Real steel
Real steel
Dans un futur proche, la boxe est devenue un sport high-tech dans lequel des robots s'affrontent, guidés à distance par des humains. Suite à l'avènement de ce nouveau sport hautement médiatisé, Charlie Kenton, un ancien boxeur, a dû se reconvertir en manager/coach de robots combattants.
Mais la vie n'est pas si simple pour Charlie et ses robots bas de gamme qui ne rapportent que de maigres récompenses, quand ceux-ci ne se font pas détruire sur le ring par leurs adversaires… Alors que les affaires vont au plus mal, Charlie va retrouver, le temps de quelques semaines, son jeune fils de 11 ans, Max, qu'il avait perdu de vue suite à sa séparation avec sa mère. Futé et cabotin, Max va alors pousser son père à entraîner un vieux robot de seconde génération afin que ce dernier combatte les plus grands.
Qui n'a pas entendu parler de la vague "Real steel"? Numéro 1 au box-office américain dès sa première semaine d'exploitation et rapportant près de 30 millions de dollars sur le sol de l'Oncle Sam le temps d'un premier week-end seulement, le film du réalisateur Shawn Levy, pourtant habitué aux comédies ("méchant menteur", "pour le meilleur et pour le rire", "la panthère rose", "la nuit au musée"…) n'en finit pas de surprendre.
Alors que les métrages mettant en scène des robots commencent à devenir légion ("I robot", "transformers" ou encore "Wall-E" pour ne citer qu'eux), Shawn Levy tente sa chance de son côté en s'entourant de beau monde (Hugh "Wolverine" Jackman, Evangeline Lilly et Anthony Mackie côté casting, une partie de l'équipe technique d' "avatar" et même Danny Elfman, compositeur fétiche de Tim Burton) et, 80 millions de dollars plus tard, le film est prêt à investir les cinémas du Monde entier.
La première chose que l'on retient après avoir vu "real steel", c'est son rythme, que dis-je son punch! Ne présentant quasi aucun temps mort dans sa narration, le film se veut un mélange d'action, d'humour et de science-fiction où les scènes de combats se suivent, cognent mais, à notre grand bonheur, ne se ressemblent pas (chaque combat est bien spécifique de part son contexte, ses lutteurs, son arène/ring et son public).
On nous vend "real steel" pour ses combats de robots haletants et rares sont ceux qui viendront accuser Shawn Levy et son équipe de tournage de tromperie sur la marchandise. Spectaculaires (ça frappe fort, ça brise des bras, des jambes et ça décapite!) et prenants (l'ambiance du public dans les arènes y est pour beaucoup), les combats ne nous laissent aucun répit et ne prendront fin que lorsque l'un des robots sera détruit ou K.O. (notons d'ailleurs que le catch, sport aujourd'hui très médiatisé dans le monde entier, aidera à vendre "real steel").
Malheureusement, outre cette ambiance, son rythme effréné et ses petites touches d'humour (permises par le duo père/fils interprété par Hugh Jackman et le jeune Dakota Goyo), "real steel" n'est pas exempt de défauts scénaristiques. On peut premièrement reprocher au film de Shawn Levy d'être bien simpliste au niveau de son scénario, de proposer des rebondissements ô combien prévisibles, des clichés en veux-tu en voilà ou encore un happy-end finalement fort attendu (on le voyait venir, ne le nions pas). Bref, en résumé, certains reprocheront à "real steel" d'être un pur produit hollywoodien, un blockbuster de plus au box-office. "Et alors?" ai-je envie de dire. Certes, certaines ficelles sont bien grosses et le scénario ne casse pas quatre pattes à un canard mais n'oublions pas que le film de Shawn Levy est avant tout un pur pop-corn movie, un divertissement familial (bien plus réussi qu'un naïf et ennuyeux "transformers" d'ailleurs).
Par contre, là où l'on pourrait regretter effectivement un manque d'investissement, un manque de construction et d'aboutissement dans la narration, c'est au sujet de la relation père/fils. Partant de bons sentiments, on regrette que les liens unissant Charlie à son jeune fils Max ne soient pas assez approfondis. Beaucoup auraient certainement aimé que cette partie sentimentale, plus humaine finalement, soit plus intense. Les rares scènes où l'on surprend Max les larmes aux yeux ne font ni chaud ni froid et ça c'est bien dommage! Et on revient donc à ce qui a été dit quelques lignes plus haut : dans "real steel", tout tourne autour de l'univers des combats de robots et de l'adrénaline qu'ils procurent. Un film d'action pure et dure, ni plus ni moins, mais proposant d'indéniables qualités ne le cachons pas.
Passés ces petits "regrets", revenons un peu sur les points forts du long-métrage de Shawn Levy, à commencer par le casting. Efficace, crédible et mené tambours battants par un Hugh Jackman (Wolverine dans la saga "x-men" mais également vu dans "van helsing", "australia" ou encore "opération espadon") en grande forme dans le rôle de l'ancien boxeur Charlie Kenton (l'occasion pour les belles demoiselles d'admirer une fois de plus les biscotos du monsieur), le casting demeure de bonne facture. Mentions spéciales pour les adversaires humains de Charlie et Max avec leurs faciès et leurs comportements des plus antipathiques (un punk crade et vulgaire, une sorte de pirate excité, un asiatique prétentieux). Et n'oublions pas la très belle Evangeline Lilly (la fameuse Kate dans "lost, les disparus" : dieu qu'elle est belle…).
Mais "real steel", c'est avant toute chose des robots et là encore on ne peut être déçus devant le résultat. Malgré que ces derniers font tous entre 2m28 et 2m56 (oui, je les ai mesurés!), ce qui est bien ridicule à côté des gros lourdauds (mais tellement cons) de la saga des "transformers", il faut reconnaitre que l'on se sent bien petits à leurs côtés lors des combats sur le ring. On appréciera également la diversité des robots : des couleurs, des combinaisons de coups, des designs et des sons différents font de chaque robot un combattant unique.
Sous ses grands airs de blockbuster hollywoodien (chose qu'il est bien-entendu) et malgré quelques petites faiblesses scénaristiques, "real steel" demeure un divertissement plus qu'honorable, nous entraînant dans une spirale de combats de robots très soignés et spectaculaires. Servi par un casting efficace et proposant des effets spéciaux de très bonne facture, le film de Shawn Levy émerveillera les petits comme les grands.
Un second opus est déjà en préparation ("real steel 2") et devrait sortir en 2013.