COUP DE PROJECTEUR : ANA LILY AMIRPOUR

COUP DE PROJECTEUR : ANA LILY AMIRPOUR

Nouveau rendez-vous hebdomadaire, nous vous proposons dans cette rubrique de parler chaque semaine d’un(e) cinéaste ou d’un(e) acteur/actrice qu’une partie de l’équipe (voire parfois même toute l’équipe) affectionne tout particulièrement à Horreur.com et que vous, amateurs de fantastique, vous connaissez (très) probablement mais qui échappe bien souvent au Grand Public malheureusement.

Vous ne verrez donc pas ici de Steven Spielberg, de John Carpenter, de Wes Craven et autres Sam Raimi et Peter Jackson. Nous parlerons de personnes bien moins médiatisées mais dont nous avons voulu parler le temps de quelques rapides lignes, sans vous faire une biographie ou une filmographie exhaustive, histoire de vous faire découvrir ou redécouvrir cet(te) artisan(e) du cinéma que nous aimons tant.

L’occasion de lui rendre un hommage par le biais de ce rapide article et de proposer quelques liens sur notre site par la même occasion pour (re)découvrir son univers…

AUJOURD’HUI : ANA LILY AMIRPOUR

Aujourd’hui, nous allons parler d’Ana Lily Amirpour.
Née en Angleterre de parents iraniens ayant fui leur pays lors de la révolution de 1979, elle est avant tout une artisane prolifique dans le milieu du court-métrage dans ses débuts, à l’image de notre compatriote Aurélia Mengin.

C’est après presqu’une dizaine de courts métrages que notre cinéaste britannique se lance dans le bain du long en 2014 avec le film « A girl walks home alone at night », la version longue de l’un de ses courts métrages sorti en 2011.
Fort bien accueilli par la Critique, ce film de vampire a la particularité d’avoir été tourné en noir et blanc et en persan. Produit et parrainé par Elijah Wood, le film passera dans de très nombreux festivals et aura droit à une sortie dvd chez nous à prix fort raisonnable. L’occasion de se procurer et de découvrir ce film original et réussi qui révéla Ana Lily Amirpour.

Puis vient le film « The bad batch » en 2016, avec notamment un méconnaissable Jim Carrey, un bien vilain Jason Momoa et un Keanu Reeves dans la peau d’une sorte de gourou.
Proposé par chez nous sur la plateforme Netflix, le film ne va pas faire de grandes vagues mais montre une fois de plus que notre chère cinéaste monte progressivement dans la sphère fantastique. Film post-apocalyptique mêlant cannibalisme et secte, « The bad batch » montre quelques bonnes petites choses mais s’avère assez long pour finalement peiner à tenir ses promesses.

Puis en 2021 j’apprends que son troisième film va être projeté en Compétition Officielle lors du festival de Gérardmer. La cinéaste ayant montré déjà un certain savoir-faire dans ses deux premiers longs métrages, j’avais hâte de voir ce nouveau film.
« Mona Lisa and the blood moon » met en scène une jeune femme de 20 ans s'étant évadée d'un asile psychiatrique et ayant des pouvoirs psychiques (ici la capacité de contrôler les esprits et les gestes d'autrui).
Malheureusement, seules les vingt premières minutes s’avèrent savoureuses et surtout pleine d’espoir pour ce troisième long-métrage. En effet, le film ne m’a pas entièrement convaincu lors de cette projection géromoise, ce dernier tombant rapidement dans quelque chose de trop sage et restant dans les sentiers battus. Mais même s’il est redondant et peu inventif dans sa seconde partie, ne boudons cependant pas notre plaisir car le film demeure sympathique à défaut d’être mémorable... Un peu dommage quand-même… Mais on remarquera que nous retrouvons exactement les mêmes défauts que dans son film précédent, « The bad batch » : des longueurs et des belles promesses au départ qui ne durent pas dans le temps malheureusement. Et pourtant on sent qu’il ne manque parfois pas grand-chose à notre cinéaste qui a vraiment du talent derrière la caméra !

D’ailleurs, on retrouvera Ana Lily Amirpour avec beaucoup d’espoir en 2022 quand Guillermo Del Toro lui laissa la réalisation d’un segment de son anthologie fantastique « Le cabinet des curiosités » (à nouveau une exclusivité Netflix). Ce segment, qui est le quatrième et s’intitule « La prison des apparences », est tout simplement l’un des meilleurs en ce qui me concerne. Humour et fantastique se côtoient pour notre plus grand bonheur dans ce film nous présentant une satire sur les produits de beauté miracle et une critique de la télévision.

On attend de pied ferme le prochain projet de notre chère Ana Lily Amirpour.
Car je mets beaucoup d’espoir sur cette cinéaste qui réussira, à coup sûr, à nous livrer un jour un grand film fantastique !

LES QUELQUES LIENS QUI VONT BIEN :

Rendez-vous sur notre critique de « A girls walks home alone at night » en cliquant sur le lien ci-dessous :
->ICI<-

Rendez-vous sur notre critique de « The bad batch » en cliquant sur le lien ci-dessous :
->ICI<-

Rendez-vous sur notre compte-rendu de l’édition 2022 du Festival de Gérardmer où l’on vous parle de « Mona Lisa and the blood moon » en cliquant sur le lien ci-dessous :
->ICI<-

Rendez-vous sur notre critique de l’anthologie Netflix « Le cabinet des curiosités » dans laquelle on retrouve le segment « La prison des apparences » en cliquant sur le lien ci-dessous :
->ICI<-

COUP DE PROJECTEUR : ANA LILY AMIRPOUR
David Maurice