Scream show

Deadtime stories – Volume One

Vous aimez les histoires de cannibales, de sirènes et/ou de vampires ? Voici un petit film à sketches assez peu connu par chez nous que nous avons visionné pour vous en délivrer une petite critique sur votre site Internet préféré...

Scream show | Deadtime stories – Volume One | 2011

L'AVIS:

En 1982 sortait un certain "Creepshow", film à sketches horrifiques ayant connu un large succès. A la barre nous retrouvions entre autres George A. Romero et son fidèle ami Tom Savini, deux artisans du cinéma fantastique que nous ne présentons plus aujourd’hui.

30 ans plus tard, nos deux compères se retrouvent autour d’un film à sketches horrifiques à nouveau, "Scream Show". Une anthologie composée de trois segments qui abordent chacun des thématiques différentes et mettent en scène des personnages bien connus des amateurs de films fantastiques : des cannibales (ou en tout cas de ce que l’on sait des aborigènes bien loin d’être accueillants), des sirènes et enfin des vampires. Il y en aura donc pour tous les goûts, le tout servi dans des décors forcément distincts les uns des autres pour répondre aux besoins de chaque scénario : une jungle hostile, un bord de mer isolé et une maison vétuste et sombre.

Malheureusement, comme dans de nombreuses anthologies horrifiques, les contes macabres qui nous sont présentés ici sont fort inégaux. Nous pouvons même dire ici que leur qualité va crescendo au fil des sketches, le premier étant inintéressant au possible tandis que le dernier se suit agréablement.
Et ce n’est pas un George A. Romero présent dans les interludes, en guise de gardien de la crypte si je puis dire, qui va changer la donne. Interludes parfois sans réel lien avec les sketches (c’est indéniable que ces séquences ont été faites indépendamment de tout le reste), nous nous demandons même si le « pape des zombies » a vu les épisodes qui composent cette anthologie…

Sketch 1 : Valley of the shadow (La vallée des ombres)

Une jungle verdoyante et menaçante avec comme seul échappatoire à cet enfer vert son fleuve qu’empruntent nos protagonistes à l’aide d’un bateau rapidement perdu (dommage…) : nous voilà clairement en plein film de cannibales.
Une histoire bâclée, une image dégueulasse, un gros sentiment d’inachevé sur sa fin et un casting médiocre : voilà comment résumer en quelques mots seulement ce qui ne va pas dans ce premier chapitre tout simplement raté dans lequel une femme part à la recherche de son mari disparu en pleine jungle.

Bien évidemment, notre petite troupe va se retrouver attaquée par des sauvages qui vont massacrer l’ensemble des personnes ayant eu le malheur de rester sur le campement. De ce carnage vous ne verrez rien, juste des membres parsemés un peu partout sur le sol et un corps décapité mais c’est approximativement tout. Les effets spéciaux ne sont pas extraordinaires, souvent même moches d’ailleurs (mention spéciale toutefois à la flèche qui passe par une joue pour ressortir par l’autre : un effet très perfectible certes mais la scène a le mérite d’être présente) et les personnages sont d’un ridicule aberrant… Voir des têtes décapitées posées sur des pics ou leurs amis tués ne semblent pas les affoler plus que cela étant donné qu’ils partent se réfugier de nouveau dans la forêt pour une raison que l’on ne cherchera pas à comprendre (d’ailleurs les motivations de nos écervelés de personnages se perdent bien souvent dans des dialogues insipides).

Bref, un sketch que l’on oubliera vite et qui n’annonce rien de bien glorieux pour la suite des évènements dans cette anthologie dont nous commençons à comprendre le passage quasi invisible dans nos contrées…

Sketch 2 : Wet (L’appel de l’océan)

Cette seconde histoire relève un peu le niveau, ne serait-ce que pour son jeu d’acteurs, bien meilleur que celui de notre histoire d’indigènes précédente.
Même si l’on regrettera le trop plein de blabla dans la première partie de ce conte, force est de constater que l’ambiance anxiogène est bien plus palpable dans ce segment et notamment lors de cette deuxième partie où le mystère qui entoure ces étranges boîtes retrouvées sur la place se dévoile.

Notre homme ayant découvert ces boîtes va réveiller un monstre qui bien évidemment va lui rendre une petite visite surprise, sanguinolente comme il le faut. Des effets spéciaux bien plus convaincants, même si en nombre très limité, qui viennent donner un petit coup de peps à cette histoire qui a bien eu du mal à démarrer.
Au final, ce segment n’est pas mauvais dirons-nous (sans pour autant marquer les esprits) et donne de l’espoir pour la dernière histoire assurément !

Sketch 3 : House call (Visite à domicile)

Voilà de loin le meilleur épisode de ce fameux « Scream show ». Signé Tom Savini, ce dernier sketch semble vouloir faire un sympathique clin d’œil à un certain « Martin » de George A. Romero.

Sans chercher à nous balancer de l’hémoglobine à tout va comme nous aurions pu y penser en voyant le nom de Tom Savini au générique, nous suivons une mère en détresse dont le fils est attaché à son lit car il ne serait autre qu’un vampire. Cette dernière fait appel à un médecin pour l’aider à comprendre le mal de son enfant et le guérir (on pense bien évidemment à de nombreux films traitant de l’exorcisme…). Inutile de vous dire que tout ne va pas se passer comme prévu et vous aurez droit à un final imprévu, macabre et violent, qui nous renvoie à ce qui se fait de mieux dans les films à sketches !

Comme quoi cela valait la peine de rester jusqu’au bout de cette petite anthologie qui finalement ne restera pas dans les mémoires des spectateurs mais qui nous montre là un bien sympathique segment final signé par l’un des grands maîtres des effets spéciaux.

Un segment mauvais à oublier, un autre moyen mais regardable et un dernier recommandable : voilà comment résumer rapidement la qualité de ce "Scream Show".

Scream show | Deadtime stories – Volume One | 2011
Scream show | Deadtime stories – Volume One | 2011
Scream show | Deadtime stories – Volume One | 2011
Note
2
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David Maurice