Escape Game : Cannibale de Paris, chapitre 1 - le (You Have Sixty Minutes)
Escape Game : Cannibale de Paris, chapitre 1 - le (You Have Sixty Minutes)
Tout a commencé au 57 rue de Maubeuge dans le 9e arrondissement de Paris, un soir de 1972. Suite à une violente dispute, un homme porta un coup fatal à sa femme. Ne sachant pas comment se débarrasser du corps, il décida de la découper, puis lui vint à l’esprit de goûter un morceau. Cette expérience fut pour lui une révélation et sera la première d’une longue série sanglante…
Bien naïf vous avez été… vous pensiez venir participer à un jeu mais vous voilà en réalité pris au piège.
Serez-vous son prochain festin ?
Réussirez-vous à survivre au cannibale ?
Petite précision : ce test a été rédigé dans la foulée de ma session... en septembre 2019. A une époque sans pandémie, où l'on ne parlait pas de masques ni de gestes barrières. Cette chronique est donc restée en réserve pendant de longs mois, puisqu'il était sans doute assez inutile de parler d'un jeu auquel personne ne pouvait plus participer, d'autant que la nature même du jeu suppose des manipulations et même un peu de contact avec les game-masters. Mais allez, puisqu'on est (presque) revenus à la normale, et que les enseignes se sont depuis adaptées, je vous propose aujourd'hui ce test, après avoir vérifié dans les avis récents que l'expérience n'avait pas changé. N'hésitez pas à m'indiquer dans les commentaires si vous avez joué à cet escape game récemment, et que ce que vous avez vécu ne correspond pas à ma fiche !
L'AVIS :
C’est LA salle qui fait parler d’elle depuis quelques mois. Une expérience terrifiante, des comptes-rendus élogieux, des rumeurs d’évanouissements et de crises d’hystérie… Il n’en fallait pas plus pour qu’avec mon équipe, friande de sensations fortes, nous décidions d’aller nous frotter à ce cannibale de Paris.
Dès notre arrivée, nous sommes dans l’ambiance. Loin du simple cadre indiquant le nom de l’enseigne, la façade extérieure de l’immeuble a été redécorée afin de coller au thème. Et lorsque nous entrons (après avoir vu, au préalable, un groupe sortir en courant du bâtiment…), ce n’est pas pour attendre notre tour en plaisantant avec le game master ou nous voir offrir boissons et bonbons. Non, c’est pour être directement dans une semi-obscurité oppressante.
Tout a ainsi été pensé pour l’immersion, de l’accueil à l’explication des règles, retravaillée pour s’intégrer à l’histoire. Et lorsque l’on attend de descendre dans l’antre du cannibale, la tension est à son maximum. Preuve de l’efficacité de la mise en scène : alors que ce type de jeu est largement basé sur la communication, il nous faudra quelques minutes avant d’oser échanger, à voix basse, après avoir été menacé par notre geôlier. Croyez-moi, même si l’on sait être dans un jeu, entendre le bruit et renifler l’odeur d’un engin bien connu des amateurs d’horreur lorsqu’on ne voit rien, ça rend étrangement docile !
Ce début d’aventure est donc particulièrement réussi. En revanche, la tension retombe peu à peu au fil de notre progression. La menace est moins présente, le sentiment d’être en danger disparaît, pour nous laisser enchaîner énigmes et casse-têtes. C’est sans doute le point faible de cet escape game : le jeu ayant été orienté pour faire peur, la progression est assez linéaire, et à l’exception de l’ultime coffre, rien ne viendra vraiment ralentir un groupe ayant retrouvé son sang-froid. On est finalement davantage dans une attraction (un peu comme pour le Manoir de Paris, toutes proportions gardées) que dans un escape game, ce qui m’a finalement un peu déçu.
Ce Cannibale de Paris – chapitre 1 est donc une excellente expérience pour les avides de sensations fortes. L’immersion est l’une des meilleures que j’ai pu ressentir, avec des décors réussis et bien crades, dans lesquels je n’ai pas trop de mal à imaginer un joueur paniquer. Cela suffit à faire de cette salle l’un des incontournables de la capitale, malgré des énigmes qui ne feront pas ciller les plus expérimentés.