Couverture française
FOG | FOG | 1975
Auteur
Date de parution (France)
Pages

347

Langue

Français

Fog

Fog

Cela commença par un tremblement de terre. Dans la confusion, au milieu des cris des victimes, personne ne prêta vraiment attention à ce brouillard jaunâtre qui s'échappait de la terre éventrée et que le vent eut tôt fait d'emporter vers la campagne anglaise. Puis des massacres inexplicables, déments, furent signalés sur le passage de la nappe de brouillard. Elle se mit à croître, progressant inexorablement vers les zones les plus peuplées de l'Angleterre...

L'AVIS :

Eliminons tout d'abord la question que tout le monde se pose : non, FOG n'est pas une adaptation du film de John Carpenter. Ce second roman de james Herbert a été écrit en 1975, soit cinq ans avant la sortie du film. Ceci étant élucidé, passons au livre lui-même.

L'idée d'un brouillard déclanchant la folie chez tous ceux qui le croisent n'est pas mauvaise et les premières scènes de meurtres sont assez percutantes. Les gens deviennent complètement dingues et massacrent allégrement famille, voisins, connaissances, de la manière la plus brutale possible. Quand ce n'est pas carrément une vague de suicide qui poussent l'ensemble de la population d'une petite station balnéaire à se jeter dans la mer.

Après cette entrée en matière assez réussi, on fait la connaissance du protagoniste principal, John Holman, fonctionnaire du service de l'environnement. Il est l'un des premiers a avoir été en contact avec le brouillard mais a développé une immunité vis à vis de ces effets dévastateurs, ce qui va le faire devenir le citoyen le plus important de toute l'Angleterre ! L'armée et le gouvernement vont, après l'avoir pris pour un fou, le solliciter afin d'aller prélever un "morceau" de brouillard pour tenter de l'analyser et de créer un antidote.

On passe pas mal de temps avec John Holman, on suit avec lui ses mésaventures, ses craintes, son désespoir, notamment quand sa fiancée est elle-même devenue une victime des effets du brouillard. On est également pris dans le feu de l'action avec lui quand il va devoir aller au devant du brouillard et tenter d'échapper aux hordes de cinglés qui peuplent désormais les rues de certaines villes de l'Angleterre.

Si ce roman est assez plaisant à lire, je n'ai pas été emballé plus que ça par ce dernier. Il y a pas mal de longueurs et malgré un style assez direct, je me suis souvent ennuyé. Le rythme n'est pas toujours percutant et on a souvent l'impression de tourner en rond sans que l'histoire avance. Les derniers chapitres sont les plus intéressants, avec une dimension apocalyptique assez bien rendue, le chaos qui règne dans les rues faisant froid dans le dos. Mais dans l'ensemble, tout est bien trop convenu pour réellement susciter un intérêt grandissant. Si la nature du brouillard nous intrigue au départ, la révélation du pot-aux-roses est encore une fois terriblement basique et peu original, du moins à notre époque. Reste donc des séquences de violence bien retranscrites, un personnage intéressant (John Holman) et un final réussi. Ce n'est pas assez pour crier au génie et faire de FOG un petit classique.

Note
3
Average: 2.5 (1 vote)
Stéphane Erbisti