Killbillies - the
Killbillies - the
Avec un budget équivalent au budget boisson du "Projet Blair Witch", "KillBillies" a tout pour tenir les yeux du spectateur à l'écart… Pourtant, mystérieusement le charme opère. La magie du cinéma sans doute, à moins qu'il ne s'agisse là du talent et de la combativité de passionnés de cinéma, légèrement dégénérés.
Dans la campagne américaine profonde sévissent les pires arriérés de la planète, les HillBillies (d'où le jeu de mot du titre), qui ont pour seule occupation de se faire la guerre. Mais ils voient les choses en grands, et c'est une vendetta qui va être déclenchées entre deux familles de dégénérés improbables les Mac Coys et les Lowborns.
Et comme ‘pa Mac Coy l'explique à ses enfants, ce genre de combats doit être fait dans les règles : l'élimination totale de la famille adverse. Mais le chemin vers la ferme voisine est parsemé d'embûches pour deux des enfants Mac Coy, et ce n'est pas la Zombie nymphomane qui dira le contraire ; non plus que cet enfant à tête de poule.
Voilà donc un aperçu de ce dont est capable un groupe d'ami qui s'ennuie dans la campagne américaine. Rien de bien réjouissant donc dans un micro budget au scénario inepte et aux trucages misérables… Et pourtant, le meilleur parti est tiré de la moindre ineptie.
L'un des enfants Mac Coy est sensé être croisé avec une poule. Sans argent, un tel effet est impossible. Qu'importe, une taie d'oreiller avec un trou cerclé de rouge, et hop, le tour est joué. Pour les hostilités, du hors champs et des sceaux de sangs jetés contres les arbres feront l'affaire… Mais les trucages sont si horriblement grossiers qu'ils en deviennent risibles. Pas prétentieux pour un sou, le film surfe donc sur une vague d'auto dérision. Et c'est tant mieux.
Dépeignant une bande de fermiers plus qu'arriérés, l'équipe du film fait des bras et des jambes pour garder l'attention du spectateur. Le jeu de tous les acteurs, caricatural et acharné, est délectable. Si le budget du métrage est plus que maigre, les comédiens n'ont pas économisé leurs talents. Cela donne un film certes bancal, mais regorgeant d'une énergie purement organique et d'idées loufoques a la pelle.
En bonus, une histoire d'amour à la Roméo et Juliette entre un hermaphrodite schizophrène et une sorte de catcheur mexicain. Chacun étant issu d'une famille rivale.
La jaquette du DVD averti d'ailleurs le spectateur qu'il va assister à un délire psychotronique composé de drogue extraterrestre et de ramollis du bulbe… Et d'un bébé horriblement vulgaire. L'antithèse la plus totale du film hollywoodien, à réserver à ceux pour qui le budget n'a aucune importance. Les autres, trouveront l'expérience désagréable.