Maniac
Maniac
Ayant eu de gros problèmes avec sa mère au cours de son enfance, Frank Zito, un dangereux maniaque, très atteint psychologiquement, part en croisade contre le sexe, parle à sa mère qui est morte, habille des mannequins de cire avec les scalps de ses victimes. Chaque nuit, il va traquer de nouvelles proies. La police enquête mais le maniaque reste introuvable et continue d'ensanglanter les nuits de New-York...
L'AVIS :
Je ne vous apprend rien si je dis que "Maniac" est un film phare des années 80 dans le domaine du cinéma d'horreur et qu'il reste, presque quarante ans plus tard, un fleuron du cinéma indépendant ultra-violent. Il a été réalisé par William Lustig, qui nous offrira des films très sympathiques par la suite, comme "Vigilante" en 1982 ou la saga "Maniac Cop" en 1988, 1990 et 1993 par exemple. Sympathique, "Maniac" ne l'est pas. Absolument pas. On ne rit pas dans Maniac, ni même ne sourit. Ce film peut être considéré comme un monument de la violence sans concession. C'est froid, glacial, direct. Une expérience hors norme, une entrée dans le monde de la folie humaine, tout comme "Massacre a la tronçonneuse" l'avait si bien fait en 1974.
La grande force du film réside en trois points. Le premier, et non des moindres : la composition de Joe Spinell, qui incarne donc Frank Zito, psychopathe très atteint, victime d'une mère possesive qui n'hésitait pas à le brimer pour parfaire son éducation. On retrouve bien sûr du "Norman Bates" dans Frank Zito. Joe Spinell, qui a co-écrit le film, est hallucinant dans ce film. Son apparente tranquilité peut laisser surgir le monstre qui sommeille en lui. Son regard hirsute pendant les scènes de meurtres fait froid dans le dos. Il est totalement investi par le personnage. D'un physique plutôt ingrat, petit et bien portant, Frank Zito pourrait être votre voisin de palier. Quand il a toute sa tête, c'est un homme charmant et courtois. Mais quand sa psychose reprend le dessus, mieux vaut ne pas se trouver dans les environs...
Le second point est bien sûr les créations de Tom Savini en ce qui concerne les effets-spéciaux. D'un réalisme proprement époustouflant, les scènes de meurtres surfent sur le gore qui éclabousse. Mais pas un gore comique à la "Braindead". Un gore malsain, crade, sordide. Scalpage au rasoir, éventrement au sabre, explosion de tête au fusil à pompe, "Maniac" vous réservera de bien sanglantes joyeusetés, dont un final paroxysmique assez impressionnant et dérangeant, qui ne manquera pas de marquer les esprits ! Tom Savini s'est vraiment surpassé dans le réalisme et la violence.
Le troisième et dernier point est l'ambiance du film. Comme dit précédemment, le film de Lustig respire le sordide, le climat est tendu, malsain à souhait. Pour créer ce climat, la musique de Jay Chataway remplit parfaitement sa fonction. Le thème du "Maniac", que l'on peut entendre au début du film, quand on se retrouve dans l'appartement du tueur, possède une touche bien à lui, il est calme mais fait naître le malaise chez le spectateur. La musique lors de la poursuite dans le métro réussit à nous faire stresser, à nous faire vivre l'état de panique de la future victime poursuivie par Frank Zito. S'il y a bien un film qui ne respire pas la joie de vivre, c'est bien celui-ci.
"Maniac" n'usurpe donc pas sa réputation de film extrême. Encore aujourd'hui, il reste un véritable choc pour les spectateurs et se hisse haut la main dans les trois premières places de films de violence urbaine ultra réaliste. Un film coup de poing, qui est peut-être même le film le plus violent et le plus glauque de la décennie 80, avec "Cannibal Holocaust". A ne pas mettre devant tous les yeux.
* Disponible en combo DVD + BR chez LE CHAT QUI FUME
LE COMBO DU CHAT QUI FUME :
Vous pouvez jeter votre VHS René Château (bon, je blague hein !), mettre de côté votre édition DVD de chez Opening et même ranger au fond d'une armoire le BR paru chez Blue Underground car Le Chat qui Fume vient de sortir l'édition définitive de MANIAC, qu'on se le dise ! Elle sera un peu moins définitive pour celles et ceux qui n'ont pas précommandé le film et qui vont l'acheter lors de la sortie officielle en boutique puisque le CD de la bande originale sera absent. Pour ceux qui ont précommandé l'édition limitée à 1000 exemplaires, c'est juste le nirvana ! Boitier digipack 4 volets avec fourreau reprenant le visuel culte, soit 2 DVD + 1 BR + 1 CD ! Qualité d'image saisissante qui n'enlève en rien le côté malsain du film, présenté en VF 2.0 ou VOSTF 5.1 et 7.1 pour le Blu-ray et en VF + VOSTF 2.0 pour le DVD. Et une pléthore de bonus comme on en a rarement vu ! Au programme :
• Commentaire audio de William Lustig, Tom Savini, Lorenzo Marinelli (montage) et Luke Walter (assistant personnel de Joe Spinell) (vostf)
• Commentaire audio de William Lustig et du producteur Andrew W. Garroni (vo)
• Bill & Joe par Fathi Beddiar
• Les remakes de Lustig par Fathi Beddiar
• Maniac Outtakes (19 mn)
• Retour sur la scène du crime (8 mn)
• Anna et le Maniac (13 mn)
• Le trafiquant de mort (12 mn)
• Les Notes sombres (12 mn)
• Les Maniacs (10 mn 30)
• Caroline Munro, interview TV (2 mn 50)
• Grindhouse Film Festival : Q&A avec William Lustig, Andrew Garroni et Sharon Mitchell (22 mn)
• Bill Lustig chez Movie Madness (47 mn)
• Joe Spinell au Joe Franklin Show (13 mn)
• Joe Spinell à Cannes (1 mn)
• Newsbeat - les films violents (12 mn30)
•Newsbeat - La violence dans les films (8 mn)
• MR.Robbie (7mn30)
• L’histoire de Joe Spinell (50 mn)
• Les Critiques du sac à vomi (2 mn)
• MIDNIGHT BLUE - Al Goldstein mutile sa poupée (2mn 40)
• MIDNIGHT BLUE - Al Goldstein contre les films violents (4 mn)
• Les nouvelles de Chicago ( 2mn 15)
• Les nouvelles de Los Angeles (8 mn)
• Les nouvelles de Philadelphie (3 mn45)
• Films annonces américain hard et soft (3 mn)
• Film annonce international (3 mn 50)
• Films annonces Allemand - Italien - Français (8 mn 30)
• 9 spots télé (3 mn)
• Le film en mode VHS
C'est bien simple, il y en a tellement que tout ne tient pas sur le BR et que des bonus ont du être placé sur le DVD de bonus ! Une édition que le monde entier va nous envier, c'est sûr !