Affiche française
BATMAN ET ROBIN | BATMAN AND ROBIN | 1997
Affiche originale
BATMAN ET ROBIN | BATMAN AND ROBIN | 1997
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Batman et robin

Batman and robin

Gotham City est de nouveau en proie à un terrible méchant nommé cette fois-ci Mister Freeze. Aidé par une femme fatale, Poison Ivy, et d’un monstre nommé Bane, ce dernier prévoit de geler intégralement la ville et ses habitants grâce à ses armements de haute technologie.

Mais c’est sans compter sur la présence de Batman et de son acolyte Robin qui vont tenter de déjouer les plans de ce trio infernal. La bataille s’annonce rude!

BATMAN ET ROBIN | BATMAN AND ROBIN | 1997

Après un troisième volet, « batman forever », très critiqué par la Presse et de nombreux fans (et ce malgré un joli succès au box-office), Joel Schumacher rempile une seconde fois et offre à la saga cinématographique de l’homme chauve-souris un quatrième opus.

Et après Michael Keaton et Val Kilmer, c’est à présent au tour de George Clooney d’endosser le costume de Batman! A ses côtés, comme pour le volet précédent, on retrouve une pléiade de stars (tous styles confondus : cinéma, mode…) dont notamment Arnold Schwarzenegger, Uma Thurman, Alicia Silverstone ou encore Elle MacPherson.

Alors opus novateur? Retour réussi?

Après le médiocre « batman forever », le public était en droit de s’attendre à un renouveau de la saga avec ce nouvel opus sorti deux ans après. Sueurs froides et grimaces ont dû se lire sur de nombreux visages de fans quand il fut remonté que Joel Schumacher, coupable du troisième volet, était de nouveau aux commandes…
Une peur qui fut finalement justifiée car, il faut le reconnaitre, alors que « batman forever » était une sacrée désillusion (quand on repense à ce titre aguicheur…), « batman et robin » est quant à lui un navet (pas un nanar non : un navet ni plus ni moins).
Alors oui, il faut des arguments pour avancer ce genre de propos et balancer ces qualificatifs peu séduisants au sujet de ce nouvel épisode. Hé bien lançons-nous à bras ouverts dans ces quelques paragraphes reflétant la « qualité » de ce second faux-pas de Joel Schumacher.

A noter, avant toute chose, que « batman et robin » a été le film le plus nominé aux Razzie Awards 1998 avec 11 nominations tout de même (et un prix uniquement, étrange…), c’est dire s’il y a des choses négatives à dire de ce quatrième opus (même si nos amis des Razzie exagèrent parfois au sujet de certaines nominations). Pour les curieux(ses), la liste des nominations aux Razzie Awards est disponible en fin de critique.

Commençons comme il se doit par le scénario. Signé Akiva Goldsman (déjà coupable du scénario de « batman forever »), ce dernier nous montre rapidement que cet opus se veut encore bien plus familial que son prédécesseur.

Avec son casting de stars sortant des flots de blagues et de jeux de mots en tout genre (ça tourne à la rigolade), ses scènes d’actions encore plus improbables que dans l’opus précédent (il faut voir nos deux héros masqués sur des plaques de métal utilisées comme surfs à plusieurs centaines de mètres du sol!), son scénario fait à la va-vite histoire de ne pas trop réfléchir (une course aux diamants pathétique, la maladie d’Alfred dont Mister Freeze a comme par hasard l’antidote sur lui…) ou encore cette volonté d’apporter un petit quelque chose de sensuel et d’émouvant (le filtre d’amour d’un côté et la maladie d’Alfred de l’autre), ce « batman et robin » devient purement commercial et ne cherche plus vraiment de public cible (tout le monde doit pouvoir trouver son bonheur dans ce bordel cinématographique : de 7 à 77 ans, du fan absolu de Batman à la ménagère au départ peu convaincue par les super-héros).

Encore une fois, Joel Schumacher nous balance un film de 2h et, comme d’habitude, on s’ennuie au bout d’un moment en raison d’un manque d’innovations certain dans ce scénario bâclé (les scènes d’action certes s’enchaînent plutôt bien mais se ressemblent parfois comme deux gouttes d’eau)…

Une lassitude provoquée également par les personnages. Dans « batman forever » par exemple (autant comparé deux œuvres quasi-comparables), les méchants étaient suffisamment déjantés et parfois amusants pour trouver encore un peu de temps à leur consacrer, et ce malgré un scénario déjà bien plat. Mais cette fois-ci, les ennemis de Batman sont bien trop fades pour s’y intéresser. Un désintérêt pour les personnages de Mister Freeze et Poison Ivy qui émane en partie d’un jeu d’acteur carrément douteux!

