Affiche française
Invisible man vs the human fly - the | Tômei ningen to hae otoko | 1957
Affiche originale
Invisible man vs the human fly - the | Tômei ningen to hae otoko | 1957
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Invisible man vs the human fly - the

Tômei ningen to hae otoko

Le capitaine de police Wakabayashi doit faire face à une multiplication de meurtres étranges, car aucun témoin n'a vu l'agresseur. Seul un bourdonnement de mouche semble avoir été entendu juste avant que le meurtrier frappe ses victimes d'un coup de poignard dans le dos. Sans aucun indice, l'enquête piétine. Les investigations de Wakabayashi l'amène à découvrir que certaines victimes avaient un point commun : elles ont toutes été à l'armée au même endroit et il semblerait que des expériences militaires avaient lieu à l'époque, visant à pouvoir réduire la taille d'un humain à celle d'une mouche. Wakabayashi se demande si ces meurtres ont également un point commun avec les expériences menées par le docteur Hawakaya sur un rayon pouvant rendre invisible des objets...

Invisible man vs the human fly - the | Tômei ningen to hae otoko | 1957

L'AVIS :

Considéré comme l'un des tous premiers films à effets-spéciaux japonais, "The Invisible Man Appears" avait recueilli un joli succès au Japon en 1949, adaptant à sa sauce le roman de H.G. Wells qu'on ne présente plus. Quelques années plus tard, en 1957, l'homme invisible refait son apparition, si on peut le dire ainsi, sur les écrans japonais, sous la houlette du réalisateur Mitsuo Murayama et du scénariste Hajime Takaiwa, avec "The Invisible Man vs The Human Fly" ! Ça c'est du titre qui donne envie ! Je ne sais pas si le but était de surfer sur les films de la Universal qui faisaient se rencontrer plusieurs créatures de son bestiaire au sein d'un même long-métrage, possible. Toujours est-il qu'on va logiquement avoir droit à deux entités fantastiques ici : un homme invisible et une mouche humaine.

Bon, calmons les ardeurs des lecteurs, le spectacle proposé ne sera pas aussi enthousiasmant que prévu. Déjà, le film, tout comme son prédécesseur de 1949, est avant tout un film policier, qui intègre des éléments de science-fiction. Ici, on suit les investigations de l'inspecteur Wakabayashi (Yoshirô Kitahara) qui doit résoudre une série de crimes sans meurtrier ! On se dit que si aucun témoin n'a vu l'agresseur, c'est qu'il est invisible évidemment ! Tout faux ! Le bourdonnement de mouche entendu avant le méfait nous aura mis la puce à l'oreille : le tueur fou est l'homme-mouche ! Ce curieux personnage, qui peut donc faire rétrécir sa taille grâce à des fioles de produits chimiques, est d'ailleurs bien plus mis sur le devant de la scène que son collègue invisible, qui, lui, n'apparaîtra que vers le milieu du film. L'homme-mouche, qui n'a donc pas l'allure d'une mouche mais juste d'un humain à taille très réduite, est un tueur à gages engagé par un homme d'affaires peu scrupuleux, qui veut se venger de ses anciens camarades connus à l'armée et qui veut également subtiliser la machine à rayons permettant de se rendre invisible du docteur Hawakaya.

Je précise de suite que l'intrigue en elle-même est assez bordélique et qu'on est souvent un peu paumé, tentant de comprendre la logique des événements vus à l'écran. Ce qui complique la tâche de l'inspecteur, c'est que notre homme-mouche voit sa raison défaillir au fur et à mesure de ses transformations et qu'une certaine démence s'empare de lui, lui faisant commettre des crimes non commandités par son employeur. La question qui reste en suspens, et que je ne m'explique pas vraiment au final, c'est : pourquoi a-t-on besoin de l'invisibilité pour confondre et arrêter l'homme-mouche ? OK, on en voit l'utilité à un moment, puisque l'homme invisible, ami de l'inspecteur, parvient à s'introduire chez l'employeur de l'homme-mouche et entend tout ce qui se trame entre les deux hommes. C'est un peu léger mais pourquoi pas. Le film est donc avant tout une enquête policière, qui manque cruellement de rythme il faut bien l'avouer et qui s'avère bien trop longue avec ses 96 minutes au compteur.

On aurait aimé voir plus d'actions de la part de l'homme invisible et que ce dernier intervienne plus souvent. Niveau effets-spéciaux, on est dans le domaine du correct même si l'ensemble est moins réussi que dans The Invisible Man Appears. L'homme-mouche est presque mieux servi que son confrère, avec des séquences amusantes comme celle où il marche sur le corps d'une danseuses de cabaret ou qu'il se fait aspirer dans une bouche d'aération. Le film se dynamise un peu vers la fin, propose plus d'action, plus de rebondissement. The Invisible Man vs the Human Fly n'est pas aussi percutant que le laissait prévoir son titre. Il reste néanmoins une curiosité qui ne manquera pas d'intriguer le cinéphile curieux ou le fan de science-fiction. Un peu déçu pour ma part, j'ai préféré le film de 1949 mais ça mérite tout de même d'être découvert...

Invisible man vs the human fly - the | Tômei ningen to hae otoko | 1957
Invisible man vs the human fly - the | Tômei ningen to hae otoko | 1957
Invisible man vs the human fly - the | Tômei ningen to hae otoko | 1957
Note
3
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Stéphane Erbisti