V/H/S/BEYOND
V/H/S/BEYOND
Un documentaire sur de mystérieuses cassettes vidéo censées contenir des preuves de la vie extraterrestre encadre cinq autres histoires filmées façon found footage. Dans « Stork », une unité de police marginale tombe sur une maison des horreurs d’un autre monde alors qu’elle enquête sur une série de disparitions de bébés. Ensuite, « Dream Girl » voit deux paparazzis se faufiler dans le décor d’une star montante de Bollywood, pour payer le prix fort de leur intrusion. Dans « Live and Let Dive », un saut en parachute se transforme en une frénésie folle de survie lorsque l’avion des parachutistes entre en collision avec un vaisseau spatial. « Fur Babies » met en images des militants des droits des animaux qui s’immiscent dans la vie privée de Becky, la propriétaire d’une garderie pour chiens, à leurs risques et périls. Pour enfin se conclure avec une ufologue qui enquête sur d’étranges lumières planant au-dessus du désert de Mojave dans « Stowaway ».
L'AVIS :
V/H/S/Beyond est un film d’anthologie d’horreur mâtiné de science-fiction et surtout le septième volet au total de la franchise V/H/S/. Le métrage propose des segments de Jordan Downey, Christian et Justin Long, Justin Martinez, Virat Pal, Kate Siegel et Jay Cheel et a été dévoilé en avant-première au Fantastic Fest le 20 septembre 2024, suivi d’une sortie exclusive sur Shudder le 4 octobre de la même année. V/H/S/Beyond est ainsi présenté en cinq segments construits autour d’un cadre narratif sous la forme d’un documentaire, avec des interviews d’experts dans le domaine des extraterrestres et des effets numériques afin de donner du crédit ou pas aux bandes envoyées de façon anonyme.
Abduction/Adduction est ainsi le récit englobant du film et est réalisé dans un style documentaire avec de courts ajouts entre chaque segment. C’est une idée intéressante et surtout la dernière partie était assez terrifiante, mais elle était bien trop courte et ne se rapproche toujours pas des deux premiers films de la franchise qui avaient, eux, de très bons segments de prologue et d’épilogue !
S’en suivra Stork du réalisateur Jordan Downey, premier véritable segment filmé dans le style d’un jeu de tir à la première personne (FPS) avec une équipe de police prenant d’assaut une maison où l’on pense que des bébés enlevés sont détenus. Les flics y sont attaqués par d’étranges créatures et explorent toutes les pièces de la bâtisse en commettant un véritable carnage. Ce segment fait ce que la franchise V/H/S/ sait faire de mieux : il montre, à l’instar de "Hotel inferno" ou encore de "Hardcore Henry", une tuerie absolue avec gros calibres et même tronçonneuse à l’appui vis-à-vis de bestioles pour le moins éclectiques dans leur ignominie, ainsi qu’une tournure absolument folle à la fin. Il est vraiment appréciable et c’est certainement l’un des meilleurs segments de la saga avec le formidable Safe Haven bien évidemment ! Ainsi, ce récit constitue assurément une excellente entrée en matière !
C’est ensuite qu’apparaît Dream Girl, réalisé par Virat Pal, voyant deux paparazzis indiens se faufiler sur le plateau d’un tournage à Mumbai pour essayer d’obtenir des images inédites de l’étoile montante, la magnifique Tara. Mais cette dernière ne s’avère pas être ce que l’on croit et va perpétrer un véritable carnage, une fois sa véritable origine découverte...
Comme le précédent, ce segment propose des exécutions bien brutales et sanglantes loin d’être désagréables, bien au contraire ! De plus, on aura même le droit à une chanson et une chorégraphie de Bollywood, alors que demande le peuple !?
On enchaîne avec Live and Let Dive dans lequel Zach fête son trentième anniversaire avec sa femme Jess, son meilleur ami Logan et de nombreuses autres connaissances, via un saut en parachute. Juste avant qu’ils ne soient prêts à sauter, ils aperçoivent un OVNI et plusieurs avions de chasse dans le ciel, puis c’est la collision. Une fois que certains de nos protagonistes sont sur la terre ferme, la véritable terreur commence car les survivants du crash aérien ne sont pas seuls...
Ce segment était incroyable et l’accident d’avion rendait vraiment super bien à l’écran. De plus, on passe du métrage de potes au film catastrophe pour finir en survival aussi prenant que "Apocalypto" en un clin d’œil ! Hyper divertissant et haletant, on en redemande !
Le petit train des horreurs continue avec Fur babies dans lequel on découvre Becky Baxter, gérante d’une supposée garderie pour chiens appelée « Doggy Dream House » et qui conserve les corps empaillés de ses anciens compagnons à quatre pattes. Un groupe d’activistes des droits des animaux décide d’enquêter sur la maison et envoie deux de ses membres, mais ce qu’ils trouveront ne les rendra pas très heureux...
L’idée principale de ce court était vraiment amusante, d’ailleurs, c’est l’acteur Justin Long et son frère Christian qui l’ont écrit et réalisé en s’inspirant certainement du film "Tusk" dans lequel Justin a joué ! L’actrice principale incarnant Becky était franchement inquiétante en amoureuse des chiens dérangée. Toutefois, même si ce segment était agréable, il avait l’air bon marché et peu convaincant par moments à cause d’effets spéciaux et maquillages façon "L’île du Dr. Moreau" du pauvre, ce qui créait forcément un petit décalage entre le scénario un peu glauque et ce qui déroulait sous nos yeux faisant un peu parodie !
On finira par Stonaway de Kate Siegel qui est le dernier court, dans lequel Halley, une femme qui aurait laissé son mari et son enfant derrière elle, enquête sur un OVNI qui a atterri dans le désert de Mojave. Lorsque l’engin quitte la Terre avec elle à l’intérieur, voyager à une vitesse proche de la lumière aura quelques conséquences sur son anatomie…
Dommage de conclure là-dessus car en plus d’être en noir et blanc, c’était probablement l’histoire la plus ennuyeuse de l’ensemble de V/H/S/Beyond (même si la fin pessimiste était intéressante), mais le style granuleux et tremblotant du found footage la rendait difficile à regarder. Heureusement que la fin du récit englobant Abduction/Adduction refait surface et sauve l’ensemble en ne nous laissant pas sur une mauvaise impression !
Dans l’ensemble, il s’agit d’une œuvre assez décente pour la franchise V/H/S/ avec deux segments qui se démarquent définitivement (Stork et Live and Let Dive). Encore une fois, ils se sont aventurés dans de nouveaux territoires en incluant un court-métrage indien (Dream Girl). C’est donc une série d’anthologie unique où l’on ne sait jamais ce que l’on va obtenir, et c’est ce qui la rend si spéciale ! Aucun des récits n’est véritablement mauvais, à l’exception peut-être de Stowaway qui ne fonctionne pas très bien car les visuels étaient trop chaotiques et il était donc difficile de comprendre ce qu’il se passait vraiment. De toute évidence, le film a des défauts et quelques limites budgétaires à certains moments, visibles au niveau des effets spéciaux et autres maquillages, mais il constitue une assez bonne entrée dans l’univers de V/H/S/, de quoi largement nous faire patienter jusqu’au prochain opus !