Car oui, les personnages à eux seuls reflètent parfaitement la débilité du film… Et ce ne sont pas les dialogues navrants et la version française grande ouverte aux moqueries qui feront passer la pilule!
Batman est tout simplement ridicule dans cet opus (je vous conseille de voir sa première apparition devant Mister Freeze en VF !!!) : trop cool et trop blagueur, George Clooney est de loin l’acteur ayant le moins bien interprété Batman dans cette saga il va sans dire (Hey George le beau gosse, arrête ton sourire de coin quand tu parles à ton domestique souffrant dans son lit de mort!). Passons le personnage de Robin toujours aussi insupportable (Chris O’Donnell en ado, deuxième version) et place à présent à une seconde coéquipière pour Batman répondant au doux nom de… Batgirl! Et c’est donc la mauvaise Alicia Silverstone (le voilà l’unique Razzie Award empoché!) qui s’y colle. Un personnage totalement bancal qui semble avoir plusieurs personnalités : sorte d’ado sans cervelle au départ (elle vole des motos pour aller faire des courses à la mort), elle se transforme soudain, comme par magie, en super-girl douée dans le détournement de satellites (elle a fait ça toute sa vie la jeune fille…) et toute dévouée pour son oncle Alfred dont elle semble vouer un véritable culte (en toute subjectivité, je ne comprends rien à ce personnage de Batgirl). Une chose est sûre dans tout cela : Batman doit à présent s’occuper de deux ados, triste fin pour notre super-héros…

Du côté des méchants, ce n’est guère mieux : nous avons d’un côté un Arnold Schwarzenegger en gros dur qui exagère son personnage à grandes flopées de jeux de mots (quitte à se rendre complètement ridicule) et une Uma Thurman assez fade mais qui s’avère finalement être la meilleure interprétation de tous les personnages cités ci-avant, même si cette dernière ne brille pas non plus ici par son talent, bien loin de ce qu’elle est capable de faire (en témoigne sa filmographie, tout comme celle de notre Gouverneur de Californie). A croire que tout le monde s’est donné le mot pour être mauvais dans ce film…

Au niveau des effets spéciaux, là aussi tout le monde semble avoir quitté le navire (bon, me direz-vous, il n’y avait déjà pas grand monde sur l’opus précédent…). Les couleurs flashy sont de nouveau au rendez-vous (on nous mitraille les mirettes de bleu, orange, vert, rouge…), les effets spéciaux sont toujours aussi douteux par moments (la ville en arrière-plan est une vulgaire peinture tandis que les plantes de Poison Ivy sentent bon le plastique) et nous avons même droit cette fois-ci à des bruitages tout simplement hilarants (les rugissements de Bane ou encore les objets qui volent en faisant des sifflements sortis tout droit d’un cartoon, en témoigne la scène de bagarre dans le musée au début du film).

En y réfléchissant, il suffisait simplement de voir l’introduction du film pour se rendre compte que le spectacle qui allait s’offrir à nos yeux serait des plus navrants (un générique assez osé nous montrant en détails la combinaison, très proche de celle des Bioman, de nos deux héros masqués, n’hésitant pas à faire des gros plans sur l’anatomie intime de nos deux acteurs).

Idiot, sans intérêt, ce « batman et robin » est comme je le disais plus haut un navet. Avec tous ces termes relatifs à Batman (Batmobile, Batgirl, Batbombe etc etc…), on aurait pu qualifier « batman forever » de « bat-déception », et « batman et robin » de véritable et authentique « bat-merde ».

BATMAN ET ROBIN | BATMAN AND ROBIN | 1997
BATMAN ET ROBIN | BATMAN AND ROBIN | 1997
BATMAN ET ROBIN | BATMAN AND ROBIN | 1997

EN SAVOIR PLUS : Le film a été nominé 11 fois aux Razzie Awards 1998, dans les catégories suivantes :
-Pire image
-Pire second rôle masculin (Arnold Schwarzenegger et Chris O’Donnell)
-Pire second rôle féminin (Alicia Silverstone et Uma Thurman)
-Pire directeur
-Pire Scénario
-Pire chanson originale
-Pire couple (George Clooney et Chris O’Donnell)
-Pire remake ou séquelle
-Pire mépris total pour la vie humaine et la propriété publique.
De toutes ces nominations, seule Alicia Silverstone recevra un prix (pire second rôle féminin). On la félicite!

Note
1
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David Maurice