Affiche française
MADNESS OF MANY | MADNESS OF MANY | 2013
Affiche originale
MADNESS OF MANY | MADNESS OF MANY | 2013
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oui

Madness of many

Madness of many

L'histoire est centrée sur l'aventure psychologique d'une jeune femme nommée Victoria. Depuis son enfance, elle a été sexuellement abusée par sa famille. Un jour, elle décide de s'échapper mais le monde est contre elle et elle se retrouve rapidement dans un enfer de tortures et de punitions. Cela provoque d’inimaginables souffrances mais elle va très vite comprendre la véritable signification de son existence…

MADNESS OF MANY | MADNESS OF MANY | 2013

Parmi les films extrêmes, il est parfois nécessaire de chercher dans les productions les plus obscures pour dégoter certains films underground très peu trouvables. "Madness of Many" en fait justement partie. Réalisé par le très sympathique danois Kasper Juhl, ce métrage au budget très faible s'avère être une déclaration d'amour à la trilogie "Vomit Gore" de Lucifer Valentine. Kasper s'inspire beaucoup de séquences de "Slaughtered Vomit Dolls" pour ses scènes gores à la photographie étrange et attirante, ne laissant qu'apercevoir la vive couleur rouge du sang en plein milieu d'images quasi noires et blanches.

Divisée en quatre chapitres (de la "Naissance" à la "Renaissance"), l'intrigue se penche sur une toxicomane prostituée qui souhaite s'échapper du monde dans lequel elle vit suite à des abus sur elle étant petite.
On peut très bien distinguer une similarité avec l'histoire des "Vomit Gore" qui exploitaient le même sujet.
Cependant, "Madness of Many" ressemble beaucoup trop aux œuvres de Lucifer Valentine et ose même copier des scènes de la deuxième partie de "Martyrs".

Le problème c'est qu'un grand manque d'idées est ressenti et l'amateurisme des acteurs empêche toute crédibilité dans les scènes qui se veulent choquantes et psychologiquement dérangeantes.
On pourrait facilement considérer ce film underground comme une espèce de spin-off de la trilogie "Vomit Gore" tout en étant inférieur à chacun des trois volets malgré le fait que l'intention était bien de leur rendre hommage.

L'actrice inexpressive empêchera à chacun de ressentir la moindre émotion ou compassion pour elle car le "déjà-vu" sera bien plus troublant que les séquences dramatiques du film bien que la tentative soit audacieuse. Mais "Madness of Many" ne s'arrête pas là, car bien entendu, il contient aussi ses propres moments de gore et de trash qui pourront en satisfaire plus d'un grâce au réalisme frappant des effets gore.
Mis à part les nombreuses scènes de vomissement de sang, Kasper Juhl offre à l'amateur de tripailles qui sommeille en nous, des séquences à la forme expérimentale réalisées avec une absence totale de décors dans le but de n'apercevoir que la victime féminine se faire torturer par des êtres surnaturels.
De ce coté, l'atmosphère poisseuse et morbide est très réussie et est accentuée par ces images contrastées dégageant une espèce d'ambiance froide de rituel.

Le gore est irréprochable bien que pas assez présent pour un film de ce genre; on aurait préféré plus de séquences hermétiques jouant principalement sur la torture psychologique et physique plutôt que sur le ressenti de l'actrice principale qui ne cesse de reprendre le visage décomposé et désespéré d'Angela, la star de la trilogie de Lucifer Valentine. L'ensemble reste alors très fade et tellement copié sur "Martyrs" que le film perd toute originalité et inventivité qui pouvait pourtant offrir quelque chose d'atypique sans pour autant être révolutionnaire.

Les quelques réflexions philosophiques que tente d'aborder Kasper Juhl ne suffiront pas à masquer l'influence trop excessive sur les films d'horreur qu'il tente de reprendre à sa sauce. Assez triste quand on voit la qualité des violentes scènes de tortures à la fois écœurantes et fascinantes. Malheureusement l'excès de clins d'œil peut enlever toute personnalité au film mais il faut avouer que ça reste une tentative indépendante ambitieuse et regardable sans être inoubliable pour autant. Certains prendront un léger plaisir à visionner ce film extrême d'une grande brutalité s’ils n'ont pas encore eu l'occasion de découvrir l'ignoble trilogie de "Lucifer Valentine" (en particulier "Regoregitated Sacrifice").

Trop faible pour être marquant, trop de copier-coller pour avoir l'air inventif et original, et trop ambitieux pour être à la hauteur des moyens du réalisateur danois en espérant que ce dernier utilisera plus son imagination que sa liste de films préférés pour réaliser son prochain film. "Madness of Many" est un film déviant tout à fait dispensable mais sur lequel on ne peut pas cracher totalement dessus ne serait-ce que pour la beauté des images gores absolument impressionnantes et collant parfaitement à l'atmosphère sinistre du film et de l'histoire.

Une petite expérience à tenter avant de passer à autre chose.

MADNESS OF MANY | MADNESS OF MANY | 2013
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Note
2
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Nicolas Beaudeux