Affiche française
DREAM HOUSE | DREAM HOUSE | 2011
Affiche originale
DREAM HOUSE | DREAM HOUSE | 2011
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Dream house

Dream house

Will Atenton, un éditeur new-yorkais renommé, part s'installer en Nouvelle-Angleterre pour vivre au calme avec sa famille et accessoirement se consacrer enfin à l’écriture de son roman. Tout va pour le mieux avec Libby, sa femme aimante et leurs deux jumelles Trish et Dee Dee dans ce nouveau "cocon" loin des tumultes de Manhattan. Toutefois, le bonheur sera de courte durée car d’étranges événements commencent à se succéder : la famille Atenton se sent épiée par les fenêtres, des adolescents s’introduisent dans leur cave, une voiture tente un soir d’écraser Will devant sa porte et comme si ça ne suffisait pas, Jack, le voisin d’en face fraîchement divorcée de la charmante Ann, regarde Peter d’une drôle de façon. Devant l’inaction de la police locale, Will va commencer à mener sa propre enquête et apprendra que plusieurs meurtres atroces ont été commis autrefois dans leur maison de rêve. Mais pire que ça, Peter Ward, le supposé meurtrier ayant assassiné sa femme et ses deux fillettes, aurait été relâché de l’hôpital psychiatrique dans lequel il était interné, faute de preuves…

DREAM HOUSE | DREAM HOUSE | 2011

Alors là franchement, quelle déception ! On avait pourtant de bons acteurs principaux avec : Daniel Craig ("Invasion", "Cowboys et envahisseurs", "Millenium : les hommes qui n aimaient pas les femmes"), Naomi Watts ("L’ascenseur niveau 2", "Mulholland Drive", "Le cercle", "King Kong 2005"), Rachel Weisz ("La momie", "Constantine", "The fountain","The lovely bones") et un bon second couteau en la personne d’Elias Koteas ("Bienvenue à Gattaca", "Le témoin du mal", "Skinwalkers", "Zodiac"). A la réalisation on avait également du lourd, avec le nominé aux Oscars Jim Sheridan ("My left foot", "Au nom du père"), même si c’était vraisemblablement ici ses premiers pas dans le cinéma de genre. On pouvait donc se dire de manière confiante qu’avec toute cette somme de talents, le synopsis – certes déjà maintes fois vu – d’une famille qui emménage dans une maison où des meurtres auraient été perpétrés par le passé pourrait passer et que son traitement à l’écran nous donnerait un bon petit thriller. Mais que nenni ma bonne dame ! Malgré tout cela, Dream House est un film complètement raté, devant lequel on s'ennuie profondément. Le début est encore plutôt bon, enfin du moins pas trop atroce pour les fans des téléfilms de M6 pas trop regardants souhaitant somnoler sans réfléchir en milieu d’après-midi et puis l’on commence à se poser des questions, à vouloir en savoir plus, bref on s’intéresse un peu quoi. Mais le hic, c’est que plus l'histoire progresse, plus on s’en détache doucement pour finalement sombrer dans les bras de Morphée. Pourquoi donc ? vous demandez-vous avec des yeux incrédules, la bave figée aux commissures des lèvres.

Tout d'abord, cela est dû au fait que tout avait déjà été dit dans la bande-annonce du métrage, pour ceux qui l’avaient visionnée avant. Pire encore, le twist supposé être final (enfin normalement c’est comme cela que ça se passe !) arrive en pleine milieu du film alors que Sheridan avait déjà éprouvé toutes les peines du monde à nous maintenir en haleine jusque-là, la faute à un scénario style "maison hantée" aux mille clichés maintes fois vus et revus ! C’est vrai, Dream House est un film ultra prévisible. Très tôt déjà, on est capable de deviner ce que sera la fin, ce qui contribue grandement au sentiment de déception éprouvé après le visionnage. L'autre gros problème de Dream House, c’est sa mollesse. C’est lent, mon Dieu, mais que c’est lent ! Les scènes ne font que s'enchaîner sans réel rythme mais c’est également mou, surtout à cause des personnages, mal construits et insipides au possible. Jamais on ne s’intéresse à eux un seul instant, jamais on n’éprouve quoi que ce soit à leur égard tant le manque d’empathie est rendu permanent. Daniel Craig a la même expression du début à la fin et change juste de coupe de cheveux lors de la révélation de milieu de film, Rachel Weisz joue la femme modèle avec la conviction d’un fantôme et Naomi Watts qui interprète Ann Patterson, la voisine d'en face qui était chez elle lors du "drame" et témoigne de la sympathie à Will Atenton, n’apparaît à l’écran qu’environ 6 minutes, ce qui est un peu maigre, non !? Mais que sont-ils venus faire dans ce traquenard ? Sont-ils venus cachetonner pour arrondir des fins de mois difficiles ? On se le demande encore et il n’est pas donc étonnant d’apprendre que la moitié des membres du casting ait refusé de faire la promotion du film !

Ce film qui nous inspire donc une très grosse impression de déjà-vu avait pourtant l'ambition d'un "Shutter Island" de Scorsese, auquel on pourrait l’affilier d’un point de vue psychologique et au niveau de l’ambiance. Malheureusement, Jim Sheridan n'a pas son talent, du moins pour ce style de long-métrage et Daniel Craig n'est pas Léonardo DiCaprio, bien qu’il soit pourtant un acteur de niveau correct, enfin d’habitude… Dream House peut également dans une certaine mesure, rappeler "Amityville" pour la maison hantee et le père ayant massacré toute sa famille, tout comme on serait tenter de le rapprocher de "Shining". Toutefois, ce qui vient tout plomber, c’est ce fameux twist de milieu de film qui achève une entreprise déjà mal partie avec son script on ne peu plus bateau. On aurait pu penser que le film, passé cette révélation incongrue, pouvait prendre une direction totalement différente. Mais non, encore une fois c’est raté, Dream House préfère se confondre dans une mise en scène plate et téléphonée au lieu de se diriger vers un film plus sombre et intimiste qui lui aurait pourtant évité de s’empêtrer dans des divagations inconsistantes de bas étage. Quel gâchis !

Pourquoi ? C’est bien la principale question que l’on se pose après avoir visionné Dream House. Pourquoi ai-je regardé ce navet ? Pourquoi Daniel Craig, Rachel Weisz et Naomi Watts ont signé pour ce film ? D’autant que cette dernière y fait clairement de la figuration ! Pourquoi le réalisateur Jim Sheridan, pourtant nominé aux Oscars, mais surtout reconnu pour ses drames intimistes, a-t-il choisi d’embarquer sur cette galère ? Un défi ? Et enfin, pourquoi avoir placé le twist du film au milieu pour ne rien raconter ou presque ensuite ? Pour casser les codes des thrillers ? Eh bien c’est raté pour l’ensemble ! L'idée de base du scénario, même si elle a été exploitée quinze mille fois au cinéma, aurait pu être intéressante, avec un traitement adéquat, du moins elle aurait pu donner lieu à un thriller au moins sympa à regarder. Mais même pas ! Non, il n’y a vraiment rien ou presque à sauver dans ce métrage qui a tout pour assoupir les spectateurs. Entre les clichés inhérents à ce type de film au script moult fois rabâché, le manque de conviction de certains acteurs venus semble-t-il courir le cachet et la réalisation molle du genou, rien ne sort la tête de l’eau. Bref, un vrai ratage à éviter !

DREAM HOUSE | DREAM HOUSE | 2011
DREAM HOUSE | DREAM HOUSE | 2011
DREAM HOUSE | DREAM HOUSE | 2011
Note
1
Average: 1 (1 vote)
Vincent Duménil