House 3
The horror show
Lucas McCarthy, policier de son état, est obnubilé par Max Jenke, un serial killer qu'il a récemment mis derrière les barreaux. Au cours de l'affaire, de nombreuses personnes ont été littéralement mises en pièces, et tout ce sang pèse lourdement sur la conscience de Lucas. Suspendu après l'arrestation du tueur, Mc Carthy semble surmené, il est victime de visions, fait des cauchemars à répétition… Tout cela, espère-t-il, va s'arrêter une fois Jenke grillé sur la chaise.
Cependant l'exécution du condamné ne fera que raviver ses peurs et ses visions. Le tueur se lève de la chaise, complètement brûlé, s'approche du policier et jure qu'il le poursuivra en enfer. Ici commence donc l'histoire d'une famille troublée dans sa demeure par une force maléfique. Ce sera par ailleurs le seul point comment avec les autres épisodes de la franchise...
Pour se troisième volet, le producteur Sean S. Cunningham ("House", "House II", "Vendredi 13"…) va s'associer à James Isaac, celui là même qui, quelques dix ans plus tard signera "Jason X". Si l'association est, sur papier, plutôt alléchante, elle l'est beaucoup moins à l'écran.
A la vision de ce troisième House, il est aisé de comprendre pourquoi la série souffre d'une si mauvaise réputation. "The horror show" est si terne, si convenu qu'il ferait mourir d'ennui un stakhanoviste du cinéma d'exploitation… et Lance Henriksen pourra être accusé de meurtre. En effet, l'acteur habitué des séries B, délivre ici une performance des plus limitées. Non qu'il ait jamais brillé par un talent débordant, mais "House III" sent l'alimentaire à plein nez.
James Isaac, qui démontrera son talent plus tard au travers d'un Jason X très efficace, créé une brèche dans la série. Ici, pas d'humour, pas de monstre rigolo ou de situation farfelue, mais un film qui fait preuve d'une rare carence d'originalité. La famille américaine unie, le petit copain de la fille rejeté par les parents, et le père flic poursuivi par un tueur assoiffé. Outre le ridicule du scénario, les acteurs toujours à la limite du hors jeux (vous remarquerez que nombre des acteurs ont été choisi car ils arborent un nom connu… comme quoi le talent n'est pas génétique !), et un film qui ne met même pas mal à l'aise, vous assisterez à un spectacle… qui n'a pas grand-chose à voir avec une maison hantée. C'est d'autant plus dommage que c'est le but premier de la série des House. Il en a été décidé autrement ; d'aucun argumenteront que le fait que le fantôme du tueur ait trouvé domicile en la demeure du policier, équivaut à une maison hantée, pourtant l'atmosphère du film ne prêche pas en la faveur de cet argument.
Arrivé à cette troisième image vous vous dites, "mais où veut-il en venir avec ses étranges débats" ?
Ma réponse : nulle part ; absolument nulle part. Avec un film aussi minable à visionner, vous risquez de passer une soirée des plus ennuyantes. Pour vous éviter d'en mourir, voici quelques anecdotes :
Un homme accusé d'un double meurtre aux Etats Unis, n'est sous la surveillance que d'un seul et unique homme. Il peut ainsi s'échapper facilement de la garde-à-vue sous laquelle il a été placé.
Il est aussi intéressant de constater que les chats américains peuvent survivre une semaine dans un carton. "Hé, James, faudra que tu me donne la marque de ton chat, le mien a tenu 2 jours puis il s'est suicidé !"
Aux Etats-Unis il existe des tueurs qui s'entraînent à passer sur la chaise électrique pour pouvoir revenir d'entre les morts. Imaginez la défaite lorsque finalement ils sont condamnés à l'injection létale ou à la chambre à gaz…
Veuillez excuser mon irrévérence, mais ce métrage ne vaut vraiment pas la peine d'être acheté. A la limite en coffret avec les trois autres volets de la série, autrement évitez toute dépense inutile.
En résumé, un métrage ennuyant, mou et désagréable. Lance Henriksen ne croit pas en son rôle, le tueur prête à rire et à aucun moment le métrage ne procure de sensation au spectateur. "House III" n'est même pas détestable, il est bien pire que cela, il est sans intérêt.
Et pour rendre cette soupe encore plus insignifiante, le générique s'achève par un chaleureux remerciement à Coca-cola. Hum…