Affiche française
LINK | LINK | 1986
Affiche originale
LINK | LINK | 1986
Un film de
Scénario
Date de sortie
Couleur ?
oui
Musique de

Link

Link

Jane Chase, jeune étudiante en zoologie, a trouvé un job pour l'été chez le Docteur Steven Phillip, célèbre anthropologue. Elle est reçue par Link, le maître d'hôtel, qui n'est autre qu'un chimpanzé. Dans la maison, deux autres pensionnaires : Vaudoo, une femelle chimpanzé et son fils Imp, un bébé attendrissant et affectueux. Après une conversation téléphonique, le Docteur Phillip décide de se débarasser du vieux singe Link, malheureusement pour lui, le primate a tout entendu et à décider de ne pas se laisser faire.

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L'AVIS :

Principalement connu pour avoir réalisé "Patrick" (1978), "Déviation Mortelle" (1981) et "Psychose 2" (1983), Richard Franklin compte également à son actif ce très bon thriller animalier, Link, qu'il a mis en scène en 1986 et qui reçut le Prix Spécial du Jury au festival d'Avoriaz en cette même année. Quand on parle de films de genre avec des singes, on pense de suite à King Kong bien sûr mais les primates sont apparus dans bons nombres d'autres films, dont certains qui les ont utilisé en taille normale qui plus est. On citera pour les plus connus de cette catégorie "Shakma", "Incidents de Parcours", "Congo" ou la récente trilogie de La Planète des Singes.

Avec Link, Richard Franklin peut s'enorgueillir d'avoir réalisé l'un des meilleurs films de ce registre simiesque. Parmi les bons points, on peut déjà citer le casting humain : le docteur Phillip est joué par Terence Stamp (faut-il le présenter ?) et Jane Chase par la ravissante Elisabeth Sue, celle dont tous les ados sont tombés amoureux après l'avoir vu dans le premier Karaté Kid en 1984 puis dans Retour vers le Futur 2 & 3. Cette charmante blondinette est donc la vedette féminine de Link et elle va avoir pour compagnon de jeu deux chimpanzés et surtout un étonnant orang-outan baptisé Locke et qui va donc interpréter ce fameux Link, dont le nom renvoi évidemment au chaînon manquant. Est-ce lui qui va être le lien entre l'Homme et le singe ? Avec ses expressions de visage, son comportement, sa réactivité et son jeu d'acteur (si, si !), Locke est absolument extraordinaire à l'écran et permet à Richard Franklin de mettre en place des scènes fortes, parfois troublantes (la séquence de du bain, assez malaisante), parfois amusantes (l'arrivé de Jane, accueillie par Link habillé en majordome) et souvent stressantes, notamment lors d'une longue séquence finale qui joue à fond la carte de la tension et de l'action.

On ressent véritablement la puissance physique de l'animal, tout comme son intelligence et sa détermination. Connaissant chaque recoin de la demeure de son propriétaire, il n'est pas aisé d'échapper à Link et nul n'est réellement à l'abri de ses attaques. La caméra de Franklin est fluide, se met parfois en vue suggestive ou suit les acrobaties de Link avec une réelle virtuosité, nous plaçant au cœur de l'action et de la traque. Le suspense est bien dosé et si le début du film s'amusait avec ces drôles de protagonistes poilus, on n'a plus vraiment envie d'en adopter un une fois sa colère déclenchée. Si la montée de la tension se fait lentement, Franklin mettant tranquillement en place son histoire et préférant ponctuer son récit de petits événements nous faisant comprendre que quelque chose cloche, on ne s'ennuie jamais durant la vision de Link.

Cette apparente lenteur sert en fait totalement le propos du film, nous permet de s'attacher aux singes et de faire rétrécir cette frontière entre l'Homme et l'animal. Malin le père Franklin.Le slogan sur l'affiche française du film clame "Malin comme un singe. Meurtrier comme un homme." Un slogan judicieusement choisit, qui correspond bien au film qu'on veut nous vendre. J'avais déjà beaucoup apprécié Link à l'époque de sa sortie, le revoir aujourd'hui, qui plus est dans une superbe édition proposant une image superbe, ne fait que corroborer mon avis : Link est et restera l'un des meilleurs films de singes tueurs ! A noter une très bonne partition musicale de Jerry Goldsmith, avec un thème qui reste en mémoire.

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* Prix spécial du jury du festival d'Avoriaz en 1986.

* Disponible en combo BR + UHD chez LE CHAT QUI FUME
Comme d'habitude, rien à dire sur cette édition. Image superbe, son DTS 2.0 en VF ou VOSTF. On notera la présence d'un module concernant des scènes coupées, de qualité SD, ainsi qu'une version longue de 125 minutes (au lieu des 108 minutes du montage français), qui réintègre lesdites scènes coupées au sein du film. Eric Peretti nous propose son analyse du film et on trouve un interview audio du réalisateur.
Une édition qui est déjà SOLD-OUT !

Bande-annonce
Note
4
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Stéphane Erbisti