Mass Effect 3
Mass Effect 3
Mis à pied après avoir sauvé la Terre d’une nouvelle attaque au prix de 300 000 vies butariennes, le commandant Shepard est convoqué à Londres par les chefs de l’Alliance. Mais alors qu’il est interrogé, les Moissonneurs lancent une attaque de grande ampleur face à laquelle les forces humaines sont rapidement dépassées. Shepard est alors contraint de quitter la planète pour réclamer l’aide des autres civilisations galactiques, elles-mêmes attaquées. Le temps pour réunir l’ensemble des peuples de la galaxie contre un ennemi commun est désormais compté.
Après deux excellents volets, la trilogie "Mass Effect" a donc pris fin cette année. Tous les choix du joueur, les alliances créées, les personnages sauvés, les peuples éliminés, tout va avoir une incidence sur le scénario de ce volet. En effet, afin de sauver la Terre et la galaxie, on doit réunir des civilisations parfois en guerre : difficile de réconcilier les Krogans avec le peuple qui les a stérilisés, de même que d’amener les Quariens à collaborer avec les Geths, leurs créations qui se sont retournées contre eux et les ont forcés à une vie nomade dans l’espace. Evidemment, chacun y mettra ses conditions, et il faudra parfois trahir d’anciens alliés afin d’obtenir le plus grand nombre de renforts. Les choix sont même parfois déchirants, concernant des personnages qui nous suivent parfois depuis le premier épisode.
De nouveau, on va donc parcourir la galaxie, visiter les planètes natales des espèces principales, en apprendre plus sur les invasions de Moissonneurs et affronter Cerberus. L’exploration galactique a encore été simplifiée, il n’y a plus besoin de fouiller la surface ou de scanner toutes les planètes pour trouver les ressources, et on peut désormais être poursuivi par des ennemis dans l’espace. De même, le système de combat a encore été dopé, l’action est toujours plus présente, notamment grâce à la possibilité d’éliminer les ennemis au corps à corps. L’aspect jeu de rôle se rapproche néanmoins du premier Mass Effect, avec notamment le retour de la possibilité de modifier les armes ou un arbre de compétences plus complet.
La grande nouveauté de ce Mass Effect 3 est l’apparition d’un mode multijoueur : à l’image du mode Hordes de Gears of War ou des zombies de Call of Duty, il s’agit principalement de résister à plusieurs contre des vagues d’ennemis, en accomplissant quelquefois un objectif annexe. Un ajout que je n’ai guère trouvé passionnant...
Il convient également d’évoquer la controverse causée par la fin initiale du jeu : critiquée par l’ensemble des joueurs, elle ne proposait en effet aucune réelle variation, les choix opérés pendant les trois volets n’y avaient aucune incidence. Pire encore, ce final dénaturait l’univers de la trilogie et comportait quelques incohérences majeures. Devant ce tollé, Bioware a mis à disposition une nouvelle fin sous forme de contenu téléchargeable gratuit qui, s’il ne met toujours pas la communauté de joueurs d’accord, a le mérite de répondre à certaines questions.
Mass Effect 3 constitue donc un très bon final à la trilogie. Le joueur se retrouve ici en pleine guerre, des civilisations disparaissent, des amis meurent, et nos décisions peuvent entraîner l’extinction de millions de citoyens. Si le mode multijoueur n’apporte pas grand chose mais peut constituer un ajout appréciable pour les fans, la fin reste le défaut majeur d’une trilogie qui brillait jusque-là par sa qualité...