Affiche française
Retaliators - The | Retaliators - The | 2021
Affiche originale
Retaliators - The | Retaliators - The | 2021
Scénario
Darren Geare, Jeff Allen Geare (The Geare Brothers)
Date de sortie
Pays
Couleur ?
oui

Retaliators - The

Retaliators - The

Alors que sa fille a été tuée sauvagement par un individu appartenant à une bande de voyous, le Pasteur Bishop rencontre un inspecteur de Police qui lui propose de se venger de l’agresseur. Notre homme est loin d’imaginer à ce moment-là de quel Monde il est en train de franchir le seuil de la porte d’entrée…

Retaliators - The | Retaliators - The | 2021

L'AVIS:

Je ne vais pas vous faire languir bien longtemps (et de toute façon vous avez d’ores et déjà vu en haut à droite de cette page la note attribuée au film), "The retaliators" (qui signifie en anglais « Les représailles ») est un très sympathique film injustement méconnu par chez nous qui commence seulement à faire un peu parler de lui en fin 2024, soit 3 ans après sa mise en chantier.

Alors que le film de Samuel Gonzalez Jr et Bridget Smith semble pencher vers le thriller horrifique (les codes dictés par le cahier des charges de ce genre cinématographique et littéraire sont bien présents ici) avec ce meurtre violent d’une jeune fille qui a eu le malheur « d’être au mauvais endroit au mauvais moment » et l’enquête qui s’ensuit avec en parallèle un trafic de drogues entre deux bandes rivales, nous allons progressivement virer dans l’horreur pure.

Le film semble vouloir nous faire un joyeux panachage de clins d’œil à ce cinéma horrifique que nous aimons tant avec du "Evil dead" en tête (impossible de ne pas voir en notre pasteur peinturluré de sang un Ash bien déjanté), du "Détour mortel" (avec nos deux jeunes filles qui traversent une grande forêt en début de film et vont faire une mauvaise rencontre), du "Massacre à la tronçonneuse", du "Vendredi 13" et j’en passe… Mais contrairement à ce que vous pourriez penser, "The retaliators" n’est pas un film qui ne fait que « bouffer à tous les râteliers » - et d’ailleurs il est bien difficile aujourd’hui d’esquiver toutes les références possibles tellement le cinéma fantastique fourmille de films plus ou moins cultes auxquels se rattacher - et a vraiment de quoi au contraire satisfaire votre envie de sortir de sentiers battus. Et le tout dans un rythme fort soutenu, il est bon de le souligner !

Alors oui, nous savions que nous n’étions pas face à un thriller ordinaire avec cette scène d’introduction dans laquelle un cadavre est jeté dans un vieux puits (le ton est donné d’emblée) avant que ces deux jeunes filles ne se fassent tuées en pleine forêt par une horde d’individus (visiblement enragés à en croire les première images). Mais la dernière demi-heure va radicalement trancher avec le reste du métrage (qui montrait déjà une certaine brutalité par moments avec ces altercations entre membres de gangs rivaux) et plonger notre pasteur dans un Monde sombre, violent et complètement dingue, loin de cette vie paisible et joyeuse qu’il menait jusque là.

A celui qui disait au départ dans son Eglise :
« A tous ceux qui recherchent la justice dans un Monde où il n’y en a pas, ne vous fiez pas à l’épée mais à la grâce de Dieu »
Va finalement balancer en ces mêmes lieux bien plus tard :
« Revêtez complète l’armure de Dieu pour que quand le jour du Mal arrive tu sois capable de te défendre, et quand la bataille sera terminée tu resteras debout »

Car oui, notre Homme d’Eglise va changer du jour au lendemain et passer en mode « représailles ». L’électrochoc que fut le meurtre de sa fille, et le coup de massue qui suivit quand il apprit que sa fille, avant de se noyer dans sa voiture, avait été accrochée à son volant, vont le plonger dans le désarroi le plus total et l’envie de se venger de l’agresseur de sa fille. Celui qui menait un combat avec des mots simples, de la retenue et des sourires va aujourd’hui devoir choisir parmi un joli panel d’armes posées sur une table et partir affronter la pire des menaces dans des effusions de sang et des envolées de membres sectionnés, loin de toute civilisation dans cette forêt qui semble s’étendre à perte de vue.

Le Malin n’a qu’à bien se tenir : le Bien finit toujours par triompher et va aujourd’hui lui botter l’arrière-train à notre grande joie !
Headshots, arrachage de doigts, tranchage de gorge, décapitation à coup de machette, coupage de jambes, éclatement de mâchoire à la pelle, crâne défoncé contre un rocher… Nous avons droit ici à un joyeux festival de scènes sanglantes dans cette dernière partie où les maquillages et effets spéciaux sont propres, diversifiés et généreux.

Mais ce n’est pas la seule chose qui secoue dans "The retaliators" (et heureusement car ce serait dommage de ne s’arrêter que sur cette dernière partie, même si – à l’instar d’un certain "Malignant" de James Wan – on ne peut que s’en réjouir) : hormis sa dernière partie saignante à souhait et ses scènes de castagne correctement orchestrées, la bande son énergique (signée en grande partie Papa Roach) y est pour beaucoup également et donne au film d’ailleurs un esprit très rock, renforcé par la présence de tous ces motards et les apparitions de certaines grandes figures de la scène métal (Jacoby Shaddix de Papa Roach, Tommy Lee de Mötley Crüe, Spencer Charnas d’Ice Nine Kills sans oublier le groupe Five Finger Death Punch).

Jamais ennuyeux, servi par des acteurs aux interprétations convaincantes (les méchants ont de la gueule et de la testostérone à revendre), clair et limpide dans sa trame scénaristique (qui n’évite pas de donner un petit brin d’humour par moments entre deux scènes glauques/horrifiques), assez surprenant dans sa dernière partie virevoltante, "The retaliators" est une vraie bonne surprise qui aurait à coup sûr fait parler de lui en festival si nous avions eu la chance de l’y découvrir par chez nous (d’ailleurs il a surtout été projeté dans des festivals mineurs à l’exception du Screamfest Horror Film Festival et du Frightfest… Etonnant quand-même).

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Bande-annonce
Note
4
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David Maurice