Descent 2 - the

The descent 2

Alors qu'elles partaient faire de la spéléologie amateur dans des grottes perdues au beau milieu de la forêt, six jeunes femmes se sont retrouvées prisonnières des entrailles de la terre en compagnie de monstres hideux, aveugles et sanguinaires.
Sarah, seule rescapée à ce jour de cette aventure spéléologique, est alors hospitalisée d'urgence. Amnésique, la jeune femme ne se rappelle plus de ce qui s'est passé sous terre et ne peut aider les secours et les spéléologues professionnels à retrouver les cinq autres filles que tous pensent encore vivantes.

Sous les ordres du shérif du comté, Sarah est à nouveau embarquée dans ces grottes sombres en compagnie de spéléologues secouristes et de membres de la police locale. Mais très vite, Sarah va se rappeler de ce qui s'est passé deux jours plus tôt mais il est trop tard pour faire marche arrière : les monstres les ont déjà repérés, ils sont tout près, on les entend ramper dans le noir… et ils ont faim!

DESCENT 2 - THE | THE DESCENT 2 | 2009

"The descent" : quel amateur de films d'horreur ne connait pas ce nom? Elu meilleur film d'horreur 2005 par de nombreux magazines spécialisés dans le cinéma de genre, le long-métrage de Neil Marshall ("dog soldiers", "doomsday"…) fait partie de ces films qui ont redonné un grand souffle d'espoir au cinéma horrifique britannique (une nouvelle vague de films de genre tout droit venus de Grande Bretagne dont le film déclencheur a été un certain "28 jours plus tard" en 2002 et dont font partie "severance", "creep", "wilderness", "the descent" ou encore "bienvenue au cottage" …).

Réalisé cette fois-ci par un réalisateur novice du nom de Jon Harris (monteur sur "stardust, le mystère de l'étoile", "eden lake" et… "the descent" justement!), la suite du déjà culte "the descent" arrive comme un cheveu sur la soupe dans les salles obscures en cette année 2009 (soit quatre ans après le premier opus).
Un opus que personne n'attendait, le film de Neil Marshall nous offrant une fin ne laissant pas du tout penser à une possible suite (les six jeunes femmes ne ressortent pas vivantes de leur excursion souterraine). Mais ceci est sans compter que le film "the descent" possède en réalité deux versions. Nous avons en effet une version européenne finissant de manière pessimiste (personne ne ressort vivant des grottes) mais également une version américaine finissant quant à elle par un vulgaire happy end dans lequel Sarah réussit à s'enfuir. C'est donc en s'appuyant sur la fin plus heureuse de la version américaine que l'équipe de "the descent part 2" va mettre sous pellicule cette nouvelle aventure.

Suite d'un film à succès oblige, le scénario n'évoluera que très peu. L'histoire reste donc sensiblement la même : un groupe de personnes descend dans les mystérieuses grottes et tombe nez à nez avec les terrifiants crawlers (ayant subi pour l'occasion un relifting), des êtres immondes tapis dans l'obscurité glaciale des multiples galeries souterraines et avides de chair fraîche. Ajoutons à cela des héroïnes qui savent botter le cul à ces monstres sanguinaires, un éclairage très sombre, quelques bons effets de surprise et une atmosphère propice à la claustrophobie et vous obtenez là une suite des plus convenues mais qui n'en demeure pas moins efficace!

