Resident Evil 5
Biohazard 5
En 2009, dix années après l'incident du manoir Spencer et cinq ans après la chute d'Umbrella, Chris Redfield, l'un des membres fondateurs du BSAA, se rend dans le village africain de Kijuju pour empêcher la tenue d'une vente d'armes biologiques au marché noir. Il est épaulé dans cette mission par Sheva Alomar, membre de la division africaine de la BSAA qui est chargée de l'aider contre la menace bioterroriste.
Nouveau changement de décor pour la saga Resident Evil, qui après avoir visité l’Europe dans R.E. 4, s’aventure pour la première fois en Afrique, où le personnage principal de la série, Chris Redfield, est chargé de lutter contre un nouveau virus, mutation de celui rencontré en Espagne : Uroboros. Une nouvelle destination qui fit d’ailleurs naître un débat un peu grotesque, puisque les premiers trailers montraient le héros tuer de nombreux ennemis noirs, faisant hurler au racisme certaines associations. En réponse, Capcom introduisit un second personnage, l’africaine Sheva. Autre élément modifié, la gestion de l’insolation et de la déshydratation, prévue dans un premier temps puis abandonnée.
Ainsi, l’unique nouveauté sera le fait de parcourir la campagne avec deux personnages en même temps, comme à l’époque de Resident Evil 0. Mais là où Capcom enfonce le clou, c’est en permettant à deux joueurs de collaborer dans la peau de ces personnages : R.E. 5 devient ainsi un jeu multijoueur, où l’entraide est constante puisqu’il faut souvent sauver son compagnon des griffes d’une créature hostile, ou l’assister pour monter sur toit ou sauter de toit en toit. Et croyez-moi, on ne sera pas trop de deux pour se débarrasser de la horde d’ennemis qui nous tombe dessus, l’action étant encore plus présente que dans R.E. 4. Sauf que cette fois, le stress a disparu. Le fait de pouvoir être sauvé à n’importe quel moment, ou presque, enlève toute appréhension face aux ennemis, et le simple fait d’être accompagné réduit forcément l’aspect anxiogène de certains endroits visités.
De plus, ce numéro 5 ressemble, à bien des égards, à une copie du 4, ne s’en démarquant que par le lieu de l’action. On retrouve ainsi des ennemis communs, des passages identiques, et le gameplay est exactement le même. Défaut déjà présent dans le volet précédent, le scénario se fait encore plus rachitique malgré la réunion des trois héros du tout premier Resident Evil, Chris Redfield, Jill Valentine et Albert Wesker. Des retrouvailles au sommet qui n’auront pas l’impact espéré. Heureusement, le bestiaire réserve de belles surprises, comme le retour des Lickers de R.E.2 légèrement modifiés ou les mutations ratées de Uroboros.
Si le plaisir est là, on perd cette fois l’équilibre action / stress qui était resté présent dans Resident Evil 4, donnant à ce Resident Evil 5 un aspect bourrin un peu grotesque, d’autant que le scénario brille par son absence. Cela reste très efficace, mais démontre un énorme manque d’ambition après l’énorme renouvellement qu’avait constitué le précédent volet…