Affiche française
Maison ensorcelée - la | Curse of the crimson altar | 1968
Affiche originale
Maison ensorcelée - la | Curse of the crimson altar | 1968
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oui
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Maison ensorcelée - la

Curse of the crimson altar

Robert Manning, antiquaire, part à la recherche de son frère Peter, qui ne donne plus de nouvelles depuis qu'il s'est rendu au manoir des Morley pour affaire. Sur place, il fait connaissance avec la jolie Eve Morley ainsi qu'avec le propriétaire du manoir, qui lui certifie ne pas connaître de Peter Manning. Morley propose à Robert de rester quelques jours au manoir le temps de ses recherches, ce qui donne satisfaction à Eve. Il lui présente également le professeur John Marsh, un expert en sciences occultes, qui s'intéresse à cette famille. Il faut dire que parmi les ascendants des Morley se trouve une certaine Lavinia, qui a été accusé de sorcellerie en 1650 et brûlée sur le bûcher. Durant la nuit, Robert est en proie à de violents cauchemars, qui le plonge au sein d'une messe noire que préside Lavinia...

Maison ensorcelée - la | Curse of the crimson altar | 1968

L'AVIS :

Whouah, quel casting à l'affiche de cette adaptation libre et non officieuse de la nouvelle La Maison de la Sorcière de H.P. Lovecraft, réalisé en 1968 par Vernon Sewell. On a quand même Christopher Lee, Boris Karloff, Barbara Steele et Michael Gough, rien que ça, qui sont accompagnés par Mark Eden et Virginia Wetherell. Alors calmons un peu les ardeurs en spécifiant que Barbara Steele ne croisera ni Lee, ni Karloff dans le film, contrairement à ces deux acteurs prestigieux qui, eux, vont avoir plusieurs scènes ensemble. Pas très grave en fait, car les séquences dans lesquelles est présente Barbara sont réellement hallucinantes et assurent le spectacle, avec des couleurs flashy à la Mario Bava, une ambiance onirico-érotico-fantasmagorique de premier ordre, avec messe noire, pacte avec le Mal, bourreau fringué façon S-M, un peu d'érotisme et un maquillage et un costume proprement incroyable pour notre Barbara, qui brille de mille feux ! On connait tous le look qu'elle arbore dans ce film, toute peinturlurée en bleu,look qui pourrait prêter à rire mais en fait, ça passe carrément bien et ça donne un aspect assez incroyable au film.

On se demande d'ailleurs si les scènes avec Barbara, qui interprète donc la sorcière Lavinia Morley, sont réelles ou si elles se déroulent dans un autre monde, une autre dimension, cette dernière étant censée avoir été brûlée en 1650. De plus, le héros, Robert Manning, interprété par Mark Eden, se retrouve en présence de la sorcière lorsqu'il est endormi, ce qui nous laisse à penser que tout se passe dans ses cauchemars. Des cauchemars liés au passif de ce grand manoir et à la famille Morley elle-même. Dans la nouvelle de Lovecraft, c'est un étudiant en mathématique qui va être la proie de cauchemars récurrents le mettant en présence d'une sorcière. Dans La Maison Ensorcelée, c'est un antiquaire, fraîchement débarqué dans le manoir des Morley à la recherche de son frère, qui serait lui aussi venu dans cette immense demeure. La majeure partie de l'histoire se focalise sur cette enquête menée par le héros, enquête qui va s'avérer étrange et curieuse, tant il comprend que des choses bizarres se déroulent ici.

La présence et surtout l'attitude du propriétaire du manoir, joué par Christopher Lee, nous questionne, nous intrigue. Cet homme dit-il la vérité ou cache-t-il quelques secrets inavouables ? Il en va de même pour les autres protagonistes du récit : le professeur Marsh (Boris Karloff, très malade et fatigué, qui ne se déplace qu'en fauteuil roulant mais qui en impose tout de même niveau charisme), de par ses connaissances en occultisme, a-t-il quelque chose à voir dans la disparition du frère du héros ou dans les cauchemars de ce dernier ? Le curieux majordome, joué par Michael Gough, est-il de mèche avec ses maîtres ou essaye-t-il vraiment d'alerter le héros sur les dangers qui pèsent sur lui ? La jolie Eve (Virginia Wetherell) n'en fait-elle pas un peu trop pour s'attirer les faveurs du héros alors qu'elle ne le connaît que depuis peu ? Autant de questions qui viennent happer le spectateur, curieux de comprendre ce qui se trame ici.

Certes, l'enquête elle-même peut paraître très classique, un brin répétitive, sans réelle surprise ni gros rebondissements, si ce n'est la découverte de passages secrets dans le manoir ou la révélation finale. Pour autant, je ne me suis pas ennuyé et même si je reconnais que La Maison Ensorcelée ne peut être considéré comme une référence du genre, le film contient suffisamment d'atouts pour maintenir notre intérêt et faire qu'on se prend au jeu si on met son exigence de côté. Produit par la Tigon, firme anglaise concurrente de la Hammer, La Maison Ensorcelée fait preuve d'une certaine modernité vis à vis d'autres films de cette époque en ce qui concerne l'épouvante gothique : on a un peu d'érotisme, on a une fête très 60's, avec fumette et alcool au menu, et les séquences de sabbats avec Barbara Steele prennent une forme visuelle digne d'un trip au LSD. On note aussi un humour assez présent, le summum étant un dialogue entre Eve et Robert, cette dernière déclamant que le manoir ressemble aux vieux châteaux des films d'épouvante quand Robert lui répond "oui, on s'attend à voir surgir Boris Karloff !" Amusant non ?

Maison ensorcelée - la | Curse of the crimson altar | 1968
Maison ensorcelée - la | Curse of the crimson altar | 1968
Maison ensorcelée - la | Curse of the crimson altar | 1968

* Disponible en combo DVD + BR chez -> ESC EDITIONS - Film en VF et VOSTF (très belle copie HD)
- Présentation du film par Nicolas Stanzick
- Livret 20 pages
https://www.esc-distribution.com/horreur-epouvante/7921-la-maison-ensor…

Bande-annonce
Note
3
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Stéphane Erbisti