FUTURE WORLD

FUTURE WORLD

Alors que le Monde est ravagé après de multiples guerres et qu’il n’existe plus de ressources naturelles, des clans se sont créés un peu partout sur la planète et vivent comme des barbares. Prince de l’Oasis, un des derniers havres de paix sur Terre, un jeune homme part à la quête d’un traitement pour soigner sa mère-reine atteinte d’une maladie appelée « fièvre rouge ». Un périple qui va lui faire découvrir divers clans parsemés dans le désert, plus ou moins hostiles, et va lui permettre de rencontrer une femme-robot sortie d’une hibernation déclenchée avant les guerres ayant détruit la Terre…

FUTURE WORLD | FUTURE WORLD | 2018

L'AVIS:

Révélé dans les années 2000 grâce à Sam Raimi pour son rôle d’Harry Osborn dans la trilogie de Spiderman, James Franco (acteur, réalisateur, scénariste, producteur, écrivain et même mannequin) co-réalise le film "Future world" avec un certain Bruce Thierry Chung.
Film post-apocalyptique (un de plus me direz-vous…) mettant en scène notamment l’actrice Milla Jovovich, James Franco (acteur et co-réalisateur sur le film), le mannequin chanteuse et actrice Suki Waterhouse, l’actrice et artiste Lucy Liu ou encore les rappeurs américains Snoop Dogg et Method Man, "Future world" n’aura pas fait une grande percée en France comme bon nombre de films de ce genre cinématographique fort représenté et se retrouva rapidement dans les bacs à dvds.

Pourtant, à ma grande surprise, le film n’est pas mauvais comme je le pressentais au départ mais s’avère plutôt sympathique à suivre, d’autant plus que sa durée n’excède pas les 1h25. Nous ne sommes certes pas devant un film qui signe le renouveau du genre post-nuke (bien au contraire, le film reprend les clichés bien connus de ce type de film : les courses-poursuites à bord d’engins deux ou quatre roues qui foncent à toute allure dans le désert, les bandes de barbares masqués qui se mettent sur la gueule avec à leur tête un chef haut en couleur, les clans vivant dans la débauche la plus totale…) mais cette quête en plein milieu désertique qui rappelle bien souvent des films comme "Mad Max" ou "Waterworld" (pour ne citer que ceux-ci, piliers de ce genre cinématographique) s’avère agréable même si le budget bien plus restreint se fait ressentir par moments.

En effet, nous aurions peut-être aimé que le film aille plus loin dans la barbarie, comme semblait nous le promettre une introduction bien punchy et violente dans laquelle un vieil homme se fait taillader par une bande de sauvages à motos et un jeune garçon se fait assassiner sous nos yeux après avoir été violemment balancé contre un mur !
Mais il faudra finalement attendre véritablement la dernière partie du film pour voir enfin deux clans se battre et voir les passages mêlant barbarie/sauvagerie tant attendus (dont une scène de combat d’arène qui, même si assez expéditive, a le mérite d’exister).

Qu’importe, le film nous entraîne sans véritable déplaisir d’un clan à un autre au cours du périple du jeune Prince pour y découvrir des chefs tribaux et leurs hommes, tous bien différents les uns des autres.
Au rayon des « gueules » de ce film, nous aurons droit tout d’abord à un James Franco déterminé et sanguinaire dans le rôle du Seigneur de Guerre, totalement fou de cette femme-robot qu’il a sorti d’une longue hibernation après avoir massacré le peuple l’ayant créée. Puis nous rencontrerons un gérant d’établissement axé sur la luxure et la débauche, campé par le rappeur Snoop Dogg (un rôle qui lui va à ravir forcément…), un être ayant monté son petit business autour du sexe en plein désert et sans pitié pour ces jeunes femmes dénudées qu’il contrôle à l’aide de colliers électriques envoyant des petites décharges (elles lui revaudront cela lors du générique de fin si vous n’éteignez pas l’écran à l’arrivée de ce dernier). Puis enfin ce sera au tour de Milla Jovovich dans le rôle-surprise d’une Baron de la drogue qui s’avère peut-être ici le plus travaillé au sein des chefs de clans. Ne prenant du plaisir que dans la drogue, cette dernière s’avère toutefois machiavélique et sanguinaire, notamment quand elle propose au jeune Prince de se battre et de tuer l’un de ses hommes dans une arène pour récupérer le médicament pouvant sauver sa mère qui se trouve… dans le ventre de son adversaire !

Alors oui, le film possède quelques passages que l’on aurait préféré un peu plus punchy mais ce périple possède toutefois quelques moments sympathiques en compagnie de ces quelques barbares vivants dans ces grandes étendues désertiques.

Vous l’aurez compris, le scénario n’est pas ce qu’il y a de plus travaillé ici (on suit un jeune homme en quête d’un traitement pour soigner sa mère et qui va tomber nez à nez et coup sur coup sur des clans de barbares) et c’est surtout cette femme-robot qui permet de sentir quelque peu des sentiers battus ici. Objet de nombreuses convoitises par les chefs de clans, cette dernière va s’allier au jeune homme, ce qui ne va pas aider ce dernier finalement à se faire des amis (mais en contrepartie cette dernière sait se battre…). Un robot qui va progressivement s’humaniser contre toute attente, signe peut-être que tout espoir n’est pas vain dans ce Monde ravagé (la religion et les croyances n’y sont pas pour rien d’ailleurs…).

Nous regretterons également que certaines séquences soient quelque peu prévisibles (nous suivons une histoire assez linéaire et le destin de nombreux personnages est convenu) mais là encore les films post-apocalyptiques, souvent teintés de manichéisme, ne réservent que très rarement des péripéties de dingue, ces derniers étant bien souvent l’occasion de se détendre devant des actes barbares et des course-poursuites plus ou moins haletantes (ici elles sont assez basiques et creuses même si bien réalisés toutefois) mais également de contempler des paysages tristes et ravagés. Un cahier des charges pas trop mal respecté même si l’on aurait eu envie de plus encore de chacun de ses aspects qui symbolise bien le film post-nuke.

Au final, n’allons pas bouder notre plaisir devant ce film post-apocalyptique certes creux par moments et peut-être pas assez énergique mais proposant toutefois une sympathique galerie de personnages, une originalité axée sur cette femme-robot qui ne laisse personne indifférent et une dernière partie plus remuante qui nous rappelle ce que nous étions venus chercher (un film qui se termine comme il s’est commencé, avec une bonne dose d’adrénaline et de combats à mains nues bienvenus).
Pas transcendant mais pas vilain non plus !

FUTURE WORLD | FUTURE WORLD | 2018
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Bande-annonce
Note
3
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David Maurice