Affiche française
Dickshark | Dickshark | 2016
Affiche originale
Dickshark | Dickshark | 2016
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Dickshark

Dickshark

Une crème destinée à faire grandir le pénis donne des résultats... inattendus...

Dickshark | Dickshark | 2016

L'AVIS :

Le hasard fait parfois bien les choses. Et parfois, non. Il y a maintenant quelques années, en fouinant sur le net à la recherche de films de requins et autres créatures aquatiques bien débiles, j'ai voulu relire quelques articles sur Frankenfish. Petite erreur de saisie, petite confusion : je tape "Frankenshark" dans la barre de recherche. La confusion grandit lorsque je tombe sur un film portant effectivement ce nom (pourquoi pas, il y a bien un Sharkenstein après tout...), puis découvre qu'il s'agit de la version "courte" d'un film portant le doux nom de... Dickshark.

Dickshark est né de l'imagination très (trop ?) fertile de Bill Zebub, réalisateur / producteur / scénariste / présentateur radio dont les thèmes de prédilection sont le death metal et l'horreur à très, très faible budget. La liste de ses réalisations (une soixantaine selon Imdb à l'heure où j'écris ces lignes) laisse également apparaître quelques sujets récurrents, du mockbuster horrifique (Nightmare on Elmo's Street, Holocaust cannibal, 50 shades of Scarlett), à une obsession pour certains personnages historiques ou imaginaires (Jesus, the total douchebag, Jesus, the daughter of God ,Santa Claus : a horror story) souvent mis en scène dans des histoires de viols (Jesus Christ : serial rapist, Frankenstein the rapist ou encore Santa Claus, serial rapist). J'avoue humblement n'avoir vu aucun autre film de son oeuvre, même si un titre comme Antfarm dickhole (ainsi que son élégante affiche) titille ma curiosité.

Mais revenons-en à notre Dickshark. Le film existe en trois versions : une version courte, d'1h30. Une version de 2h30... et une version de 3h20 ! La version que je chronique ici est l'intermédiaire, et croyez-moi si je vous dis que je préférerais qu'on me râpe la verge à l'aide d'un accessoire rouillé plutôt que le lancer dans les 200 minutes de la version longue. 2h30, c'était déjà bien trop long pour un film aussi mauvais.

Pourtant, l'idée de base est assez amusante : un homme utilise une crème pour faire grossir son pénis. Etrangement, l'utilisation de cette crème donne à son sexe une consistance qui lui permet de le modeler. Il choisit donc tout naturellement de sculpter son membre viril en forme de requin... qui finira par prendre vie ! L'idée est magnifiquement conne, et il faut bien avouer que toute l'introduction, où Rachel Crow tente de faire une fellation au zizi-requin (on notera par ailleurs l'accroche très poétique de l'affiche : "In this story, girls are the ones who say "Don't use your teeth.") est à mourir de rire. Malheureusement, ces moments de franche rigolade seront noyés au milieu d'un film long, mais long...

Car en fait, l'unique ambition de Bill Zebub avec ce film (en dehors de livrer sa version du mythe de Frankenstein, comme il l'indique lui-même), c'est de tripoter les nichons de ses actrices nues tout en parlant de tout et surtout de n'importe quoi, le tout sur fond de death métal. Pendant 2h30, vous subirez donc des pelotages de nichons d'actrices nues et souvent tatouées, et écouterez Bill parler de communisme, de science, de cinéma, de beurre de cacahuète. Et si vous ne trouvez pas ça assez long, si l'expérience n'est pas assez extrême pour vous, rassurez-vous : un grand nombre de ces séquences sont au ralenti. Oui, au ralenti, comme lorsque vous modifiez la vitesse sur votre lecteur média.

Au milieu de toutes ces séquences, vous serez parfois réveillés par des scènes absolument folles. Ainsi, entre deux vagins en gros plans, vous assisterez à des attaques de requin-zizi en caoutchouc, que les actrices sont obligées de faire bouger elles-mêmes comme à l'époque des meilleures séquences filmées par Ed Wood. Vous vous régalerez également avec une scène semblable, mais avec... une araignée géante en plastique. Mais surtout, surtout, vous serez les témoins de la détresse de cet homme, désespéré par la taille de son pénis et de ne pouvoir mettre la main sur cette fameuse crème miracle, qui passera de longues minutes à étaler son spleen tout en tripotant les seins des statues dans un cimetière avant de se suicider. Avec l'introduction, mon passage préféré du film !

Dickshark est finalement plus qu'un film : c'est une expérience, le fruit d'un cerveau un peu fou, qui ose tout sans jamais se limiter. Un test de courage et de patience pour le spectateur, qui devra subir 2h30 de (voire, pour les plus fous, 3h20 !) séquences sans queue ni tête, avec des seins, des culs, des vagins, des requins en mousse, des araignées en plastique, de la philosophie de comptoir et des acteurs en carton. Franchement, si la curiosité vous mène devant ce film, contentez-vous de l'introduction !

Dickshark | Dickshark | 2016
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Note
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Steeve Raoult