Theodore rex
T-rex
Dans un Monde futuriste où cohabitent les humains, les cyborgs et les dinosaures, une policière nommée Katie Coltrane est chargée d’enquêter sur le meurtre d’un dinosaure. Lors de son enquête, qu’elle partage avec un nouvel équipier qui n’est autre qu’un dinosaure appelé Teddy, Katie Coltrane va se retrouver confrontée à un savant spécialisé dans les manipulations d’ADN et ses sbires qui vont tout faire pour l’éliminer...
L'AVIS:
1995. Jonathan Betuel nous peint une fresque futuriste mêlant intrigue policière et fantastique dans laquelle des humanoïdes et des dinosaures se partagent le Monde avec les humains.
Mais ce n’est pas ce scénario quelque peu fourre-tout que l’on retiendra avec les années de ce "Theodore Rex" (alias "T-Rex") mais plutôt le calvaire qu’auront vécu le réalisateur et les producteurs du film pour finalement nous offrir un film très décevant, bien en deçà des attentes du public de l’époque. Une équipe technique changée en cours de route, une Whoopi Goldberg qui voulut quitter le casting à un moment donné... Tant de soucis qui compromirent la sortie du film au cinéma Outre-Atlantique et ce dernier sortit alors en direct-to-vhs (à l’inverse de chez nous où certains tentèrent le pari (risqué) de le sortir dans nos salles obscures...).
Cette intrigue policière futuriste bien creuse au final s’avère en effet être un gros bordel scénaristique dans lequel viennent se mêler une histoire de savant fou, une romance entre deux dinosaures, des sortes de monstres-ninjas-cyborgs aux yeux rouges sortis d’on ne sait où... Même chose pour les divers lieux visités tout au long du film : entre la discothèque pour dinosaures, le laboratoire de notre scientifique un brin timbré, une réception quelque peu guindée ou encore la planque d’un mercenaire et ses sbires, nous ne savons plus où donner de la tête ! Un gros pot-pourri en quelque sorte qui ne va pas aider dans l’immersion du spectateur...
Mais parfois les gros bordels scénaristiques on aime bien ! Mais le hic ici est que rien à côté ne semble vouloir sauver le film d’un naufrage prévisible dès sa phase de tournage.
Alors que le film se veut une comédie d’action/science-fiction, nous ne nous amusons pas vraiment... Les gags - quand ceux-ci ne sont pas lourdingues ou répétitifs (la blague de la queue de Teddy qui donne des coups à tout le monde, on nous la ressort sans arrêt...) – sont carrément ratés, si bien que même pour des enfants le film s’avèrera sacrément poussif, un comble pour une production qui cherche en partie un public jeune !
Quant à Whoopie Goldberg, qui tient ici le rôle de Katie Coltrane, il est indéniable que notre chère black actress que nous apprécions beaucoup est bien loin ici de ses meilleurs rôles au cinéma... Grimaçante à l’excès, poussant des rires niais et nous gratifiant de combats risibles au possible (des combats zéro crédibilité dans lesquels les coups sont bien mollassons et les ennemis tombent à terre comme des châteaux de cartes...), Whoopie Goldberg se verra assez logiquement nominée en 1997 dans la catégorie « Pire Actrice » des Razzie Awards récompensant les pires productions de l’industrie cinématographique...
En fait, si nous cherchons des points positifs à cette production au ras des pâquerettes, nous pourrons principalement en retenir la bande originale avec ses musiques entraînantes qui rappelleront à beaucoup les meilleures comédies fantastiques des années 80-90.
Et même si le design du dinosaure Teddy sera loin de faire l’unanimité auprès des adultes, le charme opèrera avec les enfants qui ne verront pas les défauts de ces gros costumes de dinosaures qui au départ étaient prévus en CGI....
Enfin, même si ce n’est pas vraiment un point fort, nous pourrons rajouter que le film passe relativement vite avec un peu moins d’1h30 au compteur. Une délivrance en quelque sorte pour celles et ceux qui arrivaient à saturation tant le ratio de bêtises est élevé !
Avec 30 millions de dollars, il est difficile de comprendre ce qui a bien pu se passer ici... Nous ne sommes pas sur un naufrage total en raison d’un très léger capital sympathie pour cet ensemble désarticulé que représentent le scénario et ses passages absurdes qui s’enchaînent durant les 1h25 environ que durent le film mais nous n’en sommes vraiment pas loin.
Mais bon ne serais-je pas tout simplement en train de chercher des excuses pour ne pas mettre un zéro pointé ? Non, pas tout à fait mais la bulle était toute proche sur ce coup-là...