John

CARPENTER

Frank Armitage, Johnny Carpenter, James T. Chance, John T. Chance, Rip Haight, Martin Quatermass

CARPENTER  John

Réalisateur

Naissance

16 janvier 1948

Carthage- Etats-Unis

Biographie

John Carpenter est né le 16 janvier 1948 à Carthage, dans l’état de New-York (USA). Il se passionne très tôt pour le fantastique et la science-fiction.
Dans les années 60, il commence à filmer des courts-métrages. Ce qui le conduit à s’inscrire à l’University of South California au département cinéma. En 1970, il obtient l’Oscar du Meilleur court métrage (le seul de sa carrière) pour "The Resurrection of Bronco Billy". L’une des caractéristiques de ce réalisateur dont la globalité de l’œuvre se situe dans le champ du fantastique est d’être un fan de western mais le genre est un peu passé de mode. Néanmoins, il reprend des codes du western qu’il transpose dans ses films.
Son tout premier film est avant tout un film d’études : "Dark Star" (1974) qui a la particularité d’être co-écrit par Dan O’Bannon (qui reprendra des éléments de ce film pour "Alien"). En 1976, il met en scène "Assaut", un formidable mélange entre "Rio Bravo" d’Howard Hawks et "La nuit des morts-vivants". Encore plus fort, en 78, avec "Halloween" où l’angoisse prend un nouveau visage. Le film de psychokiller va prendre son envol, prenant pour modèle le film de Carpenter.
Passé maître dans la série B (et lui donnant ses lettres de noblesse), il réalise "Fog" un film fantôme old school (1980), "New-York 1997" (81) – une critique de la dérive totalitaire du pouvoir, "The Thing" (82) – un remake parfaitement réussi et supérieur à l’original, "Christine" d’après Stephen King. Pendant une courte période, John Carpenter s’accorde une parenthèse et quitte les films à frissons pour des films plus familiaux ("Starman", "Les aventures de Jack Burton"…). Le succès n’est pas forcément au rendez-vous, et il revient au fantastique plus sérieux : "Prince des ténèbres"( 87), "Invasion Los Angeles" (88), "L’antre de la folie" (94).
Aimant revisiter des thèmes déjà abordés, il aborde celui de l’homme invisible en 1992 et un nouveau "Villages des damnés" (95). Ayant toujours refusé de réaliser des suites (laissant ainsi "Halloween" entre les mains d’autres metteurs en scène), il accepte pourtant une suite à "New-York 1997" : "Los Angeles 2013". Dernièrement, on lui doit "Vampires" (98) et des aventures martiennes ("Ghosts of Mars"). Même si le temps passe, l’œuvre de Carpenter est majeure dans le paysage du fantastique, et il reste toujours d’actualité, n’oubliant pas d’ajouter des éléments politiques, ce qui rend ses œuvres encore plus passionnantes. Ou quand efficacité et angoisse riment avec intelligence. Laissons la parole à Carpenter qui donne la vision dont il est l’objet dans différents pays : "En France, je suis un auteur, en Allemagne, je suis un cinéaste. En Grande Bretagne, je suis un réalisateur de films d'horreur. Aux Etats-Unis, je suis un raté."

Lionel Colnard