Affiche française
PUPPET MASTER | PUPPET MASTER | 1989
Affiche originale
PUPPET MASTER | PUPPET MASTER | 1989
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Puppet master

Puppet master

1939, dans un grand hôtel perché au dessus de la mer, un vieil marionnettiste réunit tous ses pantins, doués d'une véritable vie, pour les cacher dans sa grande valise. Deux nazis débarquent dans l'hôtel, et c'est au moment de rentrer dans la chambre du vieillard, qu'il finit par se suicider.
De nos jours, un groupe de médiums capte différents appels vers le fameux hôtel de la part du mystérieux Neil Gallagher, malheureusement décédé sur place. Peu convaincu, les médiums restent dans la bâtisse et semblent guetter une présence, et commencent à enfouir quelques mauvais secrets de bien mauvaise augure…

PUPPET MASTER | PUPPET MASTER | 1989

Après l'invasion (dont on se serait bien passé) des "Ghoulies", la firme Empire lance sur grand écran l'un de leur meilleur film (avec "Re-Animator"), "Dolls". Largement remarquée, cette histoire de poupées maléfiques va non seulement inspirer un peu plus tard le fameux "Jeu d'enfant" mais aussi deux licences juteuses chères à la Full Moon, firme succédant à Empire :"Puppet Master" puis plus tard le moins connu "Demonic Toys". "Puppet Master" deviendra la saga phare de la firme, s'étalant au moins sur 9 films, rien que ça !

C'est David Schmoeller qui s'attelle donc à la réalisation du premier film de la saga, lui qui avait déjà tâté des mannequins maléfiques pour les besoins de son excellent premier film "Le piège" (d'ailleurs distribué à présent en DVD par la société Full Moon), puis avec la firme Empire avec "Fou à tuer".

Pour profiter pleinement des "Puppet Master" il est préférable de s'orienter vers les trois premiers films, qui se suivent bien entendu au niveau chronologique et scénaristique, et qui possèdent chacun la même "patte". Ainsi le Puppet Master, c'est André Toulon, un marionnettiste s'étant vu offrir le secret de la vie et de l'immortalité. Et ceci, il l'offre à ces pantins comme il l'a vu faire en Egypte (voir le flashback de "Puppet Master 2"). Des nazis malveillants voulant voler la formule, il se suicide dans un grand hôtel où il cache ses créatures.

Le second épisode reprendra le même cadre que le premier film, et fera revenir un Toulon bien moins sympathique que celui aperçu dans l'intro de "Puppet Master" premier du nom. Quant au troisième opus, il revient à la source de l'histoire en montrant la vengeance de Toulon contre les nazis ayant tués sa femme ;plus tard, David DeCoteau changera encore le cours des choses avec une nouvelle préquelle.

Hantant les couloirs d'un grand hôtel, les marionnettes de Toulon éliminent gêneurs et fouineurs à leur guise : mais qui est la mystérieuse personne qui les contrôlent, puisque celles-ci ne sont censées être meurtrières de nature ?
Une troupe de médiums arrivent sur les lieux, dont le propriétaire s'est suicidé sans véritable raison, laissant son épouse désespérée. Chaque médium a une particularité : Alex fait des rêves prémonitoires, Dana a des visions et Carissa voit le passé selon la pièce où elle se trouve ou l'objet qu'elle touche ; le dernier, Frank, ne semble rien faire visiblement.

Les poupées sont envoyées pour les supprimer, et elles vont le faire très bien, en tout cas elles l'espèrent. Qui survivra ?
Un script classique et gentiment efficace, un casting dont l'interprétation a bien des hauts et bas (Full Moon oblige !), et quelques clichés (la donzelle sortant du bain avant de subir une mauvaise blague de la part de son compagnon, le cauchemar à répétition, le méchant très méchant): oui nous sommes bien dans une production Full Moon.

Parlons d'ailleurs un peu de ces pantins de bois, sans doute l'un des gros atouts du film : Blade, figure emblématique de la série, inquiétant tueur fantomatique sans doute grand amateur de Giallo, affublé d'une lame et d'un crochet en guise de mains, un être à la fois sadique, raffiné et charismatique ; Pin Head, bien connu pour son physique hors normes (petite tête mais grosses mains) et pour sa brutalité, il est d'ailleurs le seul à pouvoir étrangler, bastonner ou prendre une arme(cependant, il s'en prend littéralement plein la gueule lors des combats avec ses victimes ) ; Leech Woman, une barbie lugubre et sexy, tout de même assez discrète, mais réservant à ses victimes une mort lente et douloureuse puisqu'elle crache des sangsues (!) ; Tunneler, étrange polichinelle pourvu d'un forêt métallique au sommet du crâne, lui permettant de défoncer littéralement ses victimes, et pour finir le mignon mais inoffensif Jester, un bouffon dont la tête tournoie et exprime diverses émotions. Tout ce beau monde est animé subtilement en stop motion, une technique constamment utilisée dans la série...et c'est tant mieux.

Revisitant "Psychose" pour la bande son de "Re-Animator", Richard Band revient à l'attaque et s'inspire brillamment du score de John Barry pour "Elephant Man" : inquiétant, fantasmagorique, le thème musical de "Puppet Master" laisse planer un doux parfum de mystére sur le film ; et un beau mystére bien entendu. On sera également particulièrement emoustillé par la présence (très) courte de Barbara Crampton : ça fait toujours plaisir !

Niveau personnages rien de bien transcendant malgré une savoureuse Irene Miracle, limite méconnaissable, qui fut un temps la jolie plongeuse de "Inferno" mais aussi la femme de Brad Davis dans "Midnight Express" (remember la scène de la vitre !).
De belles images sortent du lot (la salle de bal d'une blancheur immaculée, la salle à manger purulent de macchabés) et quelques jolis meurtres (sanglants) emmaillent le film, relevés d'une bonne dose de sadisme : Schmoeller prend son temps pour filmer cet amant fougueux tout juste sortit d'un coït Sm en train de se faire dévorer par une dizaine de sangsues, ou pour conclure son film sur la mise à mort très graphique du Bad Guy, attaqué de toutes parts par les vilaines marionnettes. Très sympa !

PUPPET MASTER | PUPPET MASTER | 1989
PUPPET MASTER | PUPPET MASTER | 1989
PUPPET MASTER | PUPPET MASTER | 1989
Note
4
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Jérémie Marchetti