XXX : Deep Web

XXX : Deep Web

Un homme décide d'aller sur le dark web afin de visionner diverses vidéos extrêmes...

XXX : DEEP WEB | XXX : DEEP WEB | 2018

L'AVIS :

En tant qu'utilisateur lambda d'internet, nous ne connaissons qu'une infime partie de ce réseau informatique, grâce aux moteurs de recherche. Tel un iceberg, nous ne surfons que sur la partie visible. La partie immergée, nommée Deep Web, recèle tous ce que les moteurs de recherche classique n'affichent pas. Accessible via un navigateur dédié, le Deep Web s'apparente à un univers où tout est possible, comme acheter de la drogue, des armes, louer les services d'un tueur et autres joyeusetés totalement hors-la-loi. Lieu où tous les vices de l'être humain peut s'exprimer, où rien n'est sous contrôle, le Deep Web est un enfer sans tabou, ou la violence et le sexe sont légion et peuvent atteindre des degrés assez insupportables puisque pedo-pornographie et autres violences physiques s'y côtoient sans restriction, à travers des millions de vidéos chocs réservées à un public ultra-averti.

XXX : Deep Web se veut une anthologie nous faisant découvrir cet univers de violence et de sexe extrême. Le fil conducteur est simple : un homme se connecte au Deep Web et accède au site Queen of Hearts, qui propose un univers sado-masochiste à première vue. Il va alors visionner plusieurs vidéos, nous entraînant à sa suite et nous faisant assister à ces différents spectacles. Cette anthologie est mise en scène par 7 réalisateurs différents, ce qui inclut qu'on va donc visionner avec le protagoniste principal du fil rouge 7 vidéos de nature diverse. Le souci des anthologies ou des films à sketchs, c'est que bien souvent, la qualité varie d'un segment à l'autre. Ce sera également vrai dans le cas dans XXX : Deep Web où la qualité des vidéos présentées n'est pas la même. La première vidéo, nommée Queens, No Hearts est réalisé par Martyna Madej. On y suit un groupe de jeunes filles qui semble avoir organisé une soirée masquée d'un genre particulier. Elles invitent quelques garçons afin de les humilier et les violenter, avec introduction d'un gode anal, crachats sur le visage et autres soumissions. En gros, elles font subir à ces hommes ce qu'elles subissent dans les films pornos. Un segment assez anecdotique en fait et pas franchement très trash. La seconde vidéo, Exposition, du réalisateur Tony Newton, montre un homme séquestrer une jolie blonde et la menacer avec divers armes (cutter, couteau, marteau), avant de vouloir la dégrader sexuellement et la mutiler en lui coupant un téton. Ce segment fait assez amateur et n'a pas vraiment l'effet recherché tant j'ai trouvé qu'il ne provoquait pas grand chose au final, ni révulsion, ni gène.

Arrive la troisième vidéo, réalisé par le très doué Domiziano Cristopharo. Baptisé Cruising, titre hommage au film avec Al Pacino réalisé par William Friedkin, c'est le segment le plus extrême et le plus choc du film : dans un club fétichiste, un homme va se faire fister pour son plus grand plaisir, la main de celui qui pratique cet acte sexuel s'enfonçant jusqu'à ressortir par sa bouche ! Les effets-spéciaux sont de qualité et ne laissent personne de marbre ! On retombe dans le classique avec la vidéo suivante, Eucharist, mise en scène par Elisa Carrera Fumagalli. Une nonne fait quelques jeux sexuels avec une femme attachée sur une croix. Rien de bien fascinant à se mettre sous la dent dans cette vidéo très courte. Un peu plus intéressant sera Test 424 de Sam Mason-Bell dans lequel trois jeunes filles prennent une drogue très dure. On va suivre leur période d'euphorie puis leur descente aux enfers, entre tremblements, vomissements puis mort, le tout avec une voix-off nous présentant ces diverses phases tel un documentaire. Vient ensuite Feed Me More de Davide Pesca, qui s'amuse avec la nourriture, qu'une femme est forcée d'ingurgiter. Mouais. Passons au dernier segment, intitulé Stalker et réalisé par Emanuele Marchetto, et qui est bien trash puisqu'on y voit un homme regardant une vidéo à la télé, ce qui semble l'exciter au plus au point. On comprend rapidement que cet homme est celui qui suit une femme sur la vidéo et qui la kidnappe pour la tuer. Semblant complètement timbré, l'homme, qui revoie donc son acte meurtrier via le petit écran, se met à se couper le pénis à l'aide d'un couteau. On sert les dents et on apprécie les effets-spéciaux bien gores.

On termine XXX : Deep Web sur le fil conducteur, réalisé lui aussi par Domiziano Cristopharo, qui nous a réservé une petite surprise pour ce final bien sympathique. Reste que je m'attendais à voir un film vraiment extrême avec XXX : Deep Web, un spectacle ultra-déviant, choquant, qui allait me mettre mal à l'aise voire me faire détourner le regard de l'écran et qu'en fin de compte, cette anthologie se révèle bien inoffensive. On trouve sur l'internet "normal" des vidéos bien plus choquantes ou déviantes que ce qui vient de nous être montrés. Déception donc pour ma part, heureusement que Domiziano Cristopharo est présent pour dynamiser tout ça et apporter la touche de scandale auquel on s'attendait. A noter que la quasi majorité des vidéos ne possèdent pas de dialogues ou que ces derniers sont en anglais quand il y en a, sans sous-titres, un peu comme si on était nous même sur le Deep Web.

XXX : DEEP WEB | XXX : DEEP WEB | 2018
XXX : DEEP WEB | XXX : DEEP WEB | 2018
XXX : DEEP WEB | XXX : DEEP WEB | 2018

* Disponible en DVD chez TETRO VIDEO

Note
3
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Stéphane Erbisti