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SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | 2010
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SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | 2010
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Silent Hill : Shattered Memories

Silent Hill : Shattered Memories

SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | 2010

Découvrez ou redécouvrez au travers de ce nouvel épisode de Silent Hill l'histoire qui fut à la base du succès du premier épisode. Vous incarnez Harry Manson, à la recherche des souvenirs éparpillés de son terrible voyage au coeur de Silent Hill. Melange entre rêve et cauchemar, aidez-le à retrouver sa fille Cheryl, disparue dans les rues de la lugubre ville de Silent Hill. Arpentant cet environnement glaciale, vous devrez échapper aux démons qui seront sur votre chemin pour retrouver votre fille, mais aussi mettre la main sur votre inconscient...

Après un coup d’essai remarquable avec "Silent Hill : Origins", les anglais de chez Climax remettent le couvert une nouvelle fois sur un mode plus expérimental, toujours en comptant sur les services d’Akira Yamaoka pour l’ambiance sonore.

Questions

Contrairement à "Silent Hill : Origins", où l’on castagne pas mal au sein d’une trame horrifique somme toute assez classique, "Shattered Memories" présente quelque chose de plus étrange encore. Si Silent Hill nous fait osciller depuis son premier épisode entre effroi et mélancolie, on opte ici franchement pour la deuxième option, même si les coups de stress interviennent régulièrement, et même un peu trop. D’une première séance chez le psy, on atterrit finalement sur ce qui apparaît au premier abord comme la réminiscence de l’accident de voiture originel de Harry Mason et de sa fille Sheryl. Celle-ci a disparu, on incarne Harry, paniqué, équipé d'une lampe-torche et prêt à tout tenter pour la retrouver : jusqu’ici tout est normal.
L’astuce réside dans les interventions régulières de la session chez le psy, qui va insidieusement influencer votre progression et certains protagonistes. Principe assez malin, il a d’ailleurs la fonction (comme en vrai) de faire tomber la pression après le stress, et de nous faire jouer sur deux temporalités présent / passé et deux types de vues : subjective chez le psy, objective pour les phases exploration / action. Ce côté souvenir est encore accentué par les objets que vous ramassez de ci de là, remplissant un vieux carton, et par la même occasion votre lot de questions.

Urbex intérieure

Se balader dans Silent Hill version hiver a quelques chose d’assez plaisant, un petit parfum d’exploration urbaine qui agit de manière croissante : arrière-salles d’épicerie, lycée, entreprises et rues enneigées sont ici les lieux de prédilection. Le gameplay est assez guidé, mais a le mérite d’être assez fluide et naturel : la wiimote, votre lampe de poche et curseur rend les interactions finement immersives. Ajoutons à cela les différents thèmes musicaux de Yamaoka, qui, bien qu’un peu redits, finissent de donner une âme au tout, et la messe est dite. La mélancolie ambiante n’est brisée que par les scènes de fuite dans l’univers parallèle, qui cassent certes la routine, mais aussi parfois l’ambiance... Celles-ci se révèlent le plus souvent assez rébarbatives malgré un intérêt graphique indéniable (paysage transformé, glace omniprésente) du fait de leur jouabilité plus que limitée : 3 photos à prendre, une énigme à résoudre, et agiter sa wiimote frénétiquement quand on se fait choper. Attention à vos voisins de canapé, un accident est vite arrivé.

Nouvelles peurs

Malgré une certaine linéarité, c’est le rapport qui s’instaure entre le protagoniste principal et le joueur qui va faire le sel du jeu. D’un postulat de départ connu, la recherche de Sheryl, les fouilles des lieux, les souvenirs ramassés et les interventions du portable d’Harry font peu à peu comprendre que vous êtes un fantoche dans un univers inconnu. Les voilà les “shattered memories” sous forme d’ombres fuyantes, de textos et autres mms reçus de manière impromptue. On hésite entre curiosité malsaine et envie de tout analyser car à l’instar des adaptations d’Alice au pays des merveilles signées American Mc Gee, on est ici dans un genre de jeu presque tout psychologique. Les interventions du psy enfoncent d’ailleurs le clou en ce sens par le biais de petites astuces graphiques dans un premier temps... Difficile à caser dans le survival horror, même si les courses poursuites ponctuelles justifient le genre. Fuir, fuir, fuir... au propre et au figuré. Que les monstres vous courent après, ou que l’intrigue révèle un nouvel élément, le pauvre Harry ne semble pouvoir que fuir, ballotté par les révélations de toutes sortes, le figeant dans un genre de sidération permanente. Les vérités cachées : un nouveau genre de trouille ? C’est l’idée.

Au final, une aventure des plus touchantes qui évoque encore une fois de nombreuses références cinématographiques, tout en misant presque tout sur l’ambiance et l’identification. Malgré des efforts d’idées, le facteur rejouabilité reste restreint : un des rares bémols. Ce qui sauve néanmoins ces “shattered memories”, c’est le parti pris de jouer intelligemment avec les émotions : celles des personnages et les vôtres, via le pont tissé par les séances chez le psy. Bien malin celui qui ne respirera pas un grand coup après la fin du jeu.

PS : le jeu est sorti aussi sur PSP, l’intimité liée au caractère portable de la console renforce un le charme de l’expérience, mais le gameplay restant sensiblement le même que celui de la Wii sans en avoir l’outillage, c’est un peu moins drôle.... dommage.

PS2 : merci à jeuxvideos.com pour les captures.

SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | SILENT HILL : SHATTERED MEMORIES | 2010
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Note
4
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