Affiche française
MONSTROSITY | MONSTROSITY | 1963
Affiche originale
MONSTROSITY | MONSTROSITY | 1963
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Monstrosity

Monstrosity

The Atomic Brain

Afin de lutter contre la vieillesse, la riche madame March offre son argent au docteur Frank, un savant qui travaille sur la transplantation de cerveau. Le scientifique a déjà réussi certaines de ses expériences, en transplantant le cerveau d'animaux dans des cadavres qu'il va voler dans le cimetière avoisinant et qu'il a réussi à faire revivre grâce à l'énergie atomique. Mais pour réussir la transplantation du cerveau de madame March dans un corps jeune, il doit encore faire des tests. Pour ce faire, la vieille dame recrute de jolies jeunes filles qui vont devenir les cobayes du docteur Frank...

MONSTROSITY | MONSTROSITY | 1963

L'AVIS :

Que voici une petite série B bien sympa et qui vaut mieux que la réputation calamiteuse qui lui colle à la peau. Attention, il n'y a rien de vraiment mémorable ou de transcendant, on sent que le budget n'est pas très élevé, la réutilisation à profusion des décors, tels le laboratoire, peut paraître un peu redondant, mais l'histoire est cool, avec des influences multiples, allant de Frankenstein bien sûr (le docteur s'appelle Frank et il va piller le cimetière pour avoir des sujets pour ses expériences) en passant par L'Île du docteur Moreau (en transplantant le cerveau d'animaux dans les corps humains, les cobayes se comportent ensuite comme les animaux dont ils ont reçu le cerveau, développant même chez certains une apparence mi-homme, mi-bête). Réalisé en 1958 (mais diffusé seulement en 1963 suite à la faillite de la société de production) par Joseph V. Mascelli, apparemment secondé par Jack Pollexfen sans que ce dernier ne soit crédité au générique, Monstrosity, également appelé The Atomic Brain, porte donc bien son nom puisque le terme désigne le résultat des expériences de ce bon docteur Frank ! Et comme il utilise pour ce faire l'énergie atomique, le second titre colle aussi parfaitement au sujet !

La principale intéressée qui s'octroie les services de notre savant fou, c'est la vieille madame March, interprétée par Marjorie Eaton. Une vieille dame très riche, pas aimable pour un sou, et qui n'a qu'un seul but dans la vie : voir son cerveau être transplanté dans un corps jeune et frais afin de repousser la mort qu'elle sent arriver. Pour ce faire, il lui faut évidemment des corps jeunes et frais (logique !) et la maligne recrute donc de jeunes filles toutes mignonnes pour les livrer en pâture au docteur Frank. Dans le film, il y aura trois victimes potentielles : Anita (Lisa Lang), Nina (Erika Peters) et Bea (Judy Bamber), qui vont vite se rendre compte que quelque chose cloche dans cette maison et que leur employeur cache un secret les concernant. L'une de ces trois filles deviendra une femme-chat, miaulant et griffant comme le petit animal dont elle a reçu le cerveau. Les deux autres tenteront par tous les moyens de s'échapper du laboratoire des horreurs mais ce ne sera pas chose facile, madame March veillant au grain malgré ses rhumatismes et ses déplacements en fauteuil roulant. Il faut dire qu'elle est aussi aidé par un serviteur mi-homme, mi-bête assez imposant et au faciès repoussant.

Tout le début du film pourra surprendre car il n'y a aucun dialogue, tout nous est présenté par une voix-off qui ressemble à s'y méprendre à celle de Vincent Price mais non, c'est celle de Bradford Dillman. Toujours est-il que cette voix-off enfonce le film dans un kitsch assumé et pas déplaisant, surtout si vous êtes fans des films de Ed Wood par exemple. Sans réelle explication, les dialogues réapparaissent subitement et le reste du film se déroule "normalement" à ce niveau, nous réservant quelques séquences un peu répétitives mais qui n'ennuient pas vraiment en fait, surtout que le film ne dure que 65 minutes. Plus étonnant, on trouve un aspect érotique dans Monstrosity, rien de bien méchant puisqu'on ne verra jamais de seins dénudés ou autre, mais il n'empêche que certains sujets d'expériences sont entièrement nues, leurs parties charnues étant cachées par les liens en métal les retenant prisonnières. L'actrice Judy Bamber est quant à elle plutôt jolie, blonde avec une poitrine des plus correctes et assure l'élément charme du film également. On avait pu la voir en 1959 dans A Bucket of Blood de Roger Corman.

Tout en se montrant relativement divertissant, Monstrosity nous offre un final assez savoureux, plein d'humour noir, et qui n'aurait pas fait tâche dans un épisode de La Quatrième Dimension ou dans un conte d'Edgar Allan Poe, je vous laisse la surprise. Si vous prenez Monstrosity pour ce qu'il est, vous passerez un moment agréable devant votre écran, ce petit film de science-fiction et d'épouvante n'ayant pas d'autre but. Même s'il est souvent classé dans la rubrique des mauvais films, il possède tout de même sa horde de fans, ces derniers ayant permis d'obtenir une restauration 4K du négatif original pour une sortie Blu-ray chez Moth Inc. rendue possible grâce à une plate-forme participative qui s'est soldée par un succès. Comme quoi...

MONSTROSITY | MONSTROSITY | 1963
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Note
3
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Stéphane Erbisti