Affiche française
HORSEHEAD | HORSEHEAD | 2014
Affiche originale
HORSEHEAD | HORSEHEAD | 2014
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Horsehead

Horsehead

Jessica est, depuis toute petite, hantée par d’étranges cauchemars, ce qui l’a amenée à se diriger vers des études de psychologie des rêves. Suite au décès de sa grand-mère, Jess retourne au domicile familiale auprès de sa mère avec qui elle entretient une relation plus que tendue. Hébergée dans la chambre voisine de laquelle se trouve la dépouille de sa grand-mère, Jessica tombe étrangement malade. Entre les secrets de famille et les apparitions fantasmatiques, Jessica va tenter de trouver les réponses aux questions qu’elle se pose à travers ses rêves fiévreux et affronter celui qu’elle voit chaque nuit : l’homme à la tête de cheval.

HORSEHEAD | HORSEHEAD | 2014

Premier film produit par la société « Starfix » (dont l’illustre patronyme rappelle la grande époque du fameux magazine), « Horsehead », anciennement appelé « Fièvre », est le premier long métrage de Romain Basset précédemment responsable, notamment, des courts métrages « Rémy » et « Projection ». Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’expression d’un état d’âme personnel s’impose à ce texte. Alors voilà : Il y a des chroniques plus difficiles à écrire que d’autres. Pas parce qu’on a rien à dire sur le film mais car plane l’amère impression d’être passé à côté de ce que ce dernier avait à proposer. Le plus embêtant étant de ne, potentiellement, pas donner envie à certains spectateurs de voir le film alors qu’ils l’auraient peut-être appréciées. Une hypothèse qui rend parfois difficile la minime responsabilité qui incombe au rédacteur lorsqu'il écrit une chronique. Bref, ce sentiment gênant est présent au moment de donner un avis sur « Horsehead » du jeune réalisateur Romain Basset.

Commençons par le commencement et par les points positifs. Au niveau réalisation, « Horsehead » en met plein les yeux. Rappelant parfois les giallos d’antan, la photographie est magnifique et on sent qu’un gros travail a été fait de ce côté-là, que ce soit pour les passages oniriques comme pour les moments plus classiques. La direction d’acteurs est aussi plutôt bonne avec des prestations convaincantes de la très impliquée Lilly Fleur-Pointeaux, l’actrice principale, mais aussi de l’excellente Catriona MacColl ou de Murray Head. Pour les fans d’hémoglobine, même si ce n’est pas le but premier du film, quelques passages biens foutus et plutôt angoissants (notamment grâce à la présence de cet étrange personnage à tête de cheval) sauront vous combler. En parlant du personnage éponyme, le Horsehead, il est plutôt bien foutu et vraiment inquiétant.

Malheureusement, même si « Horsehead » possède de nombreuses qualités, il n’arrive jamais vraiment à captiver ou à intriguer réellement, ou en tous cas, pas longtemps. Alors que le début du film et cette ambiance lourde du secret familial laissent planer une atmosphère de mystère intéressante, celle-ci s’évapore malgré tout assez vite pour laisser place à des scènes oniriques, très belles donc, mais dont les effets amoindrissent étrangement l’impact de l’atmosphère globale. En fait, prises séparément, les différentes scènes du métrage dont celles des rêves, bien réalisées et superbement mises en lumières, sont réussies mais, et c’est bien dommage, la somme de tous ces passages n’arrive jamais à égaler la qualité de celles-ci séparément.
Malgré tout ça, « Horsehead » est donc loin d’être un mauvais film et on peut même dire que toute l’équipe a fait un sacré boulot, que ce soit son réalisateur mais aussi le fameux David Scherer (pour les effets spéciaux) ou encore Jacques-Olivier Molon pour la création de la créature à tête de cheval. En résumé et pour être plus clair, « Horsehead » est un peu comme une très belle toile que l’on va croiser au détour d’un musée. On peut en apprécier les couleurs, les détails, la précision du travail effectué tout en ne ressentant rien (ou pas grand-chose) émotionnellement. Tout dépend de la sensibilité du spectateur et de ses goûts cinématographique. Dans le cas présent, je suis plutôt resté de marbre.

En voulant créer une atmosphère envoûtante et intrigante mais en rendant le tout trop hermétique, Romain Basset risque de laisser une grande partie des spectateurs sur le bas-côté et de les perdre à mi-métrage, comme ce fut le cas pour moi. Devant le travail accompli, difficile de ne pas avoir un goût d’inachevé dans la bouche, l’impression qu’il ne manquait pas grand-chose pour passionner mais que les quelques faiblesses scénaristiques et le manque émotionnel du film rendent le tout trop froid, trop exigeant et empêche le spectateur lambda de rentrer pleinement dans le film.

HORSEHEAD | HORSEHEAD | 2014
HORSEHEAD | HORSEHEAD | 2014
HORSEHEAD | HORSEHEAD | 2014

mais un film hypnotisant si on rentre totalement dans son univers ! Visuellement splendide, mise en scène parfaite, casting très bon et ambiance savamment travaillé ! Chapeau !

Personellement, je classe HORSEHEAD comme le meilleur film d'horreur français depuis "Martyrs". Son ambiance onirique hors du commun nous transporte dans un monde surnaturel absolument éblouissant et sensationnel. Pendant presque tout le film, une phrase m'est resté constamment en tête: "que c'est beau, mon dieu que c'est BEAU !". Oui c'est beau, fascinant, dérangeant, terrifiant, sanglant, captivant, transcendant, fantasmagorique, sensoriel et stupéfiant. Même son aspect expérimental ne nuit pas au scénario linéaire (contrairement à "l'Etrange couleur des larmes de ton corps") bien qu'il joue la simplicité, la qualité technique des séquences, du son et des images sont IRREPROCHABLES. Pour ma part, ce film onirique est maitrisé à la perfection et ne contient aucun défaut; c'est maintenant à chacun de voir si il est réceptif à ce genre de cinéma ou pas.

Note
3
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Sylvain Gib