Hidden
Hidden – the
Les policiers de L.A sont sur le qui-vive : une vague de meurtres frappe la ville et un mystérieux individu, à la réputation tranquille, vient de braquer une banque et de voler une Ferrari. Il est stoppé difficilement par les forces de l'ordre et se retrouve à l'hôpital. Là, une créature translucide sort de la bouche du tueur pour s'engouffrer dans celle de son voisin de lit, un certain Miller. A son tour, il quitte sa chambre et sème la terreur dans la ville.
Aujourd'hui célèbre pour avoir produit "Le seigneur des anneaux" ou la saga Freddy, la New Line a commencé avec de nombreuses séries B dont justement "Hidden" de Jack Sholder qui a signé pour eux "Alone in the dark" et "La revanche de Freddy". Hidden fera un joli succès au Etats-Unis et sera récompensé en France par le Grand Prix au festival d'Avoriaz de 1987. D'ailleurs le thème de "Hidden", à savoir le mal passant de corps en corps, sera réutilisé plusieurs fois dans des films comme "Jason va en enfer", "Le témoin du mal" ou encore "Prince des ténèbres".
Le film se déroule dans le L.A des années 80, caractérisée principalement par les belles voitures, la drogue, les belles pépées et le luxe. Un citoyen décrit comme inoffensif par son entourage braque une banque, pique une Ferrari avant de rouler le plus vite possible dans les rues de L.A. Il sera arrêté par un barrage de police, dans le feu et le sang. Emmené à l'hôpital, il contamine son voisin par un mal des plus particulier : une énorme limace noire extraterrestre, qui cherche à passer de corps en corps pour détruire tout sur son passage. Tom Beck, un inspecteur de police perplexe, doit s'allier avec un curieux agent du F.B.I : Lloyd Gallagher, aux réactions parfois étranges, et au but indéterminé. La créature, elle, continue tranquillement son chemin en faisant ce qu'il lui plait.
A l'époque, le film était réputé pour son scénario malin, original et efficace, et pour son rythme trépidant. Si aujourd'hui, le scénario est toujours aussi scotchant, on ne peut pas en dire autant du rythme, s'affaiblissant lors des dialogues entre les deux flics. Les péripéties de la créature sont nettement plus intéressantes, soutenues d'un humour particulièrement irrésistible. Découvrant petit à petit les fonctions d'un être humain, la créature tue tous ceux se mettant en travers de sa route et ne supporte pas qu'on la contredise : grande amatrice de Ferrari, elle pique les bagnoles qui s'offrent à ces yeux, dévalise violemment une boutique de musique pour une radio et n'hésite pas à faire des bruits répugnants en mangeant dans un restaurant, avec le poste de musique à fond !! Elle prendra plusieurs formes différentes dont celle d'une strip-teaseuse (et découvre ainsi qu'elle porte une belle poitrine !) ou celle d'un chien (tuant bien sûr son maître et se regardant longuement dans le miroir). Outre les belles Ferrari, la créature adore avoir de grosses armes sous la main, tout comme les autres personnages du film, donnant une belle galerie d'armes en tous genres : laser, lance-flamme, mitrailleuse, bazooka, fusil à pompe… L'esprit "Terminator" n'est pas loin.
Pas vraiment gore, le film s'autorise des gunfights parfois sanglants et de bonnes idées qu'on trouve disséminées un peu partout dans le film : la cocaïne cachée dans la Ferrari miniature, le pistolet laser utilisé par Lloyd ( rappelant par sa forme "le criquet de la mort" dans "Men in black"), la surprise finale… "Hidden" nous montre d'une certaine manière que chaque individu cache un côté malfaisant au fond de lui, comme le personnage de Miller, soi-disant honnête citoyen mais collaborant à des trafics d'armes et se rendant dans des clubs de strip-tease comme va le découvrir l'extraterrestre en fouillant dans son portefeuille. Entre Polar et Fantastique, une série B percutante et décapante qui devra se coltiner une suite inutile en 1994 : "Hidden 2: The Spawning".