Affiche française
HANAKO | SHINSEI TOIRE NO HANAKO-SAN | 1998
Affiche originale
HANAKO | SHINSEI TOIRE NO HANAKO-SAN | 1998
Un film de
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oui
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Hanako

Shinsei Toire no Hanako-san

L'engouement pour les "kwadain" ne s'est pas fait prier en Asie et un grand nombre de métrages se sont pointés après le succès de "Ring". Parmi ceux-là, venant du Japon, la série des "Hanako". "Hanako" est en fait un fantôme qui provient de la série "Gakko no kaidan" qui a déjà à son palmarès 7 films, ce qui n'est pas rien, sans oublier la série télé. Un procédé plutôt classique au Japon. Mais la grande particularité de ce fantôme est, qu'il se cache dans les WC des jeunes filles d'un établissement scolaire. Oui, sur le papier ça peut paraître pour une idée assez Z mais le concept est très bien développé surtout quand c'est quelqu'un comme Yuhihiko Tsuzumi qui s'en charge.
Ce nom ne doit pas vous dire grand-chose, mais Tsuzumi est un réalisateur majeur du Japon. En effet, l'homme a déjà tout fait ou presque (publicités, concerts filmés, représentations théâtrales, émissions de télévision) et n'en est pas à sa première expérience, puisqu'il aligne tout de même treize longs métrages derrière lui. Malheureusement ce réalisateur inconnu de nos contrées, risque je pense, de l'être encore pour de nombreuses années. Car en plus d'être un solide metteur en scène, Tsuzimi explore et ne se cantonne pas dans un genre.
En résulte que dans sa carrière on peut très bien trouver des films mainstream comme des films jouant à fond la carte de l'expérimentation.

HANAKO | SHINSEI TOIRE NO HANAKO-SAN | 1998

Mais revenons en 1998 avec le fameux "Hanako" qui devient le deuxième long métrage mettant en scène ce fameux fantôme venant d'une légende urbaine japonaise.
Satomi Kurahashi est une jeune fille heureuse, elle rentre cette année au collège. Petit problème, c'est le même collège d'où sa sœur 11 ans plus tôt a disparu sans que personne ne sache ce qui s'est réellement passé. Ainsi de nombreuses rumeurs courent à ce sujet.
Satomi et ses amies décident de faire un tour de l'établissement et découvrent à l'arrière-cour, un étrange autel. Celui-ci réveille des souvenirs à Satomi qui se souvient l'avoir déjà vu sur une photo de sa sœur. De plus une voix ténébreuse se met à appeler Satomi qui prend peur et s'enfuit. Le lendemain, avant d'aller en cour, elle va aux toilettes. Se faisant longue, le professeur s'inquiète et demande à une élève d'aller la chercher. La jeune fille découvre Satomi inconsciente, et celle-ci avoue avoir vu un fantôme !

Film de commande, du script du scénariste Hiroshi Takahashi (voir "Ring" entre autre), Tsuzumi pour se démarquer et donner un bon produit ne pouvait que compter sur sa mise en scène, en vu de l'histoire qui est en somme très classique.
Comme vous le savez, les "kwaidan" au Japon ont beaucoup marchés auprès des jeunes adolescentes, ce qui explique en partie que l'on suit que des jeunes filles. L'idée que le fantôme se cache dans les toilettes est excellente, étant donné qu'il s'agit ici d'une réelle peur vécue de tous je pense (voir "ça") mais encore faut-il savoir la retranscrire de manière crédible à l'écran.
Ainsi Tsuzumi joue à fond la carte de la suggestion et montre très rarement son fantôme, ce qui renforce l'efficacité des moments de tensions et frayeurs. Mais typique de ce genre de film, Tsuzumi travaille énormément sur la lumière et les couleurs. Malgré tout, l'homme ose quelque chose. Il film les apparitions de Hanako en super 8, une prise de risque vraiment intéressante surtout qu'elle est utilisée à bon escient et renforce la qualité de ces scènes.

On n'oubliera pas cette progression de l'histoire ainsi que de la mise en scène. En effet si le film est plutôt lent et prend ses marques au début, à sa moitié il baigne à fond dans le fantastique avec un visuel nettement plus appuyé que dans toute sa première partie. De ce fait, les personnages en deviennent écrasés et sont mis en second plan. Mais rassurez-vous, ceci n'est pas un défaut mais un parti pris très bien maîtrisé.
Bien évidemment encore une fois avec ce genre de film, la musique prend une bonne part dans la réussite du métrage. Loin des stéréotypes habituels et agaçants du cinéma américain en particulier. "Hanako" prend l'objectif d'une musique minimaliste mais non moins angoissante qui perce par endroit avec quelques notes flippantes à souhait, genre de violon. Un très bon boulot qui a réussi à me faire sursauter.

En bref "Hanako" est un bon film de fantôme, une solide série B. Servie par de bons acteurs (Ai Maeda que l'on a déjà croisé dans "Battle royale 2" et Hiroshi Nagano entre autre), une bonne musique et une réalisation maîtrisée, "Hanako" a donc tout pour plaire. Il faut néanmoins ne pas être rebuté par le genre et la culture asiatique car là, c'est une autre histoire.

HANAKO | SHINSEI TOIRE NO HANAKO-SAN | 1998
HANAKO | SHINSEI TOIRE NO HANAKO-SAN | 1998
HANAKO | SHINSEI TOIRE NO HANAKO-SAN | 1998
Note
4
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