Halloween hood 2
Halloween hood 2
Griffon & The Master sont de retour pour de nouvelles aventures et vous conter des histoires terrifiantes. Toujours dans une vision urbaine du style, et aux inspirations des classiques du genre comme Creepshows, Les Contes de la crypte, Grindhouse et films de la Hammer. Avec des personnages terriblement terrifiants, dignes des plus grands vilains...
L'AVIS :
Ce moyen métrage débute par une scène marquante, celle d’une émission télévisée fictive, «Le Tarantino Show». Inspirée de programmes comme «Jeudi Cinéma» de Pierre Tchernia, cette émission offre une atmosphère rétro et nostalgique. Le réalisateur invité discute du cinéma avec un regard critique, abordant des thèmes comme l’influence des films violents ou encore l’impact des représentations à l’écran. Cette introduction, en décalage avec les segments horrifiques qui suivent, ajoute une dimension méta au film en soulignant son analyse de la culture cinématographique.
L’histoire prend ensuite des allures de Tales from the Crypt, tout en réinventant certains codes. «The Master» (incarné par Ayden Casse), fossoyeur aux allures inquiétantes. À ses côtés, Griffon (joué par Nicolas De Lavergne) reprend le rôle de Cryptkeeper, agissant comme le maître de cérémonie des récits et insufflant une ambiance qui oscille entre le macabre et le comique. Ce duo de personnages fait écho aux figures emblématiques des séries anthologiques d’horreur, tout en donnant une identité propre au moyen métrage.
Segments :
- Urbex Story : Dans ce segment, un groupe de jeunes se rend dans un asile abandonné pour y faire un live, détaillant les légendes sinistres qui entourent les lieux. Le choix du lieu est pertinent : les bâtiments délabrés et les longs couloirs vides sont autant de symboles de l’horreur moderne, où l’espace même devient menaçant. Inspiré par le phénomène de l’urbex (exploration urbaine), ce segment renvoie à des films d’horreur contemporains qui transforment les lieux abandonnés en personnages à part entière. Rapidement, des phénomènes étranges se produisent, et les visiteurs se retrouvent pris au piège. Ce segment semble questionner la fascination pour les lieux interdits, et le danger latent d’explorer des espaces chargés d’histoires sinistres.
- Say-10 : Le deuxième segment retrace les moments cruciaux de la vie d’un homme marqué par des événements violents : un crime passionnel, une discussion avec un avocat, et un braquage de bijouterie. Tout cela est orchestré sous le regard d’un mystérieux homme en noir, qui pourrait symboliser la fatalité ou une force de jugement moral. Ce personnage, énigmatique et omniprésent, ajoute une touche ésotérique, rappelant certains archétypes des films noirs ou encore des figures symboliques de la mort. Ce segment explore les thèmes de la culpabilité, du remords et du châtiment, et joue avec des ambiances sombres et des cadrages resserrés, comme pour enfermer le protagoniste dans une spirale infernale. La présence de cet homme en noir introduit une dimension de suspense psychologique, où l’on se demande si le personnage principal est confronté à une figure réelle ou à une hallucination.
- Djebediah : Ce dernier segment met en scène un groupe de jeunes partis en forêt pour tourner un documentaire amateur sur une légende urbaine : celle d’un tueur cannibale. Rappelant des films comme Blair Witch Project, ce segment utilise le format de la caméra embarquée pour intensifier l’immersion. L’esthétique found footage contribue à l’effet d’authenticité, rendant la menace plus tangible et immédiate. Après la disparition d’un des leurs, le groupe entame une recherche qui se transforme en véritable course-poursuite pour leur survie. Ce segment, en plus de jouer sur les codes du slasher et du film de légende urbaine, explore la dynamique du groupe et la montée de la paranoïa face à l’inconnu.
Un hommage visuel et stylistique au cinéma d’horreur
Ce moyen métrage est un plaisir à visionner pour les amateurs de films d’horreur. Les références visuelles sont nombreuses, qu’il s’agisse de l’éclairage aux contrastes marqués qui évoque l’esthétique de Tales from the Crypt, ou des effets de caméra qui rappellent les slashers des années 80 et le found footage des années 90. Les personnages eux-mêmes semblent être un clin d’œil à des icônes du genre, avec des noms et des traits qui évoquent les classiques du cinéma horrifique.
Chaque segment reprend ainsi des éléments classiques tout en y apportant une touche de modernité, de sorte que le film oscille entre hommage et renouvellement des codes du genre. À travers ces récits variés, le moyen métrage questionne aussi notre fascination pour l’horreur : pourquoi sommes-nous attirés par ces histoires macabres et par l’exploration de nos peurs ? Le personnage du Cryptkeeper, ici incarné par Griffon, joue justement sur cette ambivalence, nous attirant dans son univers tout en nous mettant en garde.
* Second volet d’Halloween Hood, idée originale tout droit sortie de l’esprit de l’auteur, réalisateur et comédien Ayden Casse, élevé aux films du genre, il y a du King, du Burton et du Tarantino dans ses gènes. Tel un Edgar Poe des temps modernes, il décrit à merveilles les côtés sombres de l’humain. Le 1er volet avait été accueilli chaleureusement dans divers Festivals internationaux, il a notamment reçu les mentions spéciales de Nouvelle Vague et Créateur de Tendance en Angleterre et Ayden Casse fut nominé dans la catégorie Meilleur Réalisateur en Suède.