Affiche française
AUTUMN OF THE LIVING DEAD | AUTUMN | 2009
Affiche originale
AUTUMN OF THE LIVING DEAD | AUTUMN | 2009
Un film de
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui

Autumn of the living dead

Autumn

Alors qu’un mystérieux virus a soudain contaminé la quasi-totalité de la population américaine, un groupe de survivants se réunit pour s’entraider et éviter à leur tour d’être infectés. Trois d’entre eux vont alors décider de se réfugier dans une petite ferme isolée, suffisamment éloignée de ces personnes contaminées pour ne pas être à leur contact et éviter la contagion.
Mais rapidement, nos survivants vont se rendre compte que ce virus transforme petit à petit les êtres humains en zombies. Des monstres qui acquièrent avec le temps des facultés nouvelles et deviennent de plus en plus menaçants. Surtout quand ils trouvent la route menant à notre petite ferme pourtant si tranquille jusque là…

AUTUMN OF THE LIVING DEAD | AUTUMN | 2009

Parce que c’est également un devoir pour nous de vous avertir en cas de danger, cette chronique se devait de figurer sur notre site. Car effectivement, je ne vais pas vous cacher cela plus longtemps : "autumn" (alias dans nos contrées "autumn of the living dead", bien plus vendeur…) est tout simplement un raté en la matière.

Adapté d’un roman de David Moody, écrivain britannique spécialisé dans le milieu du fantastique, "autumn" nous est parvenu en France par la petite porte du DTV, très discrètement il est vrai mais avec toutefois un visuel attrayant. Une jaquette plutôt jolie avec au verso des captures d’images bien choisies (un clown menaçant, une ville dévastée et bien-entendu une photo de David Carradine, LA star du film…) et un résumé certes sans grande originalité mais réussissant toujours à nous aguicher (car oui, les films de contamination/infection et de zombies ont le vent en poupe depuis de nombreuses années maintenant)… Bref, tout est fait d’un point de vue marketing pour nous pousser à nous procurer ce que nous espérons être un petit bijou de DTV comme il arrive encore (et heureusement) d’en trouver de temps à autres (la plupart des imbécilités pour ados telles que "paranormal activity", "ouija" et autres "Annabelle" sortant dans les salles obscures, les meilleurs films sont bien souvent maintenant, même si les contre-exemples existent et existeront toujours, ceux que l’on ne trouve pas au cinéma mais plutôt en DTV ou en festival).

Hé bien cette fois-ci, votre rédacteur s’est sacrément fait avoir (bande d’enfoirés !) et s’est tout simplement fait refiler l’un des plus mauvais films fantastiques vus ces cinq dernières années!

Alors que le début du film de Steven Rumbelow (paix à son âme) semblait prometteur, ce dernier va rapidement montrer ses (importantes) faiblesses et sombrer dans la médiocrité.

Car oui, même si "autumn" ne flatte pas nos rétines (c’est très mal filmé, les cadrages sont ratés en grande partie, les couleurs parfois trop éclatantes et le son est de très mauvaise qualité), ce dernier démarre plutôt bien d’un point de vue scénaristique. Certes, cette histoire d’infection soudaine sent bon le réchauffé mais il est appréciable toutefois de constater que les personnages ont un minimum de cervelle cette fois-ci : des questions se posent au sein du petit groupe de survivants au sujet de ce virus et ses modes de transmission, une réflexion plutôt aboutie sur la survie nous est livrée, personne ne semble avoir des idées saugrenues et non réfléchies… Petites engueulades, deux-trois désaccords et hop nous voilà ensuite embarqués avec trois personnes, direction une petite ferme loin de la ville!

Et là, les minutes vont commencer à ressembler à des heures, le peu d’intérêt que nous portions à ce long-métrage au départ s’estompe à la vitesse grand V…

Long, redondant et mou du genou (tout comme nos zombies), l’histoire n’est guère palpitante et ennuie énormément en raison d’un manque indéniable de péripéties principalement (il ne se passe clairement rien!). Déjà que la réalisation ne s’est pas améliorée entretemps, les rares scènes d’action se voient pourries par des zooms grossiers, des ralentis ridicules ou des vibrations parkinsoniennes de la caméra (nous ne sommes pourtant pas dans un found-footage…).
N’oublions pas de citer des incohérences scénaristiques parfois ridicules (une portière de fourgonnette non calée ou encore une sorte de canisse installée sans grand renfort qui empêchent les zombies de passer / avoir peur d’aller chercher des vivres dans un supermarché alors que les zombies sont d’une lenteur affligeante et surtout inoffensifs pendant une grande partie du film car ils n’ont pas encore mutés au stade du cannibalisme…) qui viennent faire sourire (voire grimacer…) le spectateur et semblent apporter comme un coup de grâce au film de Steven Rumbelow. Mince, c’est tout de même rageant de voir autant de gâchis!

Pourtant, notre trio de protagonistes demeure assez crédible dans l’ensemble (je ne parlerai pas de David Carradine que nous ne verrons qu’une vingtaine de minutes, hum hum…), les contaminés sont plutôt bien fichus (du moins, pour les quelques-uns que nous parvenons à voir nettement) à défaut d’être très menaçants (ils dévorent leur premier humain… à deux-trois minutes du générique de fin) et cette idée de vouloir axer le film sur l’évolution des zombies est très intéressante (même si déjà vue auparavant : "le mort-vivant" de Bob Clark ou encore "zombie honeymoon", "moi zombie : chronique de la douleur"…). Mais alors quelle déception en ce qui concerne tout le reste (rythme soporifique, réalisation amateur, décors quasi aux abonnés absents, incohérences scénaristiques douteuses…) !

"Autumn" est, vous l’aurez compris, un film à rapidement oublier (ne pas le voir est d’ailleurs une bonne solution pour vous aider à l’oublier plus facilement). De ce long-métrage casse-gueule, nous en retiendrons uniquement une certaine crédibilité chez une petite poignée d’acteurs (pas de quoi s’en relever la nuit pour autant car personne n’est parfait dans le film hein !) et surtout cette idée d’axer l’histoire sur l’évolution de l’être humain au zombie (bien que déjà vue dans d’autres productions).
Enorme déception donc…

AUTUMN OF THE LIVING DEAD | AUTUMN | 2009
AUTUMN OF THE LIVING DEAD | AUTUMN | 2009
AUTUMN OF THE LIVING DEAD | AUTUMN | 2009
Note
1
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David Maurice