Grounded
Grounded
Le monde est un endroit vaste, beau et dangereux, surtout quand on a été réduit à la taille d’une fourmi. Explorez, construisez et survivez ensemble dans cette aventure coopérative de survie. Pourras-tu prospérer au milieu de ces hordes d’insectes géants, luttant pour survivre aux périls qui surviennent dans le jardin ?
L'Avis :
Etant né en 1984, Chérie, j'ai rétréci les gosses est un des films avec lesquels j'ai grandi, et qui ont bercé mon imagination d'enfant. Aussi, quand Obsidian Entertainement ("Star Wars KOTOR 2", "Fallout : New Vegas", "South Park : le bâton de la vérité") a lancé, en 2020, un accès anticipé à "Grounded", j'ai rapidement plongé dans l'aventure, et en ai depuis suivi le développement et les évolutions, jusqu'à la sortie officielle en septembre 2022.
Grounded s'inscrit dans la lignée des jeux de survie de ces dernières années ("Subnautica", "Green Hell", "The Long Dark"...), et nous embarque dans un décor aussi familier que mystérieux : celui d'un jardin. Un jardin aux allures de jungle impénétrable pour le joueur, puisque nous incarnons un adolescent réduit à la taille d'une fourmi. Autant dire que nous aurons une perspective complètement nouvelle d'éléments classiques, et qu'une simple table ou... une fourmilière deviennent le cadre d'aventures insoupçonnées.
Comme dans tout bon jeu de survie, il faudra d'abord gérer sa faim, sa soif, mais aussi se construire un abris. Car les bestioles souvent inoffensives pour un humain peuvent devenir étonnamment menaçantes lorsque l'on est minuscules : mieux vaut ne pas provoquer une simple fourmi ou une coccinelle tant que vous n'avez pas l'équipement adéquat. Et je ne vous parle pas des fourmilions, des moustiques... ou évidemment des araignées. Le jeu intègre d'ailleurs une option arachnophobe, pour limiter les crises de paniques de ceux qui souffrent de cette phobie (rien en revanche si on a peur des guêpes, un scandale !). Grounded suit une logique assez classique, vous obligeant à progresser petit à petit afin d'accéder à de nouveaux décors, à vous fabriquer des armes, des outils et des armures de plus en plus puissantes pour mieux survivre face à des ennemis de plus en plus mortels.
Les possibilités de création sont assez riches, vous donnant la possibilité de bâtir une base vraiment personnalisée, mais permettant aussi de s'adapter à votre façon de jouer : opterez-vous pour une armure lourde en carapace de cloporte et pour une lourde masse pour fracasser vos ennemis au corps à corps, ou préférerez-vous jouer la carte de la vivacité avec un harnais araignée et un poignard ?
Le jardin (dont les propriétaires semblent particulièrement négligents) est par ailleurs composé de différents biomes, chacun avec leurs caractéristiques et leurs résidents : le bac à sable permet d'accéder à la fourmilière noire, mais il vous faudra résister à la chaleur de l'endroit ; la mare abrite la terrible carpe koï, et vous obligera à vous équiper pour survivre en milieu aquatique ; le chêne, où vous devrez régulièrement vous rendre au cours de l'aventure, sera quant à lui le lieu de rendez-vous de créatures qui seront longtemps votre pire cauchemar.
On passera ainsi des heures, et des heures, et des heures dans cet immense jardin, à chasser certains insectes, à en esquiver d'autres, à récolter des ressources, et à progresser dans une histoire qui, si elle est surtout là pour le prétexte, permet d'encadrer à merveille le tout, sans être trop présente ni trop dirigiste. Une vraie réussite, dont on espère un jour voir une suite, avec peut-être la possibilité d'explorer l'immense maison !