Scooby-doo
Scooby-doo
« Mystère et Cie », une équipe de professionnels spécialisés dans la résolution de phénomènes paranormaux, est appelée pour élucider une énigme sur l’île de Spooky Island où une bande de monstres sèment la terreur dans le grand parc d’attractions de l’île et où les visiteurs semblent subir un véritable lavage de cerveaux.
Une chose est sûre, Scoubidou et ses amis vont avoir du fil à retordre !
Produites dans la fin des années 60 par les studios Hanna-Barbera, les aventures de Scoubidou (Scooby-Doo aux Etats-Unis) et ses amis furent un important succès pour la firme et les dessins-animés se succédèrent à une vitesse folle, le tout décliné en plusieurs séries.
Il n’est donc pas illogique de retrouver le fameux Scooby-Gang dans un premier film, même si ce dernier arrive cependant assez tard au vu de la date de création du dessin animé (1969).
Réalisé par un certain Raja Gosnell, un habitué des comédies familiales, « scoobidoo » s’inscrit dans la lignée des films sur lesquels notre cher réalisateur américain a déjà travaillé. En effet, on lui doit notamment « maman je m’occupe des méchant », « big mamma » ou encore « les Schtroumpfs », sans oublier son rôle de monteur sur « pretty woman », « madame Doubtfire » et les deux premiers « maman, j’ai raté l’avion ».
Film forcément très axé jeune public, « scooby-doo » est une assez bonne représentation de ce qu’était le dessin animé dans ses débuts en ce qui concerne les divers personnages. En effet, ces derniers, ainsi que leurs caractères spécifiques, ont bien été sauvegardés, empêchant le film de tomber du côté des adaptations ratées de dessins animés comme on peut en voir de temps à autres.
Même si leurs jeux d’acteurs sont loin d’être parfaits (public très jeune oblige, les dialogues sont bien simplifiés et les intonations de la voix souvent exagérées), Sarah Michelle Gellar et sa petite troupe réussissent toutefois le pari de se mettre dans la peau des divers personnages du dessin animé comme on les a connus autrefois (je ne parle pas des nouveaux dessins animés de Scoubidou sortis dans les années 2000, tout simplement fades, ridicules et sans réel intérêt, même déception que lors du retour des Tortues Ninja sur petit écran).
On retrouve donc avec plaisir notre dogue allemand bête, peureux et gourmand Scoubidou en compagnie de son maître Sammy qui, étrangement, ressemble moralement comme deux gouttes d’eau à son chien. A leurs côtés, au sein de ce que l’on appelle plus familièrement le « Scooby-Gang », on note bien-entendu les présences du leader Fred (le dragueur bourré d’idées… qui ne fonctionnent que très rarement), l’intellectuelle Véra (le cerveau de l’équipe) et enfin la belle Daphnée (un peu naïve et si douée pour se faire capturer).
L’occasion également de revoir ce bon vieux Rowan – Mister Bean – Atkinson dans la peau d’un directeur de parc d’attractions un peu illuminé.
Même si le rythme est plutôt bien maintenu tout au long du film (courses-poursuites, scènes d’actions en pagaille), on reprochera cependant au scénario un manque de saveurs et d’idées. S’avérant moins intéressant et surtout moins sombre que bon nombres d’épisodes du dessin animé dans lesquels on retrouvait des momies, des fantômes, des sorcières et autres animaux monstrueux, le film de Raja Gosnell perd énormément de ce côté et décevra peut-être les fans de la saga, notamment ceux comme moi qui avaient adoré la série « les 13 fantômes de Scooby-Doo » (série du début des années 90 comptant 13 épisodes assez sombres dans lesquels on retrouvait des monstres parfois très vilains).
Même si Raja Gosnell signe là une version peut-être trop édulcorée de la série Scoody-Doo à mon goût, ce dernier garde toutefois la trame principale de chaque dessin animé : l’élucidation d’une énigme. Mais là encore, on peut être déçu de cette dernière qui a franchement de quoi rougir de certains épisodes de la série bien plus imaginatifs et « complexes » (pour un enfant) dans leur final (quand l’identité du méchant est dévoilée).
Quand on voit le travail fourni pour redonner vie aux personnages caractéristiques de la série, il est vraiment dommage de minimiser le scénario. Une minceur du scénario que l’on semble vouloir cacher par des effets spéciaux et des images numériques réussis et sans grands défauts apparents il faut le reconnaitre cependant.
Au final, « scooby-doo » s’avère être un divertissement sympathique pour les plus petits. Toutefois, les plus grands (et notamment les nostalgiques du dessin animé de l’époque, de la fin des années 60 à ceux du tout début des années 90) ne pourront cacher leur semi-déception devant ce scénario bien pâle et ces monstres plus aussi effrayants que dans certains épisodes du dessin animé.