pièges de Chad dont celui savoureux de la recherche d’un antidote à l’aide d’une partie de « Beer pong » sous peine de vomir un produit vert toxique faisant fondre la chair, on embraye avec The night he came back again ! Part VI – The night she came back (« La nuit où il est revenu ! Partie 6 – La nuit où elle est revenue ») suite logique du précédent segment au titre similaire présent dans "Scare package", la partie 5 ayant été zappée ! Ici, on retrouve encore Daisy en prise avec son serial killer de frère pas facile à assassiner et qui connaîtra pléthore de mésaventures et apprendra encore moult révélations auprès d’un succédané du Docteur Loomis de la franchise "Halloween, la nuit des masques" ! Alors certes, c’est toujours les mêmes recettes, mais ça passe, d’autant que la séquence finale est assez sympa !

Retour avec nos rescapés devant subir d’autres sévices dont celui d’une victime qui verra sa tête exploser comme dans une belle scène de "Scanners" parce qu’elle est allergique aux piqûres d'abeilles ! Puis on visionne Special edition (« Edition spéciale »), avec toutes les actrices du film "Host" au casting mettant en scène des filles se rassemblant de nuit dans un phare et dans lequel une sœur tente de comprendre la mort prématurée de son frère en visionnant « Trois hommes et un couffin » version américaine en s’apercevant que tout vient de la télécommande pouvant faire pause, avancer rapidement ou sauter un chapitre ! Nanti d’une musique atroce lors des séquences de meurtres et d’effets spéciaux malingres, ce court ne cassait pas trois pattes à un canard et nous aussi, on aurait alors bien voulu faire « avance rapide » !

On revient à nos moutons - ici les victimes de Chad - avec l’arrivée d’une poupée miniature sur un tricycle rappelant le fameux Jigsaw, l’apparition télévisée d’une vieille connaissance à la manière de Freddy Krueger dans "Freddy 3 – Les griffes du cauchemar", les sévices endurés par un pauvre hère écorché façon "Hellraiser" et le découpage d’une victime comme dans "Cube" ! On ne peut donc pas faire plus de références au moment d’atteindre We’re so dead (« On est trop morts »), hommage (ou mélange) flagrant à Stand by me, "Re-Animator", "Ca" et plus encore ! Ici, des adolescents vont tenter de faire revivre une victime involontaire à leurs dépens ! Un script de Stephen King avec les effets spéciaux voire le gore de Stuart Gordon, voilà à quoi peut faire penser ce court-métrage sympathique, mais pas non plus inoubliable !

Tout cela se conclura par une virée au vidéoclub de Chad là où tout a commencé et là même où ce dernier a été occis par un démon que l’on retrouve et auquel vont devoir faire face nos uniques rescapés avant un ultime twist sorti on ne sait d’où et bien inutile (tout comme la première séquence post générique sorte de clin d’œil foireux à "Le silence des agneaux", la seconde étant hilarante) sauf si on a aimé Usual suspect et son Keyser Söze …

Scare package II : Rad Chad’s revenge se perd dans une mer de références qui devient malheureusement la principale directive du film. Avec trop de blagues de méta-horreur pas forcément toujours drôles, l'enthousiasme de Rad Chad n'est pas suffisant pour sauver cette suite d’un beau plantage. On gardera peut-être l’histoire fil directeur car elle est nettement mieux que celle du premier "Scare package" et rappellera aux nostalgiques l'époque où il fallait louer des piles de vidéos d'horreur et voir combien vous pouviez en regarder en un week-end, mais c’est une bien trop maigre consolation !

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Bande-annonce
Note
2
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Vincent Duménil