En effet, alors que faire une suite au chef-d'œuvre de Neil Marshall paraissait un pari risqué (voire même osé pour des européens pensant que tout le petit monde du premier opus était mort), Jon Harris et ses trois scénaristes (quand-même!) ont décidé de refaire un film reprenant exactement les mêmes ficelles que son aîné. Comme quoi, les idées les plus simples sont parfois les meilleures : cette suite s'avère être un agréable divertissement horrifique. Je m'explique :

L'histoire, certes basique, s'avère être plutôt efficace. Alors que "the descent" mettait beaucoup de temps à démarrer, ce deuxième opus nous plonge rapidement dans le cœur de l'action (une fois rentrés dans l'ascenseur les conduisant à quelques dizaines de mètres sous terre, nos six jeunes gens font déjà moins les mariolles), chose facile me direz-vous, le décor ayant déjà été planté dans le film de Neil Marshall, mais c'est un plus non négligeable tout de même (certaines suites trainant beaucoup trop en longueur à mon goût). Un rythme qui se lance dès les premières minutes du film et qui ne vous laissera de répit que lors de l'apparition du générique de fin.

Même si le scénario ne fait pas preuve d'énormément d'originalité et que l'effet de surprise n'est plus présent (on sait déjà ce qui se passe sous terre), il faut tout de même reconnaitre que certaines scènes sont rudement bien pensées (nos chères jeunes femmes qui se retrouvent dans les WC de nos chers crawlers / un personnage pris en sandwich entre les jeunes femmes voulant s'en débarrasser d'un côté et les monstres qui veulent l'entraîner avec eux de l'autre côté / les suspicions du shérif au début vis-à-vis de Sarah…), notamment la scène finale qui vous laissera quitter le film le sourire aux lèvres (mais je n'en dirais pas plus).
Par ailleurs, "the descent part 2" contient son lot de frissons et de sursauts même si ceux-ci sont parfois plus ou moins prévisibles (la caméra fixe parfois un certain endroit et comme par hasard le crawler apparait tout à coup à cet endroit), la faute à un possible manque d'expérience de la part de Jon Harris… Mis à part ces quelques effets surprises ratés, certaines séquences sont par contre les bienvenues (on adore voir surgir les crawlers de parterre, cela fait toujours son petit effet) et les péripéties, certes peu nombreuses, sont fort appréciables (hé oui, une septième personne va se joindre à notre petit groupe…).

Enfin, l'un des aspects très importants de "the descent" n'a pas été oublié pour cette suite : ce sentiment de claustrophobie qui émane de l'obscurité des lieux, de l'étroitesse de certaines galeries et surtout du fait que nos personnages sont à plusieurs dizaines de mètres sous terre. Même si cette sensation de claustrophobie est moins bien rendue que dans le premier opus (on se souvient de cette scène où l'une des six filles est bloquée dans une galerie étroite), elle n'en demeure pas moins présente dans cette suite (une des jeunes femmes se retrouve bloquée, suite à un éboulement, dans un espace très confiné où tentera ensuite de pénétrer un crawler, plus affamé que jamais).

Concernant le casting, on retrouve donc l'actrice Shauna MacDonald dans le rôle d'une Sarah déboussolée, terrifiée et blessée sauvagement qui va jouer le lien entre les deux films. Il est d'ailleurs amusant de s'imaginer comment nos chers scénaristes ont dû galérer pour chercher comment convaincre le personnage de Sarah de redescendre dans ce qui pourrait être l'Antre des Enfers. Hé bien cela n'a finalement pas dû être bien difficile! On rend notre chère Sarah amnésique (suite à tout ce qu'elle a dû surmonter pour s'en sortir vivante) et le tour est joué : ne se souvenant plus de ce qui s'est passé sous terre (et donc ne mesurant pas le danger qu'il y a à y retourner), Sarah ne dédaigne donc pas la superbe invitation de cet idiot de shérif.

Il est par ailleurs intéressant de voir l'évolution de notre chère Sarah tout au long du film. D'abord déboussolée, à la limite de la folie (elle ne se souvenait même plus que sa petite fille était décédée l'année passée), Sarah va progressivement se remémorer ce qui s'est passé deux jours plus tôt (de nombreux flash-back font leur apparition par la même occasion) avec ses amies et cet instinct animal et sauvage qu'elle avait acquis dans la deuxième partie de "the descent" va refaire surface : la douce et fragile Sarah va alors redevenir Xena, heu pardon Sarah, la guerrière : celle qui casse du monstre plus vite que son ombre!

Mise à part notre chère Sarah qui interprète une fois encore son rôle de bien belle façon, le reste du casting demeure moyen (pour ne pas dire médiocre pour certains acteurs) mais heureusement, ce sont ceux qui jouent le moins bien qui sont supprimés les premiers (ye ah!).
Des personnages donc bien moins travaillés dans cet opus préférant faire la part belle aux monstres que l'on voit bien plus à l'écran ici que dans le premier volet. Il est par contre amusant de constater qu'à nouveau dans cet opus, ce sont les femmes qui massacrent du crawler à coups de piolet et qui font preuve de courage : de véritables Rambo girls!

Pour ce qui est des effets spéciaux, c'est à nouveau Paul Hyett (maquilleur sur "the descent" et "doomsday") qui s'y colle mais cette fois-ci sous les ordres et les suggestions de Jon Harris qui souhaite voir des monstres plus effrayants, plus féroces et difformes que dans le premier volet. Pleins de cicatrices, bavant une sorte de slime répugnant et incolore, possédant de nombreuses rangées de dents acérées, nos crawlers sont en effet bien hideux. Plus présents à l'écran que dans le premier volet, ceux-ci semblent également encore plus nombreux (de véritables colonies venant de partout) et ont visiblement un leader, bien plus gros et robuste que ses semblables (les fans apprécieront ou non son apparition dans l'une des séquences finales).

Mais ce qui choque quand on lit l'affiche du film, c'est cette interdiction aux moins de 12 ans… En effet, le premier opus avait été interdit aux moins de 16 ans lors de sa parution en salles alors que celui-ci était bien moins sanglant que cette suite plutôt généreuse en effets gores. Car oui, "the descent part 2" nous plonge dans des combats où le sang coule à flots (de véritables geysers!) : arrachages de gorges, coups de piolets, défonçages de crânes contre le sol où à l'aide de pierres… Une scène est particulièrement bien sadique : l'un des personnages (je garderai le secret sur son identité pour ne pas gêner ceux n'ayant pas encore vu le film) se retrouve en prise entre les jeunes femmes voulant le sacrifier d'un côté (car il s'apprête à tomber dans un gouffre en emportant avec lui l'une des jeunes femmes à qui il est attaché) et les crawlers essayant de l'attraper de l'autre côté (ceux-ci remontent le gouffre). Notre malheureuse victime se fait alors grignoter le bas du corps par les monstres et déchiqueter le bras (qui lui permet de se retenir à l'une des jeunes femmes) à coups de piolet! Une mort affreuse pour notre cher ami…

On déplorera cependant certaines scènes où le réalisateur abuse des gros plans et semble nous faire de la "caméra Parkinson" (oui, je sais c'est une invention de moi! RIRES) : en découlent quelques scènes pénibles à regarder (on a mal aux yeux et on a du mal à voir tout ce qui se passe), regrettable quand on sait qu'il s'agissait là de scènes importantes et fortes en adrénaline… Pas des défauts majeurs, certes, mais je comptais quand-même les mentionner…

Au final, "the descent part 2" est une agréable surprise dans le sens où les éléments qui ont fait le succès du premier opus ont été conservés et cette alchimie entre les qualités initiales de "the descent" reprises ici et les quelques nouveautés (nouveau design des crawlers, des effets gores plus nombreux) fonctionne plutôt bien, le tout formant un divertissement de très bon niveau.
Certes, le film n'est pas exempt de défauts (personnages peu travaillés, effet de surprise disparu, certaines scènes chocs sont trop prévisibles…) mais "the descent part 2" demeure une suite simple mais efficace et c'est tout ce qu'on lui demandait.

A noter une fin qui laisse penser à un troisième volet…

DESCENT 2 - THE | THE DESCENT 2 | 2009
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Note
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David Maurice