Affiche française
NECROPHILE PASSION | NECROPHILE PASSION | 2013
Affiche originale
NECROPHILE PASSION | NECROPHILE PASSION | 2013
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Necrophile passion

Necrophile passion

Quitté par sa petite amie, détruit, un homme tombe par hasard sur le cadavre d’une femme, qu’il décide de ramener chez lui pour soulager ses pulsions sexuelles. S’en suit une lutte avec le mal qui vit en lui...

NECROPHILE PASSION | NECROPHILE PASSION | 2013

Réalisé et scénarisé par Tom Heidenberg, son premier film, "Necrophile Passion", est une collaboration austro-allemande. Ce moyen métrage complètement trash et underground sent l’hommage à Buttgereit à plein nez, que ce soit par les thèmes souvent explorés par ce dernier, comme la solitude, la maladie mentale, la nécrophilie, la fascination pour la mort, ou bien par sa façon de nous le présenter, par chapitres, avec des allées-retours incessants dans le temps.

Tout comme Buttgereit, Heidenberg bénéficie d’un très faible budget. Mais à l’inverse de son maître, il n’arrive pas à nous le faire oublier. Dans un premier temps, en frais de "décor", parfois les murs sont simplement recouverts de draps, sans doute dans l’espoir de camoufler que nous n’avons pas changé d’endroit. Évidemment, ça donne un ton très cheap au métrage.

De deux, je peux vous assurer que les acteurs ne devraient pas décrocher d’Oscar cette année ! Là encore, c’est très amateur. Günther Brandl, qui tient le rôle principal, n’en fait pas assez, reste sans émotion, malgré tous les tourments et la folie qu’il vit, il ne nous transmet rien. Tandis que celle qui joue sa mère, dont j’ignore le nom d’ailleurs, elle, en fait bien trop, une caricature. Il n’y a pas de juste milieu.

De trois, la photographie est tout simplement médiocre. Lorsque le film débute, on a l’impression qu’il y aura un certain travail de ce côté, puisque l’image est presque en noir et blanc, ne laissant qu’un filet de couleur passée. On croit à ce moment qu’il y aura une petite touche artistique, mais non. Rapidement, l’image devient de qualité…téléphone portable ? Il est évident que la caméra est de très piètre qualité, digne d’un film qu’on fait entre potes pour rigoler sur Youtube.

Par contre, admettons-le, les effets spéciaux sont relativement bons. Ok, à certains moments, on voit la texture du matériel utilisé pour faire les corps en décomposition, mais malgré tout, il y a un réel effort de ce côté. C’est la plus grande qualité du film, car disons-le, il n’en regorge pas.

Buttgereit nous offre des univers très crades et des thèmes choquants, mais il réussit à donner une âme à ses films, de par le côté esthétique, par les émotions qu’il suscite ("Nekromantik", malgré son thème demeure un film très poétique) ou par l’ambiance enveloppante qui y règne. Mais ici…rien. Même si le personnage principal a eu une vie plus que difficile, que l’on est témoin de la confrontation intérieure qui le dévore, tout est si faux que l’on adhère à rien.

Il se peut que certains amateurs du genre y trouvent leur compte avec les quelques scènes de nécrophilie. Des seins, des fesses, des corps en décomposition qui sont léchés et caressés, il y en a. Mais c’est tout ce qu’il y a. Malheureusement, cet hommage à Buttgereit n’arrive aucunement à la cheville du maitre. Tout est cheap. Du scénario au jeu des acteurs, en passant par les décors et la photographie. Heureusement, il ne dure que 52 minutes !

NECROPHILE PASSION | NECROPHILE PASSION | 2013
NECROPHILE PASSION | NECROPHILE PASSION | 2013
NECROPHILE PASSION | NECROPHILE PASSION | 2013
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Sarah Gilbert