Avion de l'apocalypse - l'
Incubo sulla città contaminata
Un accident a eu lieu dans une centrale nucléaire. Le journaliste Dean Miller doit se rendre à l'aéroport pour interviewer un professeur spécialiste sur le sujet. Un avion non identifié atterrit et libère une horde de personnes infectées par les radiations, ce qui les rend particulièrement agressives et assoiffées de sang. Dean Miller parvient à s'échapper et rejoint l'hôpital dans lequel travaille sa femme. Pendant ce temps, le général Murchison tente de gérer la situation, qui devient rapidement incontrôlable, chaque blessure provoquée par un infecté entraînant une nouvelle contamination...
L'AVIS :
Bon, premièrement, on va régler la question numéro un quand on parle de "L'Avion de l'Apocalypse" : ce n'est pas un film de zombies ! Voilà. Comprendo ? C'est un film d'infectés, de contaminés, et c'est même quasiment le premier, à l'exception de "La Nuit des Fous Vivants" de George A. Romero en 1973, du "Rage" de David Cronenberg en 1977 ou du film de Jean Rollin, "Les Raisins de la Mort" en 1978. Donc vous n'aurez pas de gens qui marchent lentement ou se relèvent de leurs tombes mais des infectés qui peuvent taper un sprint, manier avec dextérité diverses armes ou contaminer les autres personnes qu'ils agressent afin de propager la contamination. Alors oui, ils ont une gueule pleine de pustules, on croirait même qu'ils ont une pizza sur le visage pour certains d'entre-eux et oui, il faut leur tirer une balle dans la tête si on veut s'en débarrasser pour de bons. Mais ce ne sont pas des morts vivants. OK ? C'est bon, vous ne ferez plus l'erreur ? Et en plus, c'est validé par le réalisateur lui-même donc bon, ça a le mérite d'être clair.
Umberto Lenzi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, véritable touche-à-tout qui a œuvré dans divers genres du cinéma Bis, étant même le précurseur du film de cannibales avec son "Cannibalis - Au pays de l'exorcisme" en 1972, va donc mettre en scène cette invasion d'infectés en 1980, soit 22 ans avant "28 Jours plus tard" ! Considéré par les amateurs de Bis rital comme un fleuron du genre et ce, malgré ses défauts, "L'Avion de l'Apocalypse" a pour lui son rythme trépidant, dynamique, qui ne laisse pas beaucoup de repos au spectateur, subjugué (ou atterré, c'est selon) par les maquillages outrancier des contaminés ou par les nombreuses scènes dans lesquelles le gore a sa place, avec des effets souvent bricolés et voyants mais qui participent au charme de cette production qui n'a pas peur d'en faire trop.
Les infectés ne lésinent pas sur leurs efforts pour massacrer à tour de bras, à grand coup de hache, de couteau, de machette, de bâton, de pistolet-mitrailleur ou de morsures sanglantes, déversant sans retenue le précieux liquide rouge dont ils raffolent ! Qui plus est, ils sont un peu pervers ces contaminés, car dès qu'ils choppent une pauvre femme innocente qui passait par là, hop, ils ne peuvent s'empêcher de lui ôter ses vêtements afin d'abreuver le public de nombreux plans nichons ! Quitte à s'amuser ensuite à découper un sein au couteau hein, on n'est plus à ça près !
Dans ce tourbillon de meurtres incessants, on trouve quelques personnages principaux qui tentent de survivre à tout ça, comme le journaliste Dean Miller (Hugo Stiglitz) et sa femme médecin, le docteur Anna Miller (Laura Trotter), qui vont évoluer dans différents décors urbains où la menace n'est jamais absente. On trouve aussi Mel Ferrer qui joue un général devant solutionner le problème ou quelques charmantes actrices comme Maria Rosaria Omaggio, Stefania D'Amario ou Sonia Viviani entre autres. On a même un sous-texte engagé en filigrane, notamment sur le fait que l'évolution des découvertes scientifiques, comme le nucléaire, ne représentent pas un danger au départ mais que c'est la faute de l'être humain si ça le devient !
L'armée en prend pour son grade et la religion est aussi égratignée ici, comme c'est souvent le cas dans les films Bis italien. Personnellement, je ne porte pas aux nues "L'Avion de l'Apocalypse", je lui préfère largement les films de Lucio Fulci par exemple. Néanmoins, je prend un certain plaisir à le revoir, me disant presque que ça pourrait être Bruno Mattei derrière la caméra tant le film ne s'encombre guère d'un scénario travaillé et mise tout sur le divertissement horrifique, bien présent. C'est un film fun, délirant, parfait pour se vider la tête. La musique de Stelvio Cipriani est assez sympa aussi et que dire de la scène finale, qui ne manquera pas de vous faire hurler un Oh Lenzi, t'abuses là !!! Le complément parfait à un double-programme avec "Virus Cannibale" !
* Disponible en combo DVD+BR chez ARTUS FILMS
Superbe copie, présentée en version intégrale de 91 minutes, en VF et VOSTF.
Bonus :
- Présentation du film par Emmanuel Le Gagne et Sébastien Gayraud
- Diaporama d’affiches et de photos
- Film-annonce original
- Pour aller plus loin : livret 64 pages de David Didelot « L’avion de l’apocalypse, l’horreur malgré soi »
https://artusfilms.com/patrimoine-europeen/l-avion-de-l-apocalypse